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  2021-10-20
 

Un rôle indispensable

Hu Fan  ·   2021-10-20
Mots-clés: FCSA; Chine; Afrique

Un exposant fait la promotion des produits ghanéens à base de beurre de karité lors de la deuxième EECSA à Changsha, au Hunan, le 27 septembre. (Photo : Xinhua)

Lorsque les lignes directrices de la coopération Chine-Afrique ont été définies en 2018 pour les trois années à venir lors du sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), elles n’incluaient pas le facteur d’une pandémie impactant durement l’économie mondiale et faisant obstacle à la coopération internationale. Malgré tout, la détermination de la Chine est restée inébranlable. 

Exemple vraiment représentatif, la deuxième édition de l’EECSA a été maintenue fin septembre à Changsha, chef-lieu du Hunan. Cet événement constitue une mesure importante pour la promotion industrielle, l’une des huit initiatives majeures proposées lors du sommet du FCSA en 2018. De nombreux exposants africains n’ont malheureusement pas pu s’y rendre en personne en raison des restrictions du trafic aérien. Les organisateurs ont dû faire preuve de créativité en programmant des réunions et des expositions en ligne pour garantir les retombées économiques de l’événement. Au final, 135 accords d’une valeur de 22,9 milliards de dollars ont ainsi été signés, et ce résultat est encore meilleur que lors de sa première édition en 2019.

Tous ces efforts ont contribué à une reprise économique et un développement rapide de la coopération sino-africaine, comme le prouvent les données commerciales. Le volume des échanges a atteint 139,1 milliards de dollars de janvier à juillet, soit une augmentation de 40,5 % en glissement annuel et un nouveau record atteint pour cette période, a révélé Qian Keming, ministre adjoint du Commerce, lors d’une conférence de presse en septembre.

Selon lui, la pandémie n’a pas empêché la Chine d’ajouter environ 3 milliards de dollars d’investissements directs en Afrique en 2020 par rapport à 2019. « Les entreprises chinoises expriment ainsi leur confiance par rapport au marché africain et à la vitalité de la coopération commerciale et économique sino-africaine. »

Un membre du personnel de la société pharmaceutique Saidal vérifie les vaccins contre la COVID-19 produits en joint-venture avec Sinovac à Constantine, en Algérie, le 30 septembre. (Photo : Xinhua)

Une forte résilience

Depuis le début de la pandémie, la coopération sino-africaine en matière de soins de santé, également l’une des huit initiatives majeures proposées lors du sommet du FCSA à Beijing, s’est intensifiée. Qu’il s’agisse de l’expédition de fournitures anti-pandémiques, de l’échange d’expériences ou de l’envoi d’équipes d’experts médicaux sur place, la Chine a renouvelé ses engagements suivant l’évolution de la pandémie. L’accent est désormais mis sur la disponibilité des vaccins pour les pays africains.

Une mesure efficace pour contribuer à l’acheminement de davantage de vaccins en Afrique consiste à coopérer avec les pays africains pour produire des vaccins localement. Le 21 mai, le premier lot de matières premières de la société chinoise Sinovac pour la production de vaccins est arrivé au Caire, en Égypte, où la société locale VACSERA se charge de la fabrication. Mohamed El Badry, ambassadeur égyptien en Chine, a déclaré à CHINAFRIQUE que le programme prévoyait également un approvisionnement destiné à d’autres pays d’Afrique.

Depuis le 29 septembre, l’Algérie est le deuxième pays africain à produire localement des vaccins chinois, son programme conjoint de production de vaccins avec Sinovac ayant été mis en œuvre dans la ville de Constantine.

L’engagement concernant la construction du siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, programme d’aide clé dans le cadre de l’initiative de soins de santé du FCSA, a également été tenu. Le 14 décembre 2020, le coup d’envoi du programme a été donné à Addis-Abeba, en Éthiopie. D’une superficie de plus de 90 000 m2 et contenant des bureaux modernes, des laboratoires haut de gamme et d’autres installations, le bâtiment sera à même de renforcer la capacité de l’Afrique dans le secteur médical.

En termes d’infrastructures, malgré les désagréments et les inquiétudes causés par la pandémie, de nombreux travailleurs chinois sont restés en poste avec leurs collègues locaux sur les projets en cours sur le continent.

Citons le nouveau quartier central des affaires en cours de construction dans la nouvelle capitale administrative égyptienne, à environ 45 km à l’est du Caire. Lancé en 2016, ce méga projet d’une superficie de 505 000 m2 a été pris en charge par China State Construction Engineering Corp. en collaboration avec ses homologues égyptiens. Aux périodes de pointe, plus de 9 000 travailleurs s’affairaient sur le site du projet.

Liu Jingkun, ingénieur chinois, fait partie de l’équipe. Sa mission a débuté en 2019 et il remplit les fonctions de superviseur sécurité. Lourde tâche depuis que la pandémie a frappé l’Égypte en février 2020, mais il ne s’est jamais plaint car il comprend l’importance de son travail. « Le projet fait partie de l’ICR et nous devons nous assurer de le livrer dans les délais prévus », précise-t-il.

En août, la dernière poutre d’acier a été placée pour l’Iconic Tower, l’un des 20 grands bâtiments du projet, marquant l’achèvement du squelette d’acier du futur plus haut gratte-ciel d’Afrique.

Les efforts se sont également poursuivis pour résoudre le déséquilibre commercial. Une approche importante consiste à introduire en Chine une plus grande variété de produits que de ressources, comme les produits agricoles. Cette année a vu l’arrivée de la première cargaison de piments séchés africain en provenance du Rwanda, dans le cadre d’un accord portant sur 50 000 tonnes. Lors de la dernière EECSA, une campagne a été lancée pour promouvoir 100 marques africaines afin d’accroître la visibilité des produits africains sur le marché chinois.

En termes de promotion de la connectivité, une nouvelle étape a également été franchie. Le 7 octobre, 86 containers de riz transportés par train de Zhuzhou, au Hunan, vers le port de Guangzhou, au Guangdong, ont été acheminés en direction du port de Mombasa, au Kenya. Il s’agit de la première opération de l’itinéraire Hunan-Guangdong-Afrique associant transport ferroviaire et maritime. En tant qu’innovation dans le système logistique Chine-Afrique, cette route constitue un canal important pour le flux de marchandises entre la Chine intérieure et l’Afrique.

Avancée des travaux de construction de la tour emblématique de la nouvelle capitale administrative égyptienne le 17 juin. (Photo : Xinhua)

Une implication étendue

Le FCSA a connu une croissance constante de la coopération entre la Chine et l’Afrique depuis sa création en 2000. En termes de commerce, par exemple, le volume est passé de 87,37 milliards de yuans (13,58 milliards de dollars) en 2000 à 1 300 milliards de yuans (202 milliards de dollars) en 2020, avec une croissance annuelle moyenne de 14,5 %, selon l’Administration générale des douanes de Chine.

Au cours de cette période, la base de la coopération sino-africaine en Chine n’a cessé de croître, car davantage d’acteurs, hors entreprises publiques, y participent. Les données de l’Administration générale des douanes de Chine montrent que le secteur privé chinois a enregistré une part de 60,2 % du commerce du pays avec l’Afrique en 2020, contre 5,4 % en 2000. Le montant est passé de 4,76 milliards de yuans (0,74 milliards de dollars) en 2000 à 783,09 milliards de yuans (121,69 milliards de dollars) en 2020, avec une croissance annuelle moyenne de 29,1 %.

Les entreprises privées ont également représenté une part plus importante des investissements en Afrique. Selon le rapport sur les investissements chinois en Afrique, publié le 26 août à l’issue d’un programme de recherche mené par le ministère des Affaires étrangères, les investissements privés représentaient 70 % de l’ensemble des investissements directs chinois en Afrique fin 2020.

Selon le rapport, ces entreprises, davantage axées sur le marché, sont généralement optimistes quant au marché africain et se sont développées jusqu’à un stade où elles basent leurs opérations en Afrique et font des plans à long terme pour leur présence sur le continent. Outre les secteurs traditionnels, elles s’intéressent également à de nouveaux domaines, tels que fabrication haut de gamme, médecine, économie numérique et industrie aéronautique.

Parmi elles figurent des entreprises technologiques, telles que le producteur de smartphones Transsion et la plateforme d’e-commerce Kilimall. Le marché africain leur a offert une terre d’opportunités en dehors de la Chine, où la concurrence est féroce dans leur secteur respectif.

Transsion, qui est traditionnellement le premier vendeur de smartphones en Afrique, étend désormais ses activités au développement d’applications, telles que Boomplay (flux musical), Scooper (application d’information) et Vskit (application de vidéos courtes). « C’est le bon moment pour s’engager dans le secteur de l’internet mobile en Afrique », a déclaré Qiu Yusheng, directeur général du département des investissements de Transsion, lors d’un forum de l’EECSA.

La coopération sino-africaine a également vu une participation plus active de la Chine au niveau local. Au Hunan, le gouvernement local a lancé la Zone pilote de la Coopération économique et commerciale sino-africaine approfondie en septembre 2020.

En juillet 2020, le Zhejiang a contribué au lancement d’un hub commercial à Kigali, au Rwanda, pour faciliter la circulation des marchandises avec la ville de Yiwu, connue pour être le plus grand marché mondial des petites marchandises.

En parallèle, la motivation de la Chine à promouvoir la coopération sino-africaine peut se ressentir dans la façon dont SICOMINES, co-entreprise sino-africaine en République démocratique du Congo, a permis à cinq entreprises congolaises d’exposer leurs produits lors de la dernière EECSA. Sachant que ces entreprises souhaitaient participer mais ne pouvaient pas envoyer de représentants en Chine, SICOMINES s’est portée volontaire pour remédier à ce problème. Elle a formé un groupe de travail pour aider les entreprises à dédouaner et à expédier leurs échantillons en Chine. Des membres du personnel de son bureau de Beijing ont été envoyés à l’EECSA pour y installer un stand, imprimer du matériel promotionnel et présenter leurs produits aux visiteurs. Grâce à cet élan de solidarité, les entreprises ont ainsi pu bénéficier de l’événement, même à distance.

 

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