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Économie
  2016-08-30
 

Optimisme économique

Mots-clés: Lin Yifu;Économie chinoise

En juillet dernier, le Bureau national des statistiques publiait le rapport semestriel de l'économie chinoise. Selon ce texte, l'économie du pays est stable mais se développe lentement. Face au ralentissement de l'économie mondiale, quelle sera la tendance pour l'économie chinoise ? Quels seront ses points forts pendant la seconde moitié de l'année ? Et quel est l'impact du développement économique chinois sur l'économie mondiale ? Trois économistes de renom répondent à ces questions.

Lin Yifu, doyen honoraire de l'École nationale de développement de l'Université de Pékin

En profitant pleinement des politiques économiques, la Chine peut s'assurer une croissance de plus de 6,5 %.

Dans le contexte économique actuel, il est moins facile pour les économies développées que pour la Chine de mener à bien une réforme structurelle. Il est possible que ces pays doivent faire face à une récession économique de 10 à 15 ans, ou même 20 ans comme dans le cas du Japon. Cet environnement économique morose aura certainement une influence sur la croissance commerciale de la Chine. Pour s'assurer un développement stable, le pays devra donc faire appel à sa demande intérieure.

Les opportunités d'investissement sont diverses, parce que la Chine se trouve désormais dans une phase de mise à jour de sa structure industrielle. Il reste par exemple des opportunités d'investissement dans le domaine des infrastructures. Les infrastructures chinoises entre les villes (autoroutes, aéroports et ports) sont modernes, mais les infrastructures internes (métros et tunnels souterrains) restent à améliorer. Par ailleurs, le processus d'urbanisation est encore en cours en Chine. L'urbanisation offrira des opportunités d'investissement dans le logement et les services publics. La Chine et les pays développés rencontrent des problèmes liés à la surcapacité, mais les derniers ont déjà mené à bien le processus d'urbanisation. Les infrastructures étant déjà construites et l'environnement bien protégé, ces pays auront plus de difficulté à trouver des opportunités d'investissement.

Nous avons également de riches ressources. Nos épargnes civiles représentent environ 50 % du PIB total. De plus, on a une réserve de change de 3 200 milliards de dollars. Les autres pays en voie de développement auront les mêmes opportunités en période de récession économique, mais ils n'ont pas autant de ressources à mobiliser, leur taux d'épargne civile est très bas ou leur situation financière n'est pas favorable. Ainsi, en profitant pleinement des politiques économiques, la Chine peut s'assurer une croissance de plus de 6,5 %. En même temps, une telle croissance offrirait l'environnement idéal pour résoudre les problèmes économiques, notamment la surcapacité.

Zhang Maorong, chercheur à l'Institut chinois de relations internationales

L'économie chinoise est sur la bonne voie. En menant à bien sa réforme structurelle, la Chine contribuera à l'économie mondiale.

En juillet, le Premier ministre Li Keqiang et les responsables de six organisations économiques et financières mondiales (la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l'Organisation mondiale du commerce, l'Organisation mondiale du travail, l'OCDE et le Conseil de stabilité financière), ont participé à la Conférence « 1+6 ». Lors de cette conférence, les dirigeants ont affirmé que l'économie mondiale dans une reprise difficile a été confrontée à des risques de la baisse et qu'elle demeurait dans l'incertitude. Après la réunion des ministres des Finances et des dirigeants des banques centrales du G20, le groupe a publié un communiqué assurant que la reprise économique mondiale était plus faible que prévu, que la conjoncture économique était difficile, avec des risques persistants.

Selon l'OMC, les perspectives pour le commerce international ne sont pas encore très claires. Les mesures protectionnistes se multiplient et l'environnement commercial fait face à de nombreux défis. Dans ce contexte, le FMI a encore une fois revu à la baisse les prévisions économiques pour 2016 et 2017, soit une croissance respective de 3,1 % et de 3,4 %.

L'économie chinoise fait aujourd'hui face à trois difficultés majeures : premièrement, les investissements privés diminuent sans cesse. Pendant le premier semestre 2016, la croissance des investissements privés a chuté de 11,4 % l'année dernière à 2,8 %. Deuxièmement, l'élimination de la surcapacité a aggravé la pression sur l'économie. Les efforts pour résoudre ce problème ont conduit à une baisse des investissements. Ces efforts sont favorables à l'amélioration et à la transformation de la structure économique sur le long terme, mais à court temps, ils vont certainement conduire à un ralentissement de la croissance économique. Troisièmement, le commerce extérieur se porte mal. Selon les statistiques des douanes chinoises, pendant le premier semestre 2016, le volume total des produits importés et exportés a baissé de 3,3 % par rapport à la même période de l'année dernière.

Bien que l'économie chinoise rencontre des difficultés, elle demeure l'un des phares de l'économie mondiale. En encourageant sa demande intérieure, la Chine a fait des efforts pour promouvoir l'amélioration structurelle, varier les modes de croissance, et renforcer la force motrice du développement de son économie.

Dans un contexte de ralentissement de l'économie mondiale, la Chine maintient une croissance stable. Le pays a amélioré sa structure économique, faisant des industries de services et de consommation les principales forces pour promouvoir le développement économique. L'économie chinoise est globalement sur la bonne voie. En menant à bien ses réformes, la Chine contribuera à l'économie mondiale avec une croissance forte, soutenue et équilibrée.

Li Daokui, économiste et professeur à l'Université Tsinghua

La surcapacité, le logement et la fin de la politique de l'enfant unique seront les trois éléments majeurs de l'économie chinoise.

Les évolutions économiques du second semestre 2016 dépendront de trois éléments. Premièrement, l'élimination de la surcapacité pourrait s'accélérer. Cette mission qui a été prise en charge par les autorités locales, pourrait conduire à la basse du PIB de ces zones. Les immobiliers constituent le second élément. Les villes de taille moyenne et grande pourraient adopter et appliquer des politiques pour contrôler les prix des logements. En fait, la reprise économique au premier semestre était dans une grande mesure due aux investissements immobiliers. Troisièmement, l'abandon de la politique de l'enfant unique. Il y aura en effet 2 à 3 millions de nouveau-nés au deuxième semestre 2016. Ces bébés naîtront dans des familles relativement riches, qui n'avaient auparavant pas le droit d'avoir un deuxième enfant. Désormais, elles contribueront à une consommation accrue pour leurs enfants.

Par conséquent, la croissance économique au semestre prochain devrait un peu diminuer. Le PIB annuel atteindrait 6,7 %. Mais ce chiffre devrait baisser à 6,6 % ou moins l'année prochaine. La croissance pourrait augmenter un peu en 2018, si le gouvernement peut lancer une nouvelle réforme, et si les autorités locales et les entreprises d'État promeuvent les réformes.

Dans les 10 années à venir, il est possible que l'économie chinoise retrouve le niveau qu'elle avait avant la baisse de la croissance mondiale. Le pays a un grand potentiel économique. Bien que la Chine doive réformer et ajuster son économie, sa croissance devrait remonter à 7 %. L'urbanisation est un élément majeur, si elle est menée à bien correctement, une série de villes vont se développer et la Chine vivra une nouvelle croissance économique.

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