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Économie
  2016-11-02
 

La Chine, porte-drapeau du libre-échange

par Mei Xinyu
Mots-clés: OMC; Chine

Des véhicules d’Anhui Jianghuai Automobile Co., attendent d’être exportés au Brésil au Port Lianyungang, province du Jiangsu.

 

Depuis qu'elle est devenue membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en 2001, la Chine a connu une croissance remarquable et est devenue un acteur majeur de l'économie mondiale. Son adhésion à l'OMC a entrainé d'importants changements.

Selon les dernières estimations de l'organisation, le commerce mondial va croître plus lentement que prévu, ce qui signifie que l'économie mondiale ne s'est pas encore entièrement remise de la crise financière de 2008. La Chine continue d'être un acteur essentiel à la reprise économique. En tant que grande puissance commerciale, elle doit mieux jouer son rôle de porte-drapeau du libre-échange.

La place des États-Unis

Le système de libre-échange est essentiel pour la stabilité et la croissance économique mondiale, en particulier pour la Chine. Les États-Unis ont été les principaux défenseurs du système commercial multilatéral et libéral, après la Seconde Guerre mondiale en 1945. Aujourd'hui, c'est la Chine qui semble assumer ce rôle.

Bien que les États-Unis aient exercé une grande influence dans la mise en place des règles du commerce international, ils n'ont pas fait assez d'efforts pour faire avancer la libéralisation inclusive et non discriminatoire du commerce multilatéral. Au contraire, ils freinent le développement du cycle de négociations commerciales de Doha et ne ménagent pas leurs efforts pour promouvoir les groupes économiques régionaux qui excluent les grandes puissances commerciales.

À l'inverse, la Chine s'est efforcée de faire avancer les négociations du cycle de Doha, abaissant également volontairement ses barrières commerciales. Les États-Unis appellent ainsi par exemple à un Partenariat transpacifique (PTP), excluant la Chine. La Chine a ouvertement souligné que l'initiative doit être conforme aux règles de l'OMC et a proposé de son côté une zone de libre-échange avec l'Union européenne.

Un partenariat plus juste

En dépit de ses efforts pour faire avancer les accords de libre-échange bilatéraux et régionaux, et l'Initiative « une Ceinture et une Route », la Chine n'a pas tenté de créer un cercle commercial fermé ou semi-fermé avec des partenaires commerciaux plus faibles pour maintenir son statut de leader. Tous les efforts de la Chine sont destinés à la poursuite d'un environnement commercial plus ouvert et concurrentiel. Par exemple, les partenaires commerciaux avec lesquels la Chine a signé des accords de libre-échange au cours des deux dernières années ne sont pas des pays peu développés, mais des économies développées ou des pays nouvellement industrialisés, dont le PIB par habitant est beaucoup plus élevé que celui de la Chine.

Le 9 décembre 2015, la Chine a signé des accords de libre-échange avec la République de Corée et l'Australie. En outre, à partir du 1er janvier 2016, la Chine a élargi la gamme de taxes préférentielles pour les biens de consommation importés et abaissé les droits sur les équipements importés pour des secteurs clés, l'énergie et les matières premières.

Lutte contre le protectionnisme

Toutes ces initiatives reflètent la volonté et la détermination de la Chine à promouvoir un environnement commercial plus ouvert. Mais pour être un porte-drapeau du libre-échange, la Chine doit d'abord maintenir sa propre stabilité économique.

L'OMC a abaissé ses prévisions de croissance pour le commerce international cette année, passant de 2,8 % à seulement 1,7 %. Ce serait la plus faible croissance depuis la crise financière. Le protectionnisme, comme cela arrive souvent dans des moments de crise, est en hausse. L'OMC a déclaré que depuis 2008, les membres du G20 ont mis en place un total de 1 583 mesures limitant le commerce, alors que seulement 387 ont été supprimées pendant cette même période.

Les États-Unis, plus grande économie mondiale, ont mis en place plus de 600 mesures de protection commerciale de 2008 à 2016, dont 90 introduites en 2015, selon le dernier Rapport d'alerte du commerce global. En revanche, la Chine a continué d'intensifier ses efforts pour accroître les importations. Sept nouvelles zones franches ont été approuvées (dans les provinces du Liaoning, Zhejiang, Henan, Hubei, Sichuan, Shaanxi et la municipalité de Chongqing), ainsi que la révision de quatre lois régissant les investissements entrants.

Les efforts visant à promouvoir la mise en place d'un nouveau cadre pour limiter le protectionnisme commercial, tels que le Comité des restrictions à l'importation d'urgence, doivent être renforcés. Au lieu de faire obstacle au PTP, il faut promouvoir le Partenariat économique régional (RCEP), qui comprend dix États membres de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est et six autres États (l'Australie, la Chine, l'Inde, le Japon, la République de Corée et la Nouvelle-Zélande).

La Chine devrait aussi promouvoir la coordination des politiques budgétaires et monétaires entre les acteurs économiques majeurs, pour maintenir la stabilité économique mondiale. Dans ses efforts pour réformer le mécanisme international de coordination économique et améliorer la gouvernance mondiale, la Chine devrait prendre en compte à la fois l'équité et l'efficacité.

(L'auteur est chercheur à l'Académie de commerce international et de coopération économique relevant du ministère du Commerce.)

 

Exclusif CHINAFRIQUE

 
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