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  2021-12-30
 

Un cadre florissant

par Hu Fan VOL. 14 JANVIER 2022  ·   2021-12-30
Mots-clés: FCSA; Plan d'action de Dakar

Le FCSA définit les plans de la future coopération sino-africaine.  

   

Amarrage d’une unité flottante de production, de stockage et de déchargement sur le quai de la COSCO (Qidong) Offshore, au Jiangsu, le 30 mars 2021. Après la livraison, le navireciterne servira à l’approvisionnement en gaz en Mauritanie et au Sénégal sur leurs champs pétroliers offshores. (CNSPHOTO)  

Malgré l’impact de la pandémie, la huitième conférence ministérielle du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) s’est tenue comme prévu les 29 et 30 novembre 2021 à Dakar, au Sénégal. Des discussions pragmatiques ont été menées et un large consensus a été atteint, selon Wang Yi, conseiller d’État et ministre chinois des Affaires étrangères.  

À l’issue de la conférence, M. Wang, aux côtés de son homologue sénégalaise Aïssata Tall Sall, a indiqué que la réunion avait permis de passer en revue les accomplissements réalisés dans le cadre du développement des relations sino-africaines, mais aussi de la solidarité sino-africaine dans la lutte contre la pandémie, depuis le FCSA de Beijing en 2018. Des discussions ont également eu lieu sur la mise en œuvre des huit initiatives majeures annoncées lors du Sommet de Beijing, et une série de documents ont été établis.  

Créé en octobre 2000, lors de sa première conférence ministérielle à Beijing, le FCSA est devenu une importante plateforme de dialogue sino-africaine, et un mécanisme efficace de coopération.  

Aujourd’hui, il rassemble 55 membres, avec la Chine, les 53 pays africains entretenant des relations diplomatiques avec la Chine, et la Commission de l’Union africaine (UA). La conférence ministérielle du FCSA se tient une fois tous les trois ans, en rotation entre la Chine et les pays africains. Elle est coprésidée par la Chine et le pays hôte africain, les coprésidents ayant la charge de mettre en œuvre les conclusions de la conférence.  

Trois des sept conférences ministérielles précédentes ont été transformées en sommets, à savoir le Sommet de Beijing en novembre 2006, le Sommet de Johannesburg en décembre 2015, et le Sommet de Beijing en septembre 2018. Ces conférences ont abouti à la publication d’une série d’importants documents, et à la mise en œuvre de mesures clés.  

Cette huitième conférence a vu l’adoption du Plan d’action de Dakar (2022-2024), qui met l’accent sur la santé, les infrastructures, l’économie numérique, le développement vert, le commerce, l’investissement et le développement des capacités, entre autres.  

Quatre documents ont été adoptés, plus que lors de toutes les conférences précédentes. « Le succès de la conférence confirme la ferme volonté de la Chine et de l’Afrique de travailler ensemble pour surmonter les difficultés, et rechercher un développement commun. Cela montre également l’énorme potentiel et les perspectives prometteuses de la coopération sino-africaine », a déclaré le ministre chinois.  

Les engagements de la Chine  

Dans son discours prononcé par liaison vidéo lors de la cérémonie d’ouverture, le Président chinois Xi Jinping a déclaré que la Chine et l’Afrique avaient préparé conjointement la Vision 2035 de coopération Chine-Afrique, et que la Chine travaillerait avec les pays africains pour mettre en œuvre neuf programmes durant les trois premières années.  

Avec le variant Omicron du coronavirus qui s’étend, le programme médical et sanitaire a été priorisé. Pour aider l’UA à atteindre son objectif de vacciner 60 % de la population africaine d’ici 2022, la Chine fournira 1 milliard de doses supplémentaires, dont 600 millions sous forme de don et 400 millions de doses qui seront produites conjointement avec le continent. « Nous devons toujours accorder la priorité absolue à nos peuples et à leur vie, faire valoir l’esprit scientifique, soutenir la levée des droits de propriété intellectuelle sur les vaccins et assurer effectivement l’accessibilité et l’abordabilité des vaccins en Afrique pour combler le fossé vaccinal », a déclaré le Président chinois.  

Les autres programmes incluent la réduction de la pauvreté et le développement agricole, la promotion du commerce, la promotion des investissements, l’innovation numérique, le développement vert, le renforcement des capacités, les échanges humains et culturels, ainsi que la paix et la sécurité.  

« Ces programmes sont conçus pour fournir ce dont l’Afrique a un besoin urgent », développe Zhou Yuyuan, chercheur à l’Institut d’études internationales de Shanghai, dans une interview avec CHINAFRIQUE, avant d’ajouter que la majorité de ces programmes sont formulés sous forme d’assistance, pour alléger le poids financier sur le continent.  

M. Zhou indique également qu’en comparaison des propositions faites lors des précédentes conférences du FCSA, ces neuf programmes insistent davantage sur l’aptitude inhérente des pays africains à se développer. Outre le renforcement de ces capacités, qui se concentre sur l’éducation et la formation, les autres volets visent aussi directement ou indirectement cet objectif.  

« L’augmentation des importations en provenance d’Afrique, par exemple, peut aider à promouvoir son industrialisation. Quant au programme vert, il vise à améliorer la capacité de l’Afrique à réagir au changement climatique. Quant au programme pour la paix et la sécurité, il peut améliorer la capacité du continent à maintenir la sûreté », explique encore le chercheur.  

Ces programmes sont des plans pour les trois premières années de la Vision 2035 de coopération Chine-Afrique. « Ils font partie d’un plan à long terme. Cela témoigne d’un focus particulier sur le développement stratégique de la coopération sino-africaine », poursuit-il.  

Le Bureau de l’information du Conseil des affaires d’État chinois a publié un livre blanc intitulé La Chine et l’Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat d’égalitéle 26 novembre 2021. (CNSPHOTO)  

Partager l’expérience chinoise  

Le 26 novembre 2021, trois jours avant l’ouverture de la conférence, le Bureau d’information du Conseil des affaires d’État chinois a publié un livre blanc intitulé La Chine et l’Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat d’égalité, documentant les succès de la coopération sino-africaine dans la nouvelle ère, et offrant une perspective sur le futur.  

Il s’agit du premier livre blanc publié par la Chine pour décrire de manière exhaustive la coopération sino-africaine, et le premier document en une décennie décrivant la coopération chinoise avec une région particulière.  

« Ce livre aide à mieux évaluer et résumer les réalisations de la coopération sino-africaine. Il aide la Chine et l’Afrique à établir un consensus et renforce la confiance dans les perspectives de coopération », indique M. Zhou, ajoutant qu’il permettait aussi à la communauté internationale de comprendre les relations sino-africaines de manière plus globale et objective. Le but étant de permettre à d’autres pays de mieux coopérer avec le continent.  

En outre, le document détaille les accomplissements dans divers secteurs de la coopération et élabore les principes, les politiques et les pratiques qui les sous-tendent. Il souligne encore le rôle du FCSA et propose de continuer à renforcer la coopération à travers le mécanisme.  

En matière de coopération économique, par exemple, les dix grands plans de coopération et les huit initiatives majeures, adoptés respectivement lors du Sommet de Johannesburg et du Sommet de Beijing, ont porté la coopération économique et commerciale sino-africaine à un nouveau niveau, précise le livre blanc.  

Entre 2000 et 2020, la Chine a aidé les pays africains à construire plus de 13 000 km de routes et de voies ferrées et plus de 80 installations électriques à grande échelle. Elle a aussi financé plus de 130 installations médicales, 45 sites sportifs et plus de 170 écoles. Elle a également formé plus de 160 000 personnes pour l’Afrique et construit une série de projets phares, dont le Centre de conférence de l’UA.  

Le livre blanc note également l’importance de la coopération sino-africaine dans la promotion de la coopération Sud-Sud et l’essor des pays en développement, ainsi que dans l’établissement de relations internationales plus équilibrées, qui subissent l’impact combiné de la pandémie et de l’opposition entre multilatéralisme et unilatéralisme.  

Le document précise que la Chine considère l’Afrique comme une scène de coopération internationale, plutôt qu’une arène pour les pays développés. Il y est également indiqué qu’en plus d’apporter des avantages tangibles en Chine et en Afrique, la coopération a créé des conditions plus favorables pour que d’autres membres de la communauté internationale entreprennent une coopération avec le continent.  

« La coopération sino-africaine a favorisé la mise en place de mécanismes de coopération entre d’autres pays émergents et l’Afrique. Par exemple, le Brésil, l’Inde et la Turquie ont pu établir ce type de mécanisme avec les pays africains », explique M. Zhou. Et d’ajouter que la coopération sino-africaine avait également encouragé les pays occidentaux à attacher une importance nouvelle au continent.  

Ces réalisations de la coopération sino-africaine fournissent une expérience et un éclairage importants pour la coopération internationale avec l’Afrique, rendant les canaux de coopération avec le continent plus complets, complémentaires et diversifiés, selon le chercheur.  

En ce qui concerne le développement futur des relations sino-africaines, le livre blanc appelle à mettre en avant le FCSA et l’initiative « la Ceinture et la Route », et à élever les relations sino-africaines à un nouveau niveau en renforçant la confiance politique, la construction d’une communauté sino-africaine de la santé, la création de nouveaux moteurs pour élargir la coopération mutuellement bénéfique, et l’établissement d’un ordre international plus juste et plus équitable.  

En outre, le livre blanc suggère que la Chine et l’Afrique soutiennent leurs entreprises respectives pour exploiter le potentiel de coopération, développer de nouveaux moteurs de croissance tels que l’e-commerce, le réseau 5G et l’économie verte, et étendre la coopération dans des domaines d’avenir.  

Pour Zhou Yuyuan, exploiter le potentiel de coopération passe par la mise à profit des ressources internationales, à travers des projets comme l’Initiative de partenariat pour le développement de l’Afrique et l’Initiative de développement mondial. « Cela nécessite une coopération sino-africaine pour mieux se coordonner avec la communauté internationale, et la rendre ouverte et inclusive. »  

Enfin, le secteur privé est un autre moteur important d’une coopération élargie. « Des politiques et des mesures innovantes sont nécessaires pour aider les entreprises privées chinoises et les instituts financiers à participer à la coopération sino-africaine et, en même temps, exploiter le potentiel du secteur privé local africain », conclut le chercheur.  

Pour vos commentaires : hufan@chinafrica.cn  

   

  

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