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Culture et Société
  2016-10-14
 

Un Ivoirien au Tibet

par Casimir Kouadio | VOL.8 octobre 2016
Mots-clés: un ivoirien au tibet

 

Après 4 heures 40 minutes de vol, l'avion atterrit à l'aéroport de Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet. Je suis dans l'extrême sud-ouest de la Chine, à plus de 4 000 km de Beijing. Ici, le relief est montagneux. Dès que je foule le sol, je suis accueilli par une atmosphère étrange, caractérisée par un vent très sec et lourd, assorti d'une chaleur intense. Difficile de tenir débout. Mon cœur palpite, je ressens une forte chaleur et je me sens essoufflé. J'ai le vertige.

Direction l'hôtel Sheraton, l'un des plus prestigieux de la ville. Là-bas, non plus, les choses n'évolueront pas positivement. Difficile de manger, difficile de marcher, difficile de se doucher, difficile de se coucher et de dormir. Le froid succède, sans transition, à la chaleur et vice versa. On passe facilement de 28 degrés la journée, à 14 degrés la nuit. Je me sens physiquement diminué durant tout le séjour.

Apres trois jours de misère, cap sur Nyingchi, la seconde ville de la région, située à 500 km à l'est de Lhassa, à 3 100 mètres d'altitude. La pression atmosphérique se fait toujours ressentir, mais la situation est bien meilleure. Je me suis même permis des sorties nocturnes.

Une région en plein essor

Le Tibet, d'une superficie de 1 228 400 km2, est en train de sortir du sous-développement. Les deux principales villes de la région, à savoir Lhassa et Nyingchi, se présentent comme des cités modernes et touristiques. Outre les temples, les musées et autres édifices religieux, le Tibet, c'est aujourd'hui, des ponts de plus de 2 km, des échangeurs, des tunnels qui percent des montagnes sur plus 500 mètres de long çà et là. C'est aussi de beaux villages modernes tels que Lulang, construit dans les  montagnes, et qui attirent des touristes du monde entier.

Au niveau de l'agriculture et de l'élevage, le gouvernement de la région autonome a initié des projets avec des techniques modernes et modèles pour approvisionner les populations en ressources animales et en produits vivriers. Quoi que la région soit située sur un plateau de 3 800 mètres d'altitude. Le Tibet, c'est en outre, une université ainsi que de grandes écoles techniques et professionnelles. Le Tibet, c'est par ailleurs des projets immobiliers, des autoroutes, ainsi que des aéroports dans certaines villes.

La flamme du bouddhisme

Superbement dressé sur une colline de plus de 100 mètres au-dessus de la ville, le palais du Potala n'échappe à personne. Ce magnifique palais peint en rouge bordeaux et blanc, attire tout de suite le regard de tout visiteur qui arrive pour la première fois dans la ville et demeure une fierté pour les populations de Lhassa. De loin comme de près, il a l'allure d'un bâtiment neuf. Et pourtant, il a été bâti au VIIe siècle, sous le règne de Songtsen Gampo, le 33e roi du royaume de Tubo, qui deviendra plus tard le Tibet. Un chef-d'œuvre architectural de 2 000 pièces. Ce palais a fait partie du patrimoine historique sous la protection nationale. Il a été transformé en musée, et est géré par des dignitaires religieux bouddhistes. Il enregistre en moyenne 5 000 visiteurs par jour en été, en automne et au printemps. En hiver, ce chiffre dégringole jusqu'à 1 000. En ce mois de juillet, le site refuse du monde. Les visiteurs se comptent par centaines et arrivent par vagues sur le site. Par petit groupe, nous parcourons le bâtiment sous la conduite d'un guide.

À 5 km de là, se trouve coincé entre plusieurs bâtiments un autre temple bouddhiste. Il est également impressionnant de par sa peinture et son architecture. Il s'agit du temple Jokhang. Tout autour du bâtiment, les fidèles prient nuit et jour. Selon les autorités, le bouddhisme demeure encore la principale religion au Tibet. Cette religion importée d'Inde il y a 12 siècles compte à ce jour plus de 92 % de fidèles au sein de la population tibétaine. Dans les magasins et autres bureaux, il est très facile d'apercevoir, dans un coin, un objet sculpté ou fabriqué, représentant le bouddha et adoré par le propriétaire. Dans la plupart des boutiques de la ville, on trouve des tenues et apparats de moines et autres fidèles bouddhistes. Cependant le bouddhisme n'est imposé à personne au Tibet. Chacun est libre de choisir sa religion.

 

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