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Chine
  2017-05-16
 

Un échange fructueux

par Li Xiaoyu | VOL.9 MAI 2017
Mots-clés: technologies agricoles

Les doyens de la FTPA en visite dans une serre de la région autonome de la Mongolie intérieure.

 

En avril, Tamirat Tesema Senbeta, doyen de l'Université d'Agarfa pour la formation technique et professionnelle à l'agriculture (FTPA) en Éthiopie a été invité pour la deuxième fois à un programme de formation, organisé par le ministère chinois de l'Agriculture (MCA). « L'année dernière, nous avons visité la province du Hunan et la région autonome Zhuang du Guangxi, et j'ai été vraiment impressionné par ce que j'avais vu », a-t-il avoué à CHINAFRIQUE.

Cette année, avec neuf autres doyens d'universités pour la FTPA éthiopiens et fonctionnaires nationaux agricoles, il a profité de cette formation de douze jours pour avoir un aperçu de l'agriculture chinoise et discuter de l'élaboration de manuels agricoles avec des professeurs de l'Université d'agriculture de Chine. Par ailleurs, ils ont visité la région autonome de Mongolie intérieure et la province du Sichuan afin de s'imprégner des programmes de formation et de la gestion universitaire en Chine.

Selon Lin Huifang, directrice adjointe du Centre de services pour la coopération internationale relevant du MCA, depuis 2010, 90 doyens et fonctionnaires éthiopiens ont assisté à des programmes de formation similaires en Chine. « En organisant des cours de formation intensive, nous espérons partager avec l'Éthiopie plus d'expérience chinoise en matière de développement agricole et de FTPA », a-t-elle indiqué.

Un enseignement pratique

À 45 ans, Hu Zuobin, vétérinaire expérimenté de la province du Sichuan dans le sud-ouest de la Chine, s'est rendu pour la première fois en Éthiopie en 2009, dans le cadre d'un programme de coopération agricole entre la Chine et l'Éthiopie, financé par le MCA. Il avait pour mission d'enseigner le diagnostic clinique vétérinaire à l'Université d'Alage pour la FTPA. Peu après son arrivée à Addis-Abeba, il s'est rendu compte que les enseignants vétérinaires locaux n'avaient pas suivi assez de cours pratiques à l'université. Par conséquent, ils n'avaient pas l'expérience nécessaire pour faire des démonstrations à leurs étudiants. Ces derniers, une fois devenus vétérinaires, manquaient de compétences pratiques.

Pour remédier à cette situation, il a mis en place un enseignement pratique en démontrant aux étudiants et enseignants des manœuvres cliniques essentielles, parmi lesquelles les transfusions intraveineuses et les prises de sang. « Pendant mon séjour en Éthiopie, j'ai toujours respecté la principe selon laquelle il faudrait identifier et analyser les problèmes et les besoins de nos interlocuteurs pour pouvoir y remédier », a-t-il expliqué à CHINAFRIQUE. « C'est grâce à cela que nous avons gagné leur confiance. » En fait, ses efforts ont été appréciés par les étudiants et l'administration de l'université. Jusqu'en juillet 2016, il a été envoyé à cinq reprises en Éthiopie pour participer à des programmes similaires, tissant un lien d'amitié profonde avec des étudiants et enseignants locaux.

M. Hu n'est qu'un des nombreux enseignants chinois dépêchés dans la Corne de l'Afrique. Au cours des seize dernières années, 425 enseignants chinois se sont rendus en Éthiopie, supervisant et formant près de 2 100 enseignants, 13 000 techniciens agricoles et 39 000 étudiants éthiopiens. En plus, à leur initiative, 215 projets de démonstration technologique ont été approuvés et mis en œuvre par les universités.

 

Les doyens de la FTPA en visite dans un laboratoire de biosciences dans la région autonome de la Mongolie intérieure.

 

Kebede Beyecha Gemechu, doyen de l'Université d'Alage pour la FTPA, a vu de nombreuses délégations d'enseignants chinois venir dans son établissement et apporter avec eux des technologies agricoles et des méthodes d'enseignement avancées. « Cette année, nous avons neuf enseignants chinois dans notre établissement. Ils assurent la transmission des connaissances et des compétences spécifiques dans plusieurs disciplines. Ils sont capables de transférer les technologies agricoles à travers la pratique concrète », a-t-il affirmé.

Kebede Atsebi Bizani, directeur de formation et conseiller auprès du ministère éthiopien de l'Agriculture, a fait écho à cet avis. D'après lui, le programme d'études des établissements éthiopiens pour la FTPA exige que 70 % des cours soient consacrés à la pratique. « Mais en réalité, nous avons beaucoup plus de leçons théoriques. » À ses yeux, forts de connaissances et de compétences pratiques, les enseignants chinois peuvent aider l'Éthiopie à améliorer cette situation. « Actuellement, nous avons vingt instructeurs chinois en Éthiopie. Ils donnent des cours pratiques et théoriques tant aux étudiants qu'aux enseignants locaux. Nous voulons faire bénéficier de l'expérience chinoise à nos citoyens », a-t-il ajouté.

Introduire des technologies avancées

Pour Temertu Sahlu Hailemariam, vice-doyen de l'Université d'Alage pour la FTPA et responsable du transfert de technologies, la sensibilisation aux politiques chinoises liées au développement et au transfert de technologies agricoles a été l'un de ses objectifs pour assister à cette formation de douze jours. « Ce sont les politiques qui rendent le développement et le transfert de technologies fructueux. En fait, nous nécessitons non seulement du savoir, mais aussi du savoir-faire pour développer des technologies agricoles et les transférer aux fermiers. Comme vous le savez, l'agriculture est la base de l'économie éthiopienne », a-t-il expliqué, ajoutant que plus de 80 % de la population du pays vit de l'agriculture, et que celle-ci contribue pour 46 % au PIB national et pour 80 % à 90 % aux revenus des exportations. « Les technologies agricoles chinoises sont donc très importantes pour nous. »

D'après Mme Lin, à ce jour, les enseignants chinois sont parvenus à introduire plus de 70 nouvelles technologies agricoles en Éthiopie et plusieurs d'entre elles ont été des initiatives nationales, dont notamment l'insémination artificielle porcine et la fabrication des semoirs à maïs.

Quant au doyen de l'Université d'Agarfa pour la FTPA, il a affirmé que les technologies avancées apportées par les instructeurs chinois profitent également aux agriculteurs éthiopiens. « La formation pratique n'est pas réservée aux étudiants. Nous avons aussi invité des paysans des communautés voisines. Nous attendons des enseignants chinois de nouvelles technologies. Beaucoup de cours qu'ils avaient donnés ont aidé à résoudre des problèmes locaux. »

Il est également à noter que les enseignants chinois envoyés en Éthiopie ont compilé six manuels pour les universités agricoles éthiopiennes, comblant ainsi une lacune de la FTPA locale en la matière. Sept autres manuels sont en cours d'élaboration et doivent être achevés d'ici 2018, a indiqué Mme Lin.

Le mot de la conclusion revient à Genet Teshome Jirru, chef de mission adjoint de l'ambassade d'Éthiopie en Chine, dans son discours prononcé lors de la cérémonie d'ouverture de cette formation destinée aux doyens et fonctionnaires éthiopiens. « Les échanges de personnel éducatif agricole entre l'Éthiopie et la Chine sont très importants. Ils renforceront certainement la capacité éthiopienne en matière de recherche et de développement dans le secteur agricole, et approfondiront davantage les relations entre nos deux pays. »

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn

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