中文 ANGLAIS Beijing Information
Économie
  2016-10-14
 

Aimant pour les investissements

par Yu Nan | VOL.8 octobre 2016
Mots-clés: Foire internationale

 

Malgré le ralentissement des investissements du secteur privé en Chine au cours de la première moitié de l'année 2016, Wang Jianlin, fondateur et président du groupe Wanda Dalian, a encore pleinement confiance dans le marché chinois. « Au cours de la même période, les investissements dans le tourisme, par exemple, ont connu une forte croissance en glissement annuel, de 30,5 %, ce qui indique que les industries ayant un potentiel de développement sont en mesure d'attirer des investisseurs », assure Wang, homme le plus riche de Chine. Celui-ci participait à la 19e Foire internationale de Chine pour l'investissement et le commerce, qui s'est tenue du 8 au 11 septembre à Xiamen, une ville côtière dans la province du Fujian, au sud-est de la Chine.

Saisir les opportunités

Harley Seyedin, président de la Chambre de commerce américaine pour la région Sud de la Chine, partage l'avis de Wang. « Comme la structure économique de la Chine s'ajuste rapidement, le pays continuera d'offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs étrangers et restera une destination de premier choix pour les investisseurs américains dans les années à venir. » Une enquête menée auprès de 246 entreprises étrangères cette année montre que 93 % d'entre elles sont optimistes quant à leurs activités en Chine et prévoient d'accroître leurs investissements dans le pays.

« Les entreprises étrangères ne peuvent pas faire des affaires en Chine comme avant, parce que le marché chinois a connu des changements spectaculaires au cours des deux dernières décennies », explique Seyedin. Le marché chinois propose désormais des produits à haute valeur ajoutée et des services de pointe. Les investisseurs étrangers ont donc de nombreuses occasions de développer leurs activités, dans divers secteurs, tels que la consommation, la santé, le e-commerce ou l'éducation.

Les changements que connaît le marché chinois, notamment l'augmentation du coût de la main-d'œuvre, ne marquent pas la fin de l'intérêt des investisseurs étrangers, assure Zhan Xiaoning, directeur de la Division de l'investissement et de l'entreprise de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced). La Chine demeure l'une des destinations les plus attrayantes pour l'investissement, selon le rapport annuel de la Cnuced. Les investissements directs à l'étranger (IDE) dans la partie continentale de Chine ont augmenté de 6 % sur un an, s'élevant à 136 milliards de dollars en 2015.

 

Une commerçante portugaise présente son vin lors de la 19e Foire internationale de Xiamen

 

Politiques préférentielles

La Chine est déterminée à devenir plus accessible aux investisseurs mondiaux en élargissant l'accès aux marchés, avec des politiques d'investissement préférentielles, a annoncé le vice-Premier ministre chinois, Wang Yang, lors du Forum international d'investissement 2016, organisé dans le cadre de la foire commerciale de Xiamen. Wang a rappelé que la Chine avait été la principale destination des investissements étrangers pour les pays en voie de développement pendant 24 années consécutives. Plus de 850 000 entreprises étrangères ont investi en Chine, avec un investissement total de 1 700 mille milliards de dollars. Le ministre a également rappelé que le flux d'IED avait atteint 1 760 milliards de dollars en 2015, le plus haut niveau depuis la crise financière en 2008. Toutefois, la Cnuced a averti que les investissements transfrontaliers devraient se contracter de 10 à 15 % cette année.

En dépit d'un ralentissement économique, certains considèrent ces changements comme une transition naturelle et se montrent optimistes pour l'avenir de la Chine. C'est le cas de Chen Qihua, vice-président de Caterpillar Inc., le plus grand fabricant mondial de matériel de construction. S'il reconnaît que l'environnement économique en Chine est de plus en plus concurrentiel, il affirme l'importance de la mise à niveau technologique et de la recherche d'efficacité. « La Chine fait partie intégrante de la stratégie globale à long terme de Caterpillar », confiait Chen. Celui-ci affirme également que les sociétés étrangères doivent s'adapter pour pouvoir saisir les opportunités de cette nouvelle ère, comme celles offertes par l'Initiative « une Ceinture et une Route ».

La Chine s'ouvre également au marché mondial en créant sept nouvelles zones de libre-échange, ce qui porte à onze le nombre de ces zones dans le pays. En septembre, le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale a révisé quatre lois relatives à l'investissement pour faciliter les investissements étrangers. Le vice-Premier ministre Wang a promis que la Chine construirait un environnement favorable aux investissements, plus juste, plus transparent et prévisible pour les investisseurs étrangers, ne faisant aucune distinction entre les entreprises chinoises et étrangères.

Présence mondiale

En même temps, les investissements directs à l'étranger du pays maintiennent une croissance rapide. La Chine est le troisième investisseur dans le monde, derrière les États-Unis et le Japon. Ses investissements à l'étranger sont passés à 128 milliards de dollars en 2015, soit une augmentation annuelle de 4 %, selon le rapport de la Cnuced. Zhan affirme que la Chine joue un rôle exemplaire en l'Afrique, par ses investissements et la promotion du commerce. La Chine est par exemple le deuxième investisseur en Tanzanie, avec plus de 500 entreprises chinoises dans le pays. Les investissements chinois en Tanzanie ont atteint plus de 4 milliards de dollars en 2014. « De plus en plus d'entreprises chinoises investissent à l'étranger, la Chine est ainsi devenue une source essentielle de capitaux étrangers pour certains pays développés », explique le fonctionnaire onusien, ajoutant qu'avec l'Initiative « une Ceinture et une Route », le flux d'IDE de la Chine maintiendra une croissance élevée.

Les acquisitions des entreprises chinoises ont été l'un des principaux moteurs des IDE en Chine. Elles ont également conduit à un malentendu concernant la stratégie d'investissement du pays, certains observateurs accusant la Chine de vouloir « racheter le monde ». Liu Yonghao, président de New Hope Group Co., la plus grande entreprise agricole privée de Chine, s'oppose fermement à cette vision : « Ces accusations sont exagérées », s'insurge-t-il. Selon Liu, il est tout à fait normal pour la Chine, en tant que deuxième économie mondiale, de participer à l'investissement mondial.

Pour assurer la pérennité de ces investissements, Bostjan Skalar, directeur général de l'Association mondiale des organismes de promotion de l'investissement, basée à Genève, rappelle qu'il est essentiel de prendre en compte les différences culturelles, et insiste sur la capacité de la Chine à faire face à ces difficultés. Ainsi, avant d'entrer dans les marchés émergents, comme l'Afrique, il faut s'efforcer de comprendre les lois locales et les politiques d'investissement.

 

Exclusif CHINAFRIQUE

Imprimer
Lire aussi:
Liens: french.china.org.cn   |   LA CHINE AU PRÉSENT   |   La Chine Pictorial   |   Xinhuanet   |   Le Quotidien du Peuple   |   CCTVfr
Radio Chine Internationale   |   Réseau sur la coopération sino-africaine
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Copyright CHINAFRIQUE tous droits réservés 京ICP备08005356号
PARTAGER
Facebook
Twitter
Weibo