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Économie
  2016-09-26
 

Derrière le volant

par Lu Anqi| VOL. 8 septembre 2016
Mots-clés: First Automotive Works

 

Dans une salle d'exposition d'Isando, une petite ville au nord-est de Johannesburg, le constructeur automobile chinois First Automotive Works (FAW) présente son modèle le plus en vogue, assemblé dans son usine de Port Elizabeth. « C'est le J5, explique un vendeur, Ngoni Chaitwa, en montrant un gros camion blanc. Sa charge utile peut aller jusqu'à 34 tonnes. Nous l'avons appelé 'Jolie Afrique' parce qu'il marche très bien en Afrique. » Ngoni Chaitwa, qui travaille chez ce concessionnaire depuis trois ans, souligne que les véhicules FAW sont très populaires sur le marché, car leur prix est raisonnable, ils sont compétitifs et surtout, ils sont faits en Afrique du Sud. Les pièces de rechange sont disponibles et la maintenance est facilitée.

Avec le renforcement de la coopération sino-africaine, les constructeurs automobiles chinois ont commencé à ouvrir des usines en Afrique ces dernières années, réalisant ainsi le rêve du « Made in China pour l'Afrique ».

FAW, un pionnier

FAW est un pionnier, son histoire avec l'Afrique débutant dans les années 1970 quand ses véhicules ont été utilisés pour la construction de la voie de chemin de fer Tanzanie-Zambie. « La demande n'a cessé de croître dans ce domaine, précise Hao Jianyu, PDG-adjoint de FAW-Afrique du Sud. Nous sommes sûrement la première marque chinoise sur le continent. »

FAW a commencé par vendre et expédier des camions en Afrique du Sud en 1994 et dix ans plus tard, le constructeur installait une usine d'assemblage de 80 millions de dollars d'une capacité annuelle de 5 000 camions dans la Zone industrielle de développement (ZID) de Coega, à l'extérieur de la ville côtière de Port Elizabeth dans la province du Cap oriental. Cette initiative indiquait à l'époque un engagement renforcé à l'égard de l'Afrique du Sud et de l'Afrique en général d'un constructeur respecté mondialement et classé dans la liste du Fortune 500. « Le lancement s'est avéré être un grand pas en avant dans la localisation de FAW en Afrique », constate Hao, qui voit les progrès que la société a réalisé ces dernières décennies en passant de la distribution à la production en Afrique. « Les gens savent que nous investissons ici et que nous sommes déterminés à 'prendre racine' en Afrique. Ils ont donc confiance en nous. »

S'adressant à CHINAFRIQUE, il poursuit. « Notre part de marché a connu une croissance continue depuis 2013, malgré une demande faible causée par le ralentissement économique mondial. Quand une économie ralentit, les gens ont encore plus besoin de véhicules de qualité et abordables. » En 2015 l'usine de Coega produisait un millier de véhicules, vendus principalement en Afrique du Sud. Il devrait en sortir entre 1 200 et 1 300 en 2016, une croissance que Hao attribue au fait que les constructeurs chinois sont davantage connus et continuent d'améliorer leurs produits afin de les adapter à la demande locale. « Au cours des premières années, nous avons eu de nombreux problèmes, admet-il avec franchise. Mais nous avons continué à nous adapter aux besoins locaux et nous apprenons toujours. » Il précise que la FWA-Afrique du Sud, qui compte 28 concessionnaires dans le pays et plus d'une centaine sur tout le continent, s'efforce d'établir des réseaux de vente et après-vente pour améliorer ses services.

Restructurer pour s'adapter

BAW-Afrique du Sud se situe à Springs, une petite ville à l'est de Johannesburg. C'est une société à capitaux mixtes avec la société sud-africaine Industrial Development Corp. (IDC). Créée en 2013 avec un apport initial de 196 millions de rands (14,7 millions de dollars), BAW-Afrique du Sud fabrique principalement le minibus à 16 places Sasuka (ce qui signifie « nous partons » en zoulou). Les transports en minibus sont essentiels dans le système de transports du pays car ils concernent 16 millions d'usagers par jour. Le Sasuka vise à offrir une option de transport « meilleure marché, plus sûre et plus fiable » aux habitants. Une garantie de maintenance pour 200 000 km et une police d'assurance sont comprises.

Il a cependant été difficile de trouver des acheteurs. « Nos clients avaient des problèmes pour se financer, explique Zhong Jide, le PDG de BAW-Afrique du Sud. En Chine, les gens paient habituellement comptant mais ce n'est pas le cas en Afrique du Sud, où les gens ont l'habitude de contracter un prêt pour acheter une voiture. Si nos clients ne peuvent pas avoir de prêt, ils ne peuvent pas acheter. » BAW-Afrique du Sud cherche donc les moyens de résoudre ce défi financier et en même temps, projette de se développer en restructurant son usine. « Une somme supplémentaire de 220 millions de rands (16,5 millions de dollars) va être investie dans la restructuration, qui devrait être terminée d'ici à juillet prochain », précise le PDG de BAW Zhang Wei. Après la restructuration, de nouveaux procédés de production vont être introduits. Ils feront de BAW-Afrique du Sud, qui assemble des pièces importées de Chine, une usine à part entière qui fournira des pièces au niveau local. « Cela signifie l'ajout de procédés technologiques, l'extension de la chaîne industrielle et la création d'emplois », indique Zhang. La restructuration de l'usine et l'expansion vont créer 100 emplois directs et plus de 6 000 opportunités indirectes d'emplois.

Des emplois en nombre

L'essor du secteur de la construction automobile a permis de donner un emploi qualifié à de nombreux jeunes Sud-Africains non qualifiés et au chômage, et de donner de l'espoir à de nombreux autres. FAW-Afrique du Sud compte 240 ouvriers, 98 % étant des employés locaux. Quant à BAW-Afrique du Sud, qui compte 200 ouvriers, 96 % sont locaux. Dans les usines de construction automobile nouvellement créées, les jeunes employés sont formés et deviennent rapidement qualifiés.

Errend Magaena faisait de la maintenance dans une école locale avant d'entrer chez BAW-Afrique du Sud en novembre 2012, toujours dans la maintenance et l'entretien. Il a rapidement été transféré à la chaîne. Il est maintenant contremaître de niveau 1, en charge de deux équipes sur la chaîne de garniture et de mécanique, pour s'assurer que tout se déroule normalement. Ce jeune homme montre un fort désir d'accompagner l'entreprise dans sa croissance. « Je voudrais faire partie de l'encadrement dans les quatre à cinq prochaines années. Je souhaite le meilleur à BAW, chez qui je compte rester longtemps. »

Rose Mothogoane, qui lavait des voitures, est maintenant responsable d'équipe sur la chaîne de garniture de BAW-Afrique du Sud. « Mon rêve, c'est de voir l'entreprise croître, embaucher beaucoup de monde et pouvoir produire plus de véhicules », déclare-t-elle, ajoutant qu'elle souhaiterait devenir contremaître.

Exclusif CHINAFRIQUE

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