中文 ANGLAIS Beijing Information
Afrique
  2016-08-10
 

Transmission de connaissances

par Liu Jian | VOL. 8 août 2016
Mots-clés: vétérinaires; pêcheurs

Xiao Renrongsoigne une vache malade à Djibouti

 

Quand le téléphone de Xiao Renrong a sonné au milieu de la journée, son interlocuteur était paniqué. « Viens tout de suite, s’il te plaît, lui disait le fermier. C’est une urgence. » Le vétérinaire chinois, 49 ans, est parti du centre-ville de Djibouti et a conduit pendant 50 kilomètres en espérant pouvoir sauver la vie d’un animal. Il s’agissait d’une vache qui souffrait de malnutrition et de déshydratation, et qui respirait difficilement. M. Xiao a pris sa trousse et en a extrait des médicaments qu’il a dissous dans l’eau avant de faire une injection à l’animal. Dix minutes plus tard, la vache commençait à uriner. « C’est un bon signe », a-t-il expliqué au fermier inquiet. Cela voulait dire que le problème de déshydratation avait été résolu et que la vache allait se remettre bientôt.

Ce n’est qu’un épisode parmi d’autres que M. Xiao a vécus dans le cadre de son travail à Djibouti, un pays de la Corne de l’Afrique où il dirige une équipe d’experts chinois de l’agriculture. Hormis M. Xiao, qui relève du Centre du district de Nanchuan pour la prévention et le contrôle des maladies animales de la municipalité de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine, l’équipe comprend trois autres membres : Zhang Pu, un vétérinaire, Li Shuhan, un expert de la pêche, et l’interprète en français Li Xiaoming.

 Le français dans les bagages

M. Xiao n’a cependant pas eu besoin d’interprète. En 2008, il a consacré six mois à l’apprentissage du français et investi pour cela plus de 10 mille yuans (1 497 dollars). À 41 ans, il était le doyen de sa classe. Il a trouvé la motivation nécessaire pour apprendre une langue étrangère car il savait qu’il allait être en poste à Djibouti l’année suivante et participer à la coopération agricole en cours entre la Chine et Djibouti. Le français est la langue officielle de Djibouti : en parlant cette langue, il savait qu’il pourrait bien faire son travail. En 2009, avec son français de base, M. Xiao est arrivé pour la première fois à Djibouti. C’est maintenant sa troisième visite, qui durera au moins deux années.

Le climat désertique et tropical de Djibouti rend la pratique de l’agriculture difficile, et l’élevage et la pêche sont les deux piliers du pays. C’est sur ces secteurs que se concentre l’activité des experts chinois.

Durant son premier séjour en 2009-2010, M. Xiao et ses coéquipiers ont découvert que le développement de ces deux secteurs était handicapé par des investissements technologiques, humains et matériels insuffisants. Ainsi, lors de leur second séjour, en 2012-2013, les experts ont déployé davantage d’efforts pour montrer les technologies agricoles avancées chinoises et offrir des formations sur le terrain aux vétérinaires et aux agriculteurs. Au cours de la troisième phase, l’équipe chinoise a apporté de nouveaux équipements de laboratoire, des produits pharmaceutiques et chimiques à usage vétérinaire d’une valeur de 70 mille dollars, financés par le gouvernement chinois. « L’objectif est d’améliorer le diagnostic des vétérinaires locaux et la capacité en termes de prévention des maladies pour développer le secteur de l’élevage à Djibouti », a déclaré M. Xiao.

 Gagner le respect des éleveurs locaux 

M. Xiao et le travail qu’il effectue avec son équipe sont connus des éleveurs de Djibouti. « Ils viennent examiner nos bêtes. Ils nous donnent beaucoup de médicaments et ils sont toujours là pour nous aider. C’est exactement ce dont nous avons besoin. Nous vous disons : merci, la Chine », dit Taher Issa, un éleveur qui en a bénéficié.

Durant le Ramadan, les deux experts chinois et leur interprète ont continué leur travail dans la chaleur estivale, avec des températures pouvant atteindre plus de 40 degrés Celsius. Ils sont allés dans les pâturages et les maisons des éleveurs pour soigner le bétail et offrir des boites de médicaments pour protéger les bêtes des parasites. « Quand nous les aidons à diagnostiquer des maladies et que le bétail se remet, je peux ressentir leur respect et leur gratitude », explique M. Xiao.

Moussa Ibrahim Cheik, directeur général du département de l’élevage auprès du ministère de l’Agriculture, des Ressources en eau, de la Pêche et des Ressources maritimes de Djibouti, s’en réjouit. « Je suis très heureux que le Chine et Djibouti aient un accord sur la coopération agricole. Les experts chinois ont effectué une contribution remarquable », a-t-il dit.

 Développer la capacité

Les moutons et le bétail font face à la menace grave des parasites, les experts chinois ont donc lance une série d’initiatives pour résoudre le problème. Ils forment des vétérinaires locaux au diagnostic et à la prévention des infections parasitaires et donnent des médicaments aux éleveurs.

En mai, M. Xiao et son collègue Zhang Pu ont organisé un séminaire de deux jours dans cinq régions pour montrer comment identifier, traiter et prévenir les parasites internes et externes des moutons et du bétail, et comment diagnostiquer et traiter les principales maladies infectieuses animales. « Le séminaire a permis à notre personnel vétérinaire d’apprendre des techniques avancées de laboratoire pour diagnostiquer les principales maladies animales comme la tuberculose, la brucellose, la fièvre aphteuse et la peste des petits ruminants, explique M. Cheik . Ces nouvelles connaissances vont mieux les aider à faire leur travail dans différentes régions à l’avenir et renforcer notre système de gestion vétérinaire. »

 La pêche, une activité profitable

Li Shuhan est un expert en aquaculture qui a enseigné les techniques de pisciculture aux pêcheurs locaux. Après avoir exploré le littoral de Djibouti, il a proposé un projet de démonstration d’élevage en cages marines à Doraleh, à 22 km de la capitale. Il s’agit d’une méthode qui permet la reproduction des poissons en mer, non pas seulement dans les rivières. Pour cela, on place des cages ou des enclos avec des filets dans la mer où les poissons qui frayent sont introduits.

M. Li a formé 15 ouvriers pour fabriquer les cages et au mois de juin, quatre cages, sur une surface totale de 36 m2, ont été descendues en mer. Une fois que l’alimentation animale est prête, le frai est relâché dans les cages. « Les cages de cette taille ont un bon rapport qualité-prix, facile à fabriquer et elles peuvent résister aux vents violents et aux grosses vagues », explique-t-il.

Mohamed Ahmed Awaleh, le ministre de l’Agriculture, des Ressources en eau, de la Pêche et des Ressources maritimes de Djibouti a fait l’éloge des installations de cages marines et du travail déployé par les experts chinois lors de sa visite le 22 juin.

Le projet pilote de cages va permettre à M. Li de sélectionner les bonnes espèces de poissons qui possèdent une forte valeur économique et qui conviennent à Djibouti. « Nous souhaitons que le gouvernement chinois puisse nous donner davantage d’assistance technique entre 2018 et 2021 dans le cadre de la coopération Chine-Djibouti », a écrit le ministre à l’ambassade de Chine à Djibouti. Il souhaite que la Chine continue d’envoyer des vétérinaires et des experts en aquaculture à Djibouti.

 

Exclusif CHINAFRIQUE

Imprimer
Lire aussi:
Liens: french.china.org.cn   |   LA CHINE AU PRÉSENT   |   La Chine Pictorial   |   Xinhuanet   |   Le Quotidien du Peuple   |   CCTVfr
Radio Chine Internationale   |   Réseau sur la coopération sino-africaine
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Copyright CHINAFRIQUE tous droits réservés 京ICP备08005356号
PARTAGER
Facebook
Twitter
Weibo