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Afrique
  2016-03-10
 

Plein gaz sur le schiste

par Fiona Forde | VOL.8 MARS 2016 CHINAFRIQUE
Mots-clés: schiste; gaz

 

La Chine est appelée à  devenir l’un des principaux pays producteurs de gaz de schiste au cours des prochaines années, une situation qui pourrait changer le bouquet énergétique mondial sur le long terme. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le World Energy Council (WEC) lors de la conférence « Africa Energy Indaba » qui a eu lieu les 16 et 17 février 2016 à Johannesburg en Afrique du Sud. Cette étude fait le point sur la croissance des approvisionnements en gaz non conventionnels dans le monde et leur impact sur les marchés du gaz.  

Ces dernières années, le gaz de schiste des États-Unis et le gaz de couche d’Australie ont fait leur entrée sur les marchés internationaux sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), maintenant les prix à un niveau bas. D’autres changements sont attendus car l’exploration et la production connaissent une forte expansion ailleurs, notamment en Chine. D’après l’étude « Les gaz non conventionnels, un phénomène global », de nombreux pays sont maintenant assis sur ces réserves qui peuvent bouleverser la donne, mais la part estimée de la Chine en gaz de schiste dépasse de loin celle des autres pays.  
La production dans le bassin du Sichuan, dans le sud-ouest de la Chine, devrait atteindre 30 milliards de m3 d’ici à 2020 – elle est actuellement de 1,3 milliard de m3 – et sera en phase avec les plans du pays visant à s’assurer des approvisionnements en énergie à la fois bon marché et fiables. Si le terrain n’avait pas été si montagneux et l’eau pour extraire le gaz en quantité aussi limitée, la Chine aurait pu compter sur une production de quelque 60 milliards de m3, ouvrant ainsi la voie à une « révolution à l’américaine dans le gaz de schiste. »   
Les taux de production dans certains des puits sont néanmoins comparables à ceux des réserves du bassin de Marcellus, dans l’État de New York aux États-Unis, que l’étude désigne comme « l’un des bassins non conventionnels les plus prolifiques d’Amérique du Nord » et qui représentaient il y a quatre ans, avec un autre puits, 85 % de la production totale des États-Unis.
L’étude s’intéresse aussi à la production de gaz de couche en Chine, qui a connu une croissance considérable grâce à des partenariats et des technologies haut de gamme. À Changbei, dans le nord-ouest de la Chine, où la China National Petroleum travaille avec Shell, la production devrait atteindre 14 milliards de m3 d’ici à 2020. À cette date, la production combinée de gaz de schiste et de gaz de couche pourrait dépasser la barre des 60 milliards de m3, et celle des 150 milliards à l’horizon 2030.  
La Chine doit cependant faire face à certains obstacles, allant de l’accès et du caractère opérationnel des terres et du développement des infrastructures aux capacités technologiques. Une fois qu’ils seront surmontés, la Chine devrait pouvoir remplacer ses importations substantielles de GNL. C’est évidemment une bonne nouvelle pour les consommateurs en Chine, mais aussi ailleurs, comme en Argentine, au Mexique et en Turquie, où les réserves en gaz non conventionnels sont abondantes. « Sa propagation dans le monde est accélérée car cela permet de rendre le gaz meilleur marché pour les consommateurs et de réduire les craintes en termes de sécurité des approvisionnements », explique Christoph Frei, secrétaire général de la WEC. Si les États-Unis sont toujours considérés comme le leader dans l’essor du gaz de schiste, d’autres pays « peuvent apprendre comment devenir des producteurs ou des exportateurs de GNL, ce qui changera la dynamique énergétique globale ».
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