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Chine
  2016-09-09
 

L'autonomisation agricole

par Liu Jian | VOL. 8 septembre 2016
Mots-clés: Agro-cooperation

L’expert en horticulture chinois, Zhou Cheng, donne des conseils aux agriculteurs zimbabwéens

 

L’expert vétérinaire Liu Hua fait une démonstration avec des internes du Zimbabwe

 

En mai 2015, la peste porcine africaine . une maladie hémorragique hautement contagieuse touchant les porcs − a balayé les fermes du mont Darwin dans la province du Mashonaland Central au nord du Zimbabwe. L'épidémie a duré pendant près de six mois et s'est étendue à neuf villages dans la région. Une fois que les choses se sont un peu calmées, il est apparu que la maladie avait contaminé plus de 30 600 porcs, en tuant 4 500 et entraînant des pertes économiques significatives pour les éleveurs locaux. Alors que des mesures étaient prises dans les fermes pour endiguer l'épidémie, le manque de moyens et les techniques inappropriées de prélèvement sanguin sur les porcs ont entraîné l'impossibilité de conduire une enquête épidémiologique complète de cette maladie dans la région.

Lorsque l'expert vétérinaire chinois, Liu Hua − qui travaille au Laboratoire vétérinaire central (LVC) du Zimbabwe − entend parler de l'épidémie, il se concerte avec son collègue le révérend Moregood Spargo, un épidémiologiste zimbabwéen du laboratoire en charge de l'enquête épidémiologique sur la peste africaine porcine. Les deux experts parviennent finalement à sécuriser le financement nécessaire et à relancer le projet d'enquête. En mai, Liu Hua travaille avec un autre expert vétérinaire chinois, Yan Shougen, un expert porcin, Yang Xinnian, ainsi que des collègues zimbabwéen, pour former les vétérinaires locaux aux techniques de base de l'enquête épidémiologique. Cela inclue notamment la façon de prélever, de stocker et de transporter les échantillons de sang des porcs, ainsi que la façon d'utiliser certaines applications mobiles pour faciliter leur travail.

« Les spécialistes chinois excellent dans les travaux de laboratoire et ils sont très bons dans les prélèvements sanguins sur le terrain et les enquêtes épidémiologiques, explique le révérend Spargo. Les prochaines enquêtes épidémiologiques sur la peste porcine africaine seront plus faciles, une fois que nos vétérinaires locaux auront maîtrisé les méthodes de prélèvement sanguin. »

L'expertise chinoise

Il ne s'agit là que de l'une des nombreuses réalisations de Liu durant son séjour au Zimbabwe, où il fait partie d'une équipe chinoise d'experts agricoles. Avant de venir dans ce pays, ce jeune vétérinaire de 34 ans a passé neuf années au Centre provincial de l'Anhui pour le contrôle et la prévention des maladies animales. En dehors de lui, l'équipe est constituée de neuf autres experts en sciences vétérinaires, pisciculture, élevage de bétail, horticulture, plantation de cultures et machinerie agricole. Outre l'expertise et les technologies chinoises, l'équipe a également apporté avec elle de nouvelles machines, des équipements de laboratoire, des médicaments vétérinaires et des produits chimiques pour une valeur dépassant les 130 000 dollars, grâce au soutien du gouvernement chinois.

Le projet de coopération agricole sino-zimbabwéen, auquel Liu Hua participe, a débuté en 2009. Sur les sept dernières années, 35 experts agricoles chinois ont partagé les pratiques agricoles modernes avec les agriculteurs locaux. Liu et ses collègues constituent le quatrième groupe d'experts travaillant au Zimbabwe pour la période 2015-2017. En dehors de ce pays, la Chine a fait des efforts pour aider de nombreux autres pays africains à améliorer leur productivité agricole. Depuis 2006, le ministère chinois de l'Agriculture a envoyé près de 50 équipes d'experts agricoles (pour un total dépassant les 200 membres) dans plus de 30 pays africains, afin de former les techniciens locaux et de fournir des services de consultation.

Un enseignement efficace

En plus de leur travail quotidien au Zimbabwe, les experts devaient également enseigner aux internes comment conduire des expériences. Pour gagner du temps, Liu décide d'utiliser la technologie. « Si nous filmons une démonstration sur la façon de réaliser l'expérience, les internes peuvent regarder et apprendre les techniques de base. Et ils peuvent la regarder à nouveau s'ils oublient ou s'ils ne comprennent pas », explique-t-il. En mai, Liu a enregistré une démonstration sur un test d'anticorps pour le virus de la grippe aviaire, qui a reçu un accueil favorable. « C'est peut-être la première vidéo de démonstration sur une expérience vétérinaire en laboratoire au Zimbabwe », explique Tshabalala Priscilla, une technicienne de la section virologie du LVC. « Il y a eu de nombreux experts comme Liu, qui nous ont enseigné comment faire les expériences. Mais personne n'avait jamais enregistré une vidéo auparavant, explique le technicien Musasa Chiedzo Paulin. Il est exceptionnel. »

Perspectives de coopération

Tout en partageant leurs connaissances et leurs technologies agricoles, les experts chinois ont également réalisé un important travail de recherche sur les problèmes entravant le développement agricole du Zimbabwe.

Li Dongsheng, un Chinois de 57 ans, spécialiste de l'élevage et chef de l'équipe d'experts chinois au Zimbabwe, travaille à la division production et développement de l'élevage sous le ministère du Développement agricole, de la Mécanisation et de l'Irrigation (MDAMI). Il pense que le secteur de l'élevage au Zimbabwe possède un grand potentiel : « Par exemple, le pays a besoin d'environ 120 millions de litres de lait pour sa consommation annuelle, mais les rendements de l'année dernière n'étaient que de 57 millions de litres. » Selon lui, les producteurs laitiers traient à la main, ce qui consomme beaucoup de temps et est inefficace. Il pense que les petits producteurs laitiers pourraient doubler le rendement moyen quotidien de lait par vache − de 10 à 20 L − s'ils se mettaient à utiliser des machines de traite mobiles. Liu Hua estime que les dix machines de traite données par la Chine joueront un rôle majeur à cet égard.

Zhou Cheng, un expert en horticulture de 47 ans, travaille à l'Institut de recherche pour la protection des plantes du MDAMI. Selon lui, ces dernières années, le Zimbabwe a connu davantage de problèmes graves au niveau des récoltes, du fait de la sécheresse et des changements climatiques. « Si la Chine peut aider le Zimbabwe à mieux développer sa conservation de l'eau et ses projets d'irrigation, le secteur de l'agriculture aura un potentiel plus important », explique-t-il à CHINAFRIQUE.

L'horticulture a des besoins importants en irrigations, mais la plupart des petites fermes familiales au Zimbabwe manquent d'équipement, de technologie et d'expertise en gestion pour l'irrigation, indique Zhou Cheng. L'instabilité de l'alimentation électrique dans la région entrave également le développement d'un système adéquat d'irrigation. « Je pense que le Zimbabwe devrait utiliser la richesse de son énergie solaire et développer un système d'irrigation photovoltaïque », conclut Zhou, qui ajoute que l'équipement et la technologie de la Chine dans l'irrigation économe peut également aider dans ce domaine.

 

Exclusif CHINAFRIQUE

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