2016-03-10 |
Fenêtre sur l'univers |
par Rachel Richez | VOL.8 MARS 2016 CHINAFRIQUE |
Mots-clés: ondes gravitationnelles ;nouvelle ère |
Le 11 février 2016, la revue Nature annonçait la découverte d’ondes gravitationnelles par les scientifiques de l’Advanced LIGO (Advanced Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory). Les ondes gravitationnelles ont été théorisées par Albert Einstein il y a cent ans dans sa fameuse théorie de la relativité générale, mais elles n’avaient jamais été directement observées. Cette découverte confirme à nouveau la théorie d’Einstein et ouvre une nouvelle ère pour l’astronomie.
Qu’est-ce qu’une onde gravitationnelle ?
Pour comprendre les ondes gravitationnelles, imaginez que l’espace-temps est un tissu élastique. Si l’on pose de lourds objets sur ce tissu, il sera déformé. Dans cette image, le Soleil peut être représenté par une boule de pétanque tirant le tissu, et tous les autres objets sur l’espace-temps, vers le bas. Les ondes gravitationnelles sont des oscillations sur ce tissu élastique causées par divers objets, elles sont souvent dépeintes comme les ronds provoqués par un caillou dans une marre d’eau.
Il est très difficile de détecter ces ondulations. Cette complexité explique que les ondes gravitationnelles soient l’ultime prédiction d’Einstein à être prouvée. Celles-ci interagissent très peu avec la matière, un instrument extrêmement sensible est donc nécessaire pour les détecter. Par ailleurs, seul un événement cataclysmique peut dégager l’énergie suffisante pour produire une onde détectable par l’homme, comme la collision de deux trous noirs ou d’étoiles binaires, et ceux-ci sont très rares. Justin Greenhalgh, un des chercheurs du projet Advanced LIGO, confirme l’importance de la puissance du phénomène : « Bien que des ondes soient constamment produites, la plupart ne sont pas assez fortes pour être mesurées. »
La collision de deux trous noirs
De 2002 à 2010, LIGO a été incapable de détecter une onde gravitationnelle. L’observatoire a alors été fermé, avant de rouvrir en 2015 sous le nom d’Advanced LIGO avec une technologie beaucoup plus évoluée, capable de détecter les minuscules vibrations des ondes passant par la Terre. Plus de 1 000 chercheurs impliqués dans le projet attendaient impatiemment de voir à l’œuvre les deux détecteurs d’ondes gravitationnelles construits en Louisiane et dans l’Etat de Washington, aux
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Les scientifiques du LIGO récoltent des données concernant les ondes gravitationnelles |
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