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Culture et Société
  2016-03-10
 

Une élégance hors du temps

par Zheng Yang | VOL.8 MARS 2016 CHINAFRIQUE
Mots-clés: calendrier de la Cité interdite;mode

 
 Le calendrier 2016 de la Cité interdite présente une multitude d’oeuvres d’art
  

Adepte des technologies numériques, Wang Fan mène une vie sans papier depuis de nombreuses années. Comme d’autres urbains, le jeune homme de 27 ans aime planifier sa vie et son travail avec une variété d’applications sur son smartphone. Pourtant, fin 2015, Wang est parmi les amateurs qui s’arrachent un calendrier d’un autre temps.

 

Les nouvelles pinups
Le calendrier 2016 de la Cité interdite n’est pas un simple calendrier, c’est un objet collector. Mis en vente en novembre 2015, il devient très rapidement lun des objets les plus vendus en librairie et sur les plates-formes de vente en ligne. « Je ne l’ai clairement pas acheté pour le calendrier, mon téléphone est plus pratique », explique Wang. « Mon achat a plus à voir avec une certaine nostalgie, la culture et l’esthétisme. C’est quelque chose que le téléphone ne pourra jamais offrir. »
Cette nostalgie est sans doute une des explications du récent succès des « calendriers culturels ». Ces élégants calendriers sont à la fois informatifs, se focalisant habituellement sur un aspect de la culture chinoise, et esthétiques. Ceux-ci sont deux à trois fois plus chers que les calendriers ordinaires, allant de 60 à 200 yuans (9 à 30 dollars).
L’un des plus recherchés est celui de la Cité interdite, vendu par la maison d’édition de la Cité interdite appartenant au musée du Palais impérial, qui abrite 1,8 million œuvres d’art. Chaque page du calendrier présente une œuvre, sélectionnée parmi une collection de plus de 380 objets du Musée du Palais impérial, aussi connu comme la Cité interdite, le Palais impérial de Beijing. Des œuvres d’autres grands musées en Chine et à l’étranger – comme le Musée d’histoire de Shaanxi au nord de la Chine, le Musée national de Chine, la Galerie de Beaux-Arts de Chicago et le Musée Penn de l’Université de Pennsylvanie – sont également compilées dans le calendrier.

  

Une œuvre d’art
Pour obtenir le « bloc rouge », surnom donné par les internautes au calendrier en raison de son épaisse couverture rouge, il vous faudra débourser 66 yuans (10 dollars) et beaucoup de patience. Lors de la prévente, les calendriers se vendaient déjà comme des petits pains. « J’ai dû attendre une semaine pour l’avoir, raconte Zhang Feifei, mais quand je l’ai vu j’ai su que l’attente en valait la peine. Le style est classique, on dirait plus une œuvre d’art qu’un calendrier », assure la jeune femme de 31 ans.
Beaucoup de fiers acquéreurs ont posté des photos du calendrier sur Weibo, le principal réseau social chinois, vantant la beauté de l’objet tant convoité. Selon la maison d’édition, près de 280 000 exemplaires du calendrier ont été vendus dans les librairies et sur internet jusqu’à fin janvier. Sur JD.com, une des plus importantes plates-formes de vente en ligne en Chine, il demeure une des meilleures ventes dans la catégorie livres d’art.
Le premier calendrier de la Cité interdite a été publié en 1932. Malgré sa popularité dans les cercles intellectuels, sa publication a été interrompue après cinq ans. En 2010, la maison d’édition de la Cité interdite relance le projet, qui connaît un succès immédiat. Cette année, alors que les amateurs s’arrachaient le calendrier 2016, le prix de l’édition 2010, devenue collector, s’élevait à 2 000 yuans (304 dollars) dans les librairies de seconde main, 30 fois son prix d’origine.  
Un nouveau marché de niche s’est créé suite à la popularité du calendrier de la Cité interdite. De plus en plus de maisons d’édition veulent tirer profit de l’intérêt croissant pour les calendriers. La maison d’édition Zhonghua Book Co., a ainsi lancé depuis 2014 la publication d’un calendrier à thème, Le rêve dans le pavillon rouge, inspiré du chef-d’œuvre chinois du XVIIIe siècle. Ce calendrier présente plus de 100 poèmes issus du roman et leur interprétation, ainsi que plus de 100 tableaux et œuvres de calligraphie. Les premiers 50 000 exemplaires se sont vendus en moins de deux mois.
Dans un sondage en ligne de la compagnie, les internautes ont placé le calendrier parmi les 10 meilleurs livres de 2015. « Nous faisons pression sur l’imprimeur pour obtenir plus d’exemplaires, mais il est impossible d’accélérer le processus puisque le calendrier est relié manuellement », explique Zhu Zhenhua, porte-parole de la maison d’édition. La compagnie a également lancé un calendrier appelé La beauté des caractères chinois, avec des informations sur l’origine des caractères et leur évolution calligraphique. Celui-ci a également rencontré un succès phénoménal.

  

Une nouvelle mode  
D’autres acteurs que les maisons d’édition redoublent de créativité pour tenter leur chance dans ce marché en plein essor. Cette année, Guokr, un site internet très populaire dédié aux sciences et aux technologies de l’éducation, a publié un calendrier mettant à l’honneur les plantes. Sur chaque page, la photo d’une plante, une brève description, ainsi qu’un QR code renvoyant sur un page de Guokr avec plus de détails sur la plante en question.
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