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Économie
  2016-09-26
 

Coopération industrielle

par Jiang Feifei| VOL. 8 septembre 2016
Mots-clés: Coopération industrielle

Fin juillet, plus de 100 hauts fonctionnaires chinois et africains se sont réunis à Beijing pour assister à la Réunion des coordinateurs pour la mise en place et le suivi des actions du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA). Le principal objectif de cette réunion était d'évaluer et de faciliter la mise en œuvre des accords signés lors du FCSA de Johannesburg, en décembre 2015, grâce à une coopération bilatérale et multilatérale. La rencontre a permis de confirmer la priorité du groupe : la promotion des échanges industriels Chine-Afrique et la coopération en matière de capacités de production. Cette coopération s'inscrit parfaitement dans le processus d'industrialisation du continent, et étant donné la grande complémentarité entre la Chine et l'Afrique dans ce domaine, cette collaboration s'annonce prometteuse. Les partenaires se sont mis d'accord pour mettre en application avec minutie et efficacité les dix principaux plans de coopération issus du sommet de Johannesburg, et le Plan d'action (2016-2018).

Aujourd'hui, la coopération économique et commerciale entre la Chine et l'Afrique devrait cesser d'être axée sur les exportations de matières premières pour se focaliser sur les exportations de capitaux. Après une décennie de développement rapide, le commerce entre les deux zones a pour la première fois décliné en 2015, s'élevant à 179 milliards de dollars, soit une baisse de 19,34 % par rapport à 2014. Pour la même période, les importations chinoises venant du continent africain s'élevaient à 70,366 milliards de dollars, une baisse de 39,24 %. La baisse de la demande chinoise en matières premières et marchandises, notamment le pétrole et le gaz naturel, dévoile la nécessité de faire évoluer la coopération Chine-Afrique vers une coopération de stade plus avancé. Les relations commerciales entre les deux zones devraient également se développer dans les domaines de la coopération industrielle et les transferts de technologies.

Étant donné la structure du commerce extérieur de nombreux pays africains, l'amélioration de leur capacité de production devrait demeurer leur priorité. Les exportations de beaucoup de pays africains se concentrent sur les matières premières, comme le pétrole brut, les ressources minérales et les produits agricoles. Ceci reflète une réelle faiblesse industrielle, ce qui freine l'industrialisation et le développement économique. Ces pays sont impatients de renforcer et étendre leur base industrielle, pour enfin pouvoir exporter des produits à valeur ajoutée.

En termes de ressources et de marchés, la Chine et les pays africains sont très complémentaires. La Chine exporte en Afrique des produits de machinerie, électroniques et des biens de consommation. Leur complémentarité industrielle s'étend également à la coopération industrielle de capitaux. Le développement rapide des relations Chine-Afrique s'est caractérisé par le développement d'une relation commerciale amicale, dont le principe de base est la coopération gagnant-gagnant, et le développement commun. D'un côté, les pays africains sont ravis d'accueillir des investissements directs de la Chine, pour booster leur développement industriel. De l'autre côté, la Chine respecte la souveraineté nationale des pays africains, et comprend leur spécificité et leurs besoins particuliers, encourageant les compagnies chinoises à forte capacité de production à investir dans le continent. Les deux parties espèrent accroître leur coopération dans les secteurs des produits transformés, de l'équipement industriel, des systèmes d'information électroniques, de l'alimentation et des produits d'industries légères. En se basant sur ce constat, la coopération Chine-Afrique pour les capacités de production devrait se concentrer sur les aspects suivants :

• Premièrement, il faut continuer à promouvoir les zones de coopération économique et commerciale Chine-Afrique. La Chine a établi des zones de coopération économique et commerciale en Égypte, en Éthiopie, au Nigéria et en Zambie, et travaille à la construction de divers parcs industriels et zones commerciales dans de nombreux autres pays africains. La Chine doit s'assurer que ces zones servent de plate-forme commerciale entre les pays, améliorer les politiques liées à ces zones, et accroître son soutien aux zones qui se concentrent sur la coopération des capacités de production. Les entreprises d'État chinoises devraient collaborer avec des partenaires privés, et les grandes compagnies devraient faire travailler les petites compagnies, dans l'objectif d'établir une communauté industrielle, et de créer une unique et complète chaîne industrielle, et ainsi promouvoir l'implantation d'industries manufacturières et de produits transformés dans les pays africains.

• Deuxièmement, il faut aider les compagnies chinoises à accroître leurs opérations transnationales. Le gouvernement chinois devrait soutenir et guider les compagnies chinoises investissant à l'étranger et travaillant à la coopération des capacités de production avec les pays africains. Un service d'information, une politique de consultation, et une formation professionnelle devraient être mis en place pour aider ces entreprises. Des systèmes efficaces de planification et de gestion doivent être développés pour les aider à identifier des partenaires et à mener à bien leurs projets de coopération. Un service de consultation permettrait aux entreprises d'en apprendre davantage sur la faisabilité de leur projet, les possibles conflits commerciaux, les désaccords liés aux investissements et l'évaluation des risques. Plus de « projets modèles » devraient être lancés pour servir d'exemple.

• Troisièmement, il faut donner plus d'importance à la protection de la propriété intellectuelle. Ces dernières années, les entreprises chinoises à l'étranger ont dû faire face à de nombreux conflits concernant la propriété intellectuelle, dont la plupart révèlent leur manque d'expérience en la matière. En globalisant leurs activités, les entreprises chinoises doivent prendre en compte cette question pour s'assurer que leurs produits, notamment les hautes technologies, sont protégés. Des services gouvernementaux devraient les aider à défendre leurs droits, déposer des brevets, des marques déposées et s'enregistrer correctement auprès des autorités concernées. CA

(L'auteur est assistant de recherche à l'Académie chinoise de commerce international et de coopération économique, du ministère du Commerce.)

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