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Afrique
  2017-05-08
 

Une approche inclusive

par Charles Onunaiju | VOL.9 MAI 2017
Mots-clés: l'initiative « une Ceinture et une Route »

Une locomotive de fabrication chinoise pour la voie ferrée à écartement standard Mombasa-Nairobi.

 

La Ceinture économique de la Route de la Soie et la Route maritime de la Soie du XXI siècle sont les deux modèles de développement avec l'extérieur de la Chine, proposés par le Président chinois Xi Jinping en 2013, lors de ses visites d'État au Kazakhstan et en Indonésie. Elles sont désormais opérationnelles. Initialement conçues comme un réseau de transport eurasiatique et comme un système intégré tridimensionnel et interconnecté avec les voies ferrées, des autoroutes, l'aviation, la navigation, les oléoducs et les gazoducs, les lignes de transmission et les réseaux de communication d'où émergeraient des regroupements industriels, elles sont maintenant devenues un cadre global inclusif.

« Une Ceinture et une Route » est aujourd'hui un modèle de coopération transrégionale reliant l'Asie, l'Afrique et l'Europe en termes de politiques, de commerce, d'installations, de financements et de population au XXI siècle.

Selon le document « Vision et actions sur l'établissement conjoint de la Ceinture économique de la Route de la Soie et de la Route maritime de la Soie du XXIsiècle » publié par la Commission nationale pour le développement et la réforme et les ministères des Affaires étrangères et du Commerce en 2015, l'initiative « vise à promouvoir le flux libre et ordonner des facteurs économiques, l'allocation efficace des ressources et l'intégration des marchés, à encourager les pays le long de la Ceinture et la Route à parvenir à une coordination des politiques économiques, et à la mise en œuvre de la coopération régionale plus large avec des normes plus élevées. Mais aussi à créer conjointement une architecture de coopération économique régionale ouverte, inclusive et équilibrée qui profite à tous ».

Des initiatives nombreuses

L'initiative a déjà attiré plus de 100 pays et organisations. Initialement, la côte de l'Afrique de l'Est, où le navigateur chinois Zheng He avait voyagé il y a plus de 500 ans, devait être la seule partie de l'Afrique comprise dans la Route maritime de la Soie traditionnelle. C'est maintenant toute l'Afrique qui en fait partie.

Le défi crucial pour faire coïncider les réseaux d'infrastructure avec l'aspiration d'une Afrique unie et intégrée a trouvé une impulsion pratique dans ce cadre de coopération internationale. Libérée des contraintes institutionnelles qu'un secrétariat géant et des formalités lourdes lui auraient imposées, l'initiative « une Ceinture et une Route » s'arrimera sur des mécanismes régionaux et internationaux existants.

La Chine, avec sa présence croissante en Afrique, est engagée dans la construction d'un cadre structurel physique pour l'intégration. Le port de Mombasa au Kenya est en phase finale de construction et la ligne à écart standard Mombasa-Nairobi, qui va connecter l'Ouganda, le Soudan du Sud, jusqu'au Rwanda, est en service. L'intégration économique de l'Afrique de l'Est tant attendue qui va stimuler les économies d'échelle de la sous-région va bénéficier d'une impulsion avec ces lignes transrégionales.

L'Éthiopie, un nœud industriel en croissance, qui était handicapée par le manque d'accès portuaire, est maintenant reliée par la première voie ferrée électrifiée d'Afrique au port de Djibouti. La ligne ferroviaire Tanzanie-Zambie construite dans les années 1970 avec l'assistance de la Chine est en cours de rénovation, les trois pays travaillant ensemble. Grâce à une réforme d'ensemble du système de gestion, cette ligne de 1 860 kilomètres pourra donner une nouvelle vigueur à la Tanzanie, la Zambie et d'autres pays africains pour stimuler le développement indépendant, inclusif et durable.

Le Nigéria, l'une des plus grandes économies d'Afrique, est sur le point de vivre une révolution dans ses infrastructures alors que la Chine renforce ses engagements dans la chaîne de création de valeur, qui est cruciale. La ligne à écart standard Abuja-Kaduna est en service et lors de l'inauguration de la ligne ferroviaire Lagos-Ibadan, qui reliera la plaque-tournante commerciale de Kano, le vice-président Yemi Osibanjo a qualifié la Chine de « partenaire le plus fiable du Nigéria ».

La zone de libre-échange de Lagos Lekki, une plaque-tournante des pépinières d'entreprises pour la réindustrialisation, reçoit une impulsion forte avec la participation de la Chine. Lors d'un séminaire récent, l'ambassadeur de Chine au Nigéria Zhou Pingjian a déclaré : « En tant que premier fabricant mondial et seconde économie mondiale, la Chine souhaite sincèrement partager ses expériences avec le Nigéria et est prête à fournir des capitaux, des technologies et une aide en personnels pour soutenir l'industrialisation du Nigéria. » Et d'ajouter que la Chine soutient prioritairement la relocalisation des secteurs à forte intensité de main-d'œuvre au Nigéria et la localisation d'entreprises chinoises pour créer plus d'emplois non agricole, notamment pour les jeunes.

Un processus inclusif

La Chine a déjà alloué plus de 50 % des 60 milliards de dollars pour les financements de projets dans les 10 plans de coopération proposés par M. Xi au Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine en décembre 2015. La bonne nouvelle, c'est que l'engagement sino-africain pour les infrastructures sur le continent va recevoir une forte impulsion et sera intégré dans le cadre de l'initiative « une Ceinture et une Route ».

Cette initiative est un projet d'ouverture et un plan international, avec des biens publics selon le principe de consultation élargie, de contributions conjointes et de bénéfices partagés pour une communauté de destin. La Chine a mis en place la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (BAII) avec la participation de plus de 60 pays et régions, dont des membres industrialisés de l'OCDE. Le Fonds de la Route de la Soie est aussi en activité pour financer les projets sélectionnés.

Le déficit de financements en Afrique peut être grandement amélioré si les gouvernements de la région participent à ces projets. L'initiative « une Ceinture et une Route » qui est un processus ouvert et inclusif n'a pas les défauts géopolitiques du plan Marshall américain qui avait aidé les pays européens à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais les avaient enfermés dans les intérêts stratégiques nationaux américains.

Pour le bénéfice des jeunes

La connectivité implicite dans cette initiative vise à stimuler les échanges interpersonnels. Le réseau d'infrastructures va aller de pair avec des regroupements industriels et d'autres activités économiques, et un grand nombre de jeunes Africains vont y prendre part dans les secteurs formels et informels de l'économie. La durée des transports va être réduite, et les réseaux vont faire naître un secteur informel prospère. Les jeunes qui auraient été attirés par la délinquance et l'extrémisme vont se reporter sur des activités productives et économiques utiles.

En résumé, le processus d'intégration global de la Ceinture et la Route a un potentiel énorme pour résoudre des problèmes pratiques du chômage en

Afrique.

(L'auteur est directeur du Centre pour les études chinoises à Abuja, Nigéria.)

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