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Économie
  2017-12-12
 

Une nouvelle ère industrielle pour l'Afrique

par Ni Yanshuo | VOL. 9 DÉCEMBRE 2017  ·   2017-12-12
Mots-clés: CAIF; coopération industrielle

Cheng Zhigang (2e g.), secrétaire général du CAIF, et Li Yafang (3e d.), présidente de BEIJING REVIEW, lors du lancement de la sélection des 100 entreprises chinoises les plus importantes pour le marché africain, le 16 novembre.

 

Yang Zhenping est secrétaire du comité de la société de génie civil d'outre-mer de l'entreprise Hunan Industrial Equipment Installation. Il connaît parfaitement l'Afrique, sa société ayant pris en charge de nombreux chantiers de construction, en Zambie ou au Ghana par exemple. « L'Afrique est l'un de nos principaux marchés mondiaux. Les pays africains s'industrialisent et le potentiel de coopération est énorme », a-t-il expliqué à l'occasion du 5 Forum industriel Chine-Afrique (CAIF) qui s'est déroulé au Centre national des conférences les 16 et 17 novembre. « C'est pourquoi je suis ici pour coopérer davantage avec les pays africains. »

La priorité dans la coopération sino-africaine au cours des cinq prochaines années sera d'aider à l'industrialisation des pays africains et de stimuler la coopération sino-africaine dans la capacité de production, d'après Cheng Zhigang, secrétaire général du CAIF. Selon lui, la coopération sino-africaine dans les infrastructures a connu des développements rapides avec les parcs industriels.

Le potentiel de la jeunesse africaine

Le dividende démographique est l'un des avantages uniques dans le développement des pays africains. D'après un rapport récent des Nations unies, la population africaine a dépassé 1,2 milliard d'habitants et continue de croître. Dans le sud-est du continent, la part des 10-24 ans représente 33 % de la population. En 2025, 25 % des jeunes dans le monde se trouveront en Afrique. « Ces jeunes vont donner une impulsion forte à l'industrialisation des pays africains », a déclaré M. Cheng à CHINAFRIQUE.

L'industrialisation est le premier des dix plans principaux de coopération sino-africaine proposés par le Président Xi Jinping lors du Sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) en décembre 2015. Les experts estiment que la coopération dans la capacité de production entre la Chine et les pays africains est un moyen concret d'améliorer l'industrialisation en Afrique.

L'Agenda 2063 – une vision collective et une feuille de route pour les 50 prochaines années proposée par l'Union africaine – s'engage aussi à transformer et à industrialiser les économies africaines et à consolider la modernisation de l'agriculture et de l'agroalimentaire en Afrique. Selon M. Cheng, la coopération entre les entreprises chinoises et africaines n'a pas toujours été une réussite, avec des difficultés, des défis et des échecs. « Parmi ces défis, on peut citer l'insuffisance des connaissances sur les conditions des pays africains et une évaluation inappropriée du risque. »

Des perspectives prometteuses

Malgré ces défis, l'ambassadeur d'Algérie en Chine Ahcène Boukhelfa reste optimiste quant au développement de la coopération Chine-Algérie. « L'Algérie souhaite travailler avec la Chine sur de nombreux projets », a-t-il confié à CHINAFRIQUE. « La Chine est le premier partenaire d'affaires de l'Algérie. La Chine peut apporter beaucoup à l'Algérie, et vice-versa. »

Le conseiller commercial de l'ambassade d'Éthiopie en Chine Masresha Endalew a souligné l'importance de l'industrialisation dans la coopération Chine-Éthiopie. « L'industrialisation est vraiment très importante pour l'Éthiopie. La Chine est désormais la seconde économie mondiale, mais nous sommes encore assez faible à cet égard. » Le nombre des entreprises chinoises enregistrées en Afrique est estimé à plus de 10 000, avec des investissements d'un montant de 100 milliards de dollars. Les statistiques douanières montrent qu'au cours des neuf premiers mois de 2017, la valeur des échanges commerciaux Chine-Afrique a atteint 125,64 milliards de dollars, soit une hausse de 14,5 % par rapport à la même période de l'an passé.

Lors de cette 5 édition du CAIF, un programme a été lancé visant à sélectionner les 100 entreprises chinoises les plus importantes pour le marché africain. La liste sera annoncée en janvier prochain.

Pour vos commentaires : niyanshuo@chinafrica.cn

 

Yang Fuchang

Ancien vice-ministre des Affaires étrangères chinois

L'initiative des Nouvelles Routes de la soie apporte de nouvelles opportunités pour les échanges et la coopération entre la Chine et les pays africains. La Chine et les pays africains sont maintenant en train d'ajuster leur structure industrielle et c'est le moment opportun pour qu'ils coopèrent dans la capacité de production, ce qui est bénéfique aux deux parties. La coopération sino-africaine s'est étendue pour passer du commerce à la coopération dans différents domaines dans les capitaux, les technologies, les machines-outils et la gestion.

 

Gu Yongjiang

Ancien vice-ministre du Commerce extérieur et de la coopération économique chinois

L'année 2017 est la plus importante pour la mise en place des dix plans majeurs de coopération Chine-Afrique proposés par le Président chinois Xi Jinping au Sommet de Johannesburg lors du Forum sur la Coopération sino-africaine fin 2015. Au cours de ces dernières années, la structure du commerce entre la Chine et les pays africains a été sans cesse optimisée. Je suis heureux de voir de plus en plus d'entreprises chinoises enthousiastes à l'idée d'investir en Afrique, et les pays africains adopter beaucoup de mesures incitatives pour attirer les investissements.

 

Li Yafang

Présidente de BEIJING REVIEW

Avec des relations de plus en plus étroites entre la Chine et les pays africains, de plus en plus d'entreprises chinoises ont commencé à investir sur le marché africain et vice-versa. La Chine et les pays africains deviennent de plus en plus une communauté avec un avenir partagé. Pour ceux qui souhaitent investir dans les pays africains, je suggèrerais qu'au-delà de la connaissance des lois et politiques locales, il est tout aussi important de connaître les us et coutumes, ainsi que les religions locales, et de les respecter. C'est n'est qu'en faisant de la sorte que les entreprises pourront véritablement s'intégrer au sein des communautés locales.

 

Cheikh Tidiane Ndiaye

Premier secrétaire de l'ambassade du Sénégal en Chine

La Chine et le Sénégal ont mis en place un partenariat stratégique global. Cela signifie que nos relations comprennent tous les domaines d'activité, économiques ou culturels. L'établissement d'un grand théâtre a été possible grâce aux investissements et à l'expertise de la Chine. Je veux aussi annoncer la signature d'un accord entre le CAIF et l'ambassade du Sénégal qui concerne principalement le secteur du cinéma. Nous avons remarqué que de nombreux Chinois ne connaissaient pas la culture sénégalaise et nous voulons changer cela au cours des cinq à six prochaines années.

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