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Économie
  2017-08-01
 

Une terre d'opportunités réciproques

par Ge Lijun
Mots-clés: société chinoise; Soudan

L’ouverture de l’usine de Soudan Jason building

 

« La population a été très enthousiaste à l’annonce de l’ouverture de l’usine », se réjouit Wu Yongke, PDG de Soudan Jason building. En 1992, Shijiazhuang Jason building, grand fabricant de plaques de plâtre, s’établit dans la province du Hebei, au nord de la Chine. Avec l’initiative des « Nouvelles Routes de la soie », l’entreprise a décidé de tenter l’aventure de l’internationalisation, avec la création de Soudan Jason building en décembre 2015. 

Mais alors pourquoi le Soudan ? Après une vaste étude de marché, les dirigeants de l’entreprise se sont rendu compte que des plaques de plâtre importées de Chine étaient utilisées à peu près partout, des édifices publics, en passant par les magasins et les marchés  

La décision est donc prise et Soudan Jason building voit le jour à Khartoum, capitale soudanaise. Mais ouvrir une usine au Soudan est loin d’être une chose aisée. « Nous avons dû prendre contact avec presque toutes les instances gouvernementales. Les procédures sont assez lourdes et nous avons dû faire appel à un avocat spécialisé, pour nous aider dans les formalités et discuter des détails avec les autorités », explique Wu Yongke. En parallèle, l’entreprise est exonérée de taxes sur l’importation de machines, et bénéficie d’une taxation réduite sur les matières premières qu’elle fait venir de Chine.  

Selon son PDG, l’usine de fabrication de plaques de plâtre de Khartoum est la seule du genre au Soudan. Aujourd’hui, elle produit près de 3 millions de m2 de plaques par an, couvrant deux tiers de la demande locale, mais aussi, dans une moindre importance, la demande régionale. 

Entre business et amitié  

La filiale soudanaise emploie 85 ouvriers et 15 cadres locaux, pour 15 employés chinois. « La création d’emplois était une condition essentielle voulue par les autorités pour qu’elles approuvent la construction », explique Wu. Au démarrage, les techniciens chinois ont eux-mêmes formé quelques-uns de leurs collègues soudanais sur les machines, avec l’idée que ce personnel puisse prendre le relais et former d’autres opérateurs soudanais. 

Lutfi Sharief, 46 ans, directeur exécutif de Soudan Jason building, y travaille depuis sa création. « L’usine permet à de nombreux Soudanais de travailler, de gagner un salaire décent et d’élever leur famille. Pour beaucoup, elle représente l’amitié sino-soudanaise », confie-t-il à CHINAFRIQUE. Aujourd’hui, les salaires vont de 150 dollars par mois pour les ouvriers, à 450 dollars par mois pour les cadres. Tous bénéficient de vacances et d’assurances sociales. 

« Nous avons installé des équipements de pointe afin de protéger l’environnement », ajoute Lutfi Sharief. « Les matériaux que nous utilisons – principalement la plâtre et le papier – ne contiennent pas d’éléments toxiques. Dans le processus de production, il n’y a aucune pollution, pas de poussière, ni d’eaux résiduaires », précise encore Wu.  

Mais les perspectives ne s’arrêtent pas là. Li Jitao, directeur général de Soudan Jason building, explique en effet que cette année, l’entreprise va augmenter sa production, et la surface de l’usine, qui passera de 6 500 m2 à 33 000 m2. Une fois la nouvelle usine en service, elle sera en mesure de couvrir l’ensemble du marché soudanais, mais aussi celui des pays voisins. « Dans sept ou huit mois, nous allons doubler la production et recruter environ 200 ouvriers supplémentaires. Le gouvernement soudanais nous a largement soutenus dans cette entreprise », poursuit Li. À moyen terme, le groupe prévoit d’ouvrir d’autres usines au Sud Soudan, au Tchad et en Éthiopie.   

Selon une enquête de McKinsey & Company, l’investissement et les activités commerciales de la Chine en Afrique se traduisent par trois grandes retombées économiques : la création d’emploi et la formation technique ; le transfert de connaissances et de technologie ; le financement et le développement d’infrastructures. « Parmi le personnel des 1 000 entreprises chinoises sondées, 89 % sont des employés locaux. Ces entreprises ont créé plus de 300 000 emplois sur le continent », a détaillé Kartik Jayaram, associé McKinsey détaché au bureau de Nairobi, lors d’une conférence de presse sur l’économie sino-africaine à Beijing. Ajoutant également que le nombre total d’entreprises chinoises en Afrique dépassait les 10 000 à ce jour.    

(Ndlr : Cet article a été écrit en collaboration avec le programme du MBA international de l'Université normale de Beijing) 

  

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