中文 ANGLAIS Beijing Information
Économie
  2017-01-24
 

Ready to Go !

par Xia Yuanyuan | VOL.9 Février 2017
Mots-clés: partage de voiture

 Togo a plus de 300 voitures à Beijing

 

« Débloquée ! Veuillez attacher votre ceinture ! C'est parti ! »

C'est le message que Ma Yizhen, un col blanc de 32 ans, entendit lorsqu'il s'assit dans une Smart aux places louée par l'intermédiaire d'une application baptisée TOGO. Celle-ci a été développée par l'entreprise technologique éponyme établie à Beijing, qui a lancé son service de partage de voiture dans la capitale en août 2015. Pour Ma Yizhen, la facilité à trouver une voiture à proximité de son travail fut une bénédiction dans la jungle urbaine de Beijing : « C'est bien plus pratique que de posséder une voiture. TOGO fournit à ses utilisateurs des services facilitant la location et le stationnement par l'intermédiaire de son application », explique-t-il à CHINAFRIQUE.

Depuis 2014, l'économie de partage s'est développée rapidement dans différents secteurs en Chine, notamment pour aider les personnes faisant la navette tous les jours pour aller travailler. Les services de transport partagé sont basés sur le concept de propagation et de partage de l'information. Grâce à une application sur leur smartphone, les utilisateurs peuvent facilement localiser, trouver et réserver différents types de transport dans le lieu le plus proche et dans un délai le plus court. Parmi les exemples, on peut citer : Mobike et Ofo pour des services de location de vélo ; Didi et Uber pour des services de commande de taxi en ligne ; et TOGO, récemment arrivé, pour des services inspirés du modèle Car2go. Les services de partage de transport offrent à leurs utilisateurs - notamment aux jeunes générations des grandes villes - plus d'options pour se déplacer, ainsi qu'un nouveau style de vie.

Transport abordable

Pour Ma Yizhen, le partage de voiture est une expérience à la mode, simple et pratique : « Un ami m'a raconté son expérience de TOGO et ça a piqué ma curiosité. »

« Le calcul des frais de location se base sur la durée d'utilisation du véhicule et le kilométrage. Pour utiliser ce service, les utilisateurs doivent payer une caution de 1 500 yuans (216 dollars), qui est entièrement remboursée si l'utilisateur ne commet pas d'infraction au code de la route ou n'endommage pas le véhicule au cours de son utilisation. Les 30 premières minutes sont facturées 2,1 dollars plus 0,27 dollar par kilomètre. Après 30 minutes, il faut ajouter 0,04 dollar par minute d'utilisation », explique-t-il.

« Cela me prend une demi-heure pour faire les 10 km de chez moi jusqu'au travail. Le coût est d'environ 34 yuans (4,9 dollars), ce qui est raisonnable. Mais surtout, j'apprécie de conduire une voiture moi-même. Ça me donne un sentiment de liberté », indique Ma Yizhen, précisant que l'essence est gratuite et les frais de statinnement remboursables.

À l'heure actuelle, TOGO possède plus de 100 zones de service à travers Beijing et plus de 300 véhicules, principalement des Smart Fortwo. D'après Kevin Luo, du service de marketing de TOGO, le nombre de voitures TOGO devrait tripler début 2017, pour passer à 1 000 véhicules à Beijing. Grâce à son application, TOGO facilite la localisation et la réservation d'un véhicule. Aujourd'hui, l'entreprise possède plus de 30 000 utilisateurs enregistrés à Beijing, principalement des cols-blancs comme Ma Yizhen, faisant la navette entre chez lui et les quartiers d'affaires de la capitale.

Se déplacer en utilisant des outils de partage de transport, comme Didi et Uber, n'est pas seulement pratique, confortable et bon marché, mais également respectueux de l'environnement, un sujet qui préoccupe une grande partie des jeunes Chinois : « Les rues sont surchargées de véhicules à Beijing et la pollution est importante. Le partage de véhicules aide à réduire les embouteillages et la pollution atmosphérique », explique Ma Yizhen.

D'après le Rapport 2015 des mégadonnées sur le transport intelligent en Chine réalisé par Didi Chuxing, le plus grand fournisseur mobile de solutions de transport et l'un des précurseurs de l'économie de partage en Chine, son application de partage de véhicule permettrait d'éliminer au moins 1,14 million de déplacements en voiture chaque année, réduisant les émissions de carbone du pays de 13,55 millions de tonnes, soit l'équivalent d'une compensation écologique fournie par 1,13 milliard d'arbres.

Perspectives de l'économie de partage

Le concept du « partage » n'est pas nouveau pour les Chinois. Dans son Rapport d'activité 2016 du gouvernement, le Premier ministre Li Keqiang indique : « Nous devons accélérer le développement des nouvelles technologies, industries et formes d'entreprises, stimuler le développement de l'économie de partage par l'intermédiaire des innovations institutionnelles, créer des plateformes de partage et développer des pôles de secteurs émergents, comme les pôles de haute technologie et de services modernes, pour créer ainsi de nouveaux moteurs [économiques] puissants. »

Au cours des dernières années, le nombre d'entreprises et la quantité de capital-risque et de financement investis dans l'économie de partage ont explosé. En 2015, le financement total de Didi Chuxing a dépassé les 22,9 milliards de yuans (3,3 milliards de dollars). « L'économie de partage pourrait tirer l'économie du pays en créant de la demande, et en augmentant la productivité et la compétence entrepreneuriale », indique Zhang Xinhong, le directeur du Département de recherche d'information du Centre national de l'information de Chine.

Par ailleurs, une économie de partage apporte un grand nombre d'emplois, qui peuvent réduire de manière effective la pression sur l'emploi engendrée par la restructuration économique. D'après les données du Rapport 2016 du développement de l'économie de partage en Chine publié par le Centre national de l'information et la Société internet de Chine, le nombre de personnes actives dans le secteur de l'économie de partage en Chine atteignait en 2016 les 50 millions, soit 5,5 % environ de la population active du pays.

Selon les experts, l'économie de partage devrait être davantage soutenue. Celle-ci utilise pleinement les ressources inactives, est plus efficace et offre des services personnalisés pour un coût moindre pour le consommateur final, affirme Cheng Wei, le directeur du Conseil d'administration et PDG de Didi Chuxing.

Meng Ye, un expert de l'Institut de recherche Ali du géant chinois du e-commerce Alibaba, estime que l'économie de partage continuera à se développer du partage des ressources inutilisées au partage des ressources inactives.

Selon le Rapport 2016 du développement de l'économie de partage en Chine, la taille du marché chinois de l'économie de partage atteignait en 2015 les 282,6 milliards de dollars. Le rapport prédit qu'au cours des cinq prochaines années, le taux moyen de croissance annuelle de l'économie de partage en Chine atteindra 40 %. En 2020, l'économie de partage pourrait représenter plus de 10 % du PIB chinois.

 

Exclusif CHINAFRIQUE

Imprimer
Lire aussi:
Liens: french.china.org.cn   |   LA CHINE AU PRÉSENT   |   La Chine Pictorial   |   Xinhuanet   |   Le Quotidien du Peuple   |   CCTVfr
Radio Chine Internationale   |   Réseau sur la coopération sino-africaine
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
Copyright CHINAFRIQUE tous droits réservés 京ICP备08005356号
PARTAGER
Facebook
Twitter
Weibo