法语词典:
中文 ANGLAIS
ACCUEIL Chine Monde Economie Culture Environnement Chinafrique Documents
  2022-11-08
 

Une voie chinoise vers la modernisation

par Lu Yan VOL. 14 NOVEMBRE 2022  ·   2022-11-08
Mots-clés: XXe Congrès national du PCC

Le XXe Congrès national du PCC trace une nouvelle voie pour le développement de la Chine afin de faire avancer le renouveau national. 

Une déléguée vote lors de la séance de clôture du XXe Congrès national du PCC dans le Grand Palais du Peuple à Beijing, le 22 octobre. (XINHUA) 

  

La poussée de la Chine vers la modernisation à partir de l’effondrement de la dynastie des Qing (1644-1912). Une autorité impériale fragile et une infrastructure civile très corrompue, dans un pays réduit en une société semi-coloniale et semi-féodale au lendemain de la guerre de l’opium de 1840, ont encouragé le peuple à chercher de nouveaux moyens de rassembler la nation, pauvre et affaiblie, et de changer son destin par le développement et la modernisation. 

 

Il y a plus d’un siècle, Sun Yat-sen, célèbre homme d’État chinois qui a mené une révolution mettant un terme à plus de 2 000 ans d’impérialisme en Chine, a proposé un plan grandiose pour l’industrialisation de la Chine, conçu par lui-même sans l’aide d’ingénieurs ni d’économistes. Malheureusement, ce plan n’a pas fonctionné. 

 

En 1921, le PCC est né. Depuis lors, il a mené le peuple chinois à l’indépendance nationale et à l’élimination de la pauvreté absolue. Il a ajusté ses priorités selon les différentes périodes, à la lumière des réalités nationales et des exigences de l’époque.

 

Aujourd’hui, il a pavé la voie à la modernisation à la chinoise. « À partir de maintenant, le PCC a pour tâche centrale d’unir et de conduire le peuple chinois multiethnique à réaliser l’objectif du deuxième centenaire, soit de faire de la Chine un grand pays socialiste moderne dans tous les domaines, et à promouvoir de manière exhaustive le grand renouveau de la nation grâce à la modernisation chinoise », a déclaré Xi Jinping, Secrétaire général du CC du PCC et Président chinois, dans un rapport qu’il a présenté lors de la cérémonie d’ouverture du XXe Congrès national du PCC, le 16 octobre. 

  

Un parcours personnalisé 

 

Le pays le plus populeux au monde est désormais prêt à adopter un modèle de modernisation avec ses propres caractéristiques. M. Xi a indiqué que la modernisation de la Chine offrait à l’humanité une nouvelle option pour parvenir à la modernisation. 

 

La modernisation à la chinoise représente la modernisation d’une vaste population, de la prospérité commune pour tous, du progrès matériel et culturel-éthique, de l’harmonie entre l’homme et la nature et du développement pacifique, a expliqué M. Xi. 

 

Le modèle comporte des éléments communs aux processus de modernisation de tous les pays, mais c’est le contexte chinois qui le caractérise, a déclaré M. Xi lors du Congrès. 

 

« M. Xi expose les caractéristiques distinctives de la modernisation à la chinoise et révèle sa différence fondamentale avec la modernisation occidentale », a précisé Ye Xiaowen, directeur adjoint de la Commission des documents historiques et classiques de la Conférence consultative politique du peuple chinois. 

 

Au XVIIIe siècle, avec la première révolution industrielle, les pays occidentaux ont commencé à se développer, devançant les autres nations en matière de productivité. Leurs méthodes de production se sont révélées avantageuses, mais cela ne signifie pas qu’il n’y a qu’une seule voie vers la modernisation, a exprimé Yin Jun, chercheur à l’Institut d’études sur le développement national de l’Université de Pékin. 

 

La Chine compte 1,4 milliard d’habitants, soit plus que la population totale de l’ensemble des pays modernisés tels qu’ils sont actuellement définis. « Notre modernisation profite à tout le monde dans le pays, et non à quelques-uns », a affirmé Gao Derong, délégué au Congrès d’une zone rurale de la province du Yunnan. Le succès de la Chine dans l’éradication de la pauvreté absolue au cours des dernières années est une étape majeure vers la réalisation d’un objectif clé de la modernisation chinoise : la prospérité commune. 

 

« La modernisation globale d’une population de plus de 1,4 milliard d’habitants est sans précédent dans l’histoire de l’humanité et ne peut qu’exiger de plus grands efforts pour surmonter davantage de difficultés. Elle aura inévitablement un impact mondial plus large et contribuera mieux à la cause du progrès humain », a souligné Han Wenxiu, un responsable du CC pour les affaires financières et économiques, ajoutant que le pays devait proposer de nouvelles initiatives pour réduire les écarts de développement entre les différentes régions, entre les zones rurales et urbaines et entre les différentes classes sociales. Il ne s’agit pas de poursuivre l’égalitarisme, mais d’accorder plus d’importance à l’égalité des chances et à une répartition équilibrée des ressources. 

 

L’écologie figure en bonne place sur l’agenda de la modernisation. Le respect, l’adaptation et la protection de la nature sont une exigence inhérente à l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne. « Il faut graver dans notre esprit cette idée […] planifier le développement en prenant en compte la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature », a ajouté M. Xi lors de la séance d’ouverture. 

 

La Chine a activement participé à la gouvernance environnementale mondiale et à la coopération internationale pour lutter contre le changement climatique et a promis de plafonner ses émissions de dioxyde de carbone avant 2030 et d’atteindre la neutralité carbone avant 2060. 

 

« Contrairement à certains pays occidentaux, qui ont longtemps suivi la loi de la jungle et la logique du jeu conflictuel à somme nulle selon lesquelles un pays cherchera invariablement l’hégémonie une fois devenu puissant, la Chine adhère à la voie du développement pacifique tout en poursuivant la modernisation à la chinoise », a expliqué M. Ye. 

 

Selon Adham Sayed, membre du Comité central du Parti communiste du Liban, alors que le monde d’aujourd’hui traverse une phase de transformation et que l’ordre mondial subit des changements fondamentaux, l’humanité a besoin d’un plan clair, d’une alternative et d’un nouvel ordre mondial fondé sur la résolution des crises mondiales. « Les messages de la Chine donnent espoir aux peuples du monde. L’avenir sera meilleur et une Chine forte signifie un monde meilleur. » 

 

« Il y avait un formidable sentiment de “rassemblement” dans le discours de M. Xi, une vision de la Chine dans le monde basée sur des réussites réelles et des plans concrets », a rapporté John Pang, agrégé au Bard College à New York. « Il était animé, non pas par des allusions à des menaces extérieures, mais par la vision d’un renouveau national et l’appel à construire une civilisation socialiste chinoise au sein d’une communauté de destin pour l’humanité. » 

 

Des journalistes lors d’un entretien de groupe avec des porte-parole de plusieurs délégations provinciales en marge du XXe Congrès national du PCC à Beijing, le 19 octobre. (XINHUA) 

  

Des étapes solides 


Depuis plus d’un siècle, la Chine a emprunté la voie de la modernisation, a exprimé Gong Weibin, vice-président de l’École du Parti du CC du PCC, à The Beijing News. Selon lui, avant la fondation de la République populaire de Chine en 1949, certaines personnes avaient tenté de transformer la Chine en un pays moderne en créant de la richesse matérielle, en menant des réformes institutionnelles ou en essayant de copier les modèles occidentaux. Mais rien n’a abouti. 

 

Le PCC a mené le peuple chinois vers des progrès historiques, une étape à la fois. Au cours de la première session de la troisième Assemblée populaire nationale, du 21 décembre 1964 au 4 janvier 1965, le Premier ministre Zhou Enlai a souligné l’importance de faire de la Chine un pays socialiste fort grâce à la modernisation de l’agriculture, de l’industrie, de la défense nationale, ainsi que de la science et la technologie. 

 

La troisième session plénière du XIe CC du PCC en 1978 a été un événement marquant, car elle a ouvert la voie à la réforme et à l’ouverture de la Chine.  

 

En 1987, le Parti a présenté sa stratégie de développement en trois étapes pour la modernisation du pays. La première étape consistait à doubler le PNB de 1980 et à s’assurer que les gens avaient suffisamment de nourriture et de vêtements. Cet objectif a été atteint à la fin des années 1980. La deuxième étape consistait à quadrupler le PNB de 1980 d’ici la fin du XXe siècle. Cela a été réalisé en 1995, en avance sur les délais. La troisième étape consiste donc à porter le PNB par habitant au niveau des pays moyennement développés d’ici le milieu du XXIe siècle. Alors le peuple sera aisé et la modernisation sera pratiquement réalisée. 

 

« Avec ces explorations, la voie chinoise vers la modernisation devient de plus en plus claire », a signifié M. Gong. 

 

Dans son discours lors de la cérémonie marquant le centenaire du PCC le 1er juillet 2021, M. Xi souligne que « grâce aux efforts inlassables déployés par tout le Parti et tout notre peuple multiethnique, nous avons réalisé l’objectif du premier centenaire : nous avons édifié intégralement sur la vaste Chine la société de moyenne aisance et mis fin pour la première fois dans son histoire à la pauvreté absolue. Maintenant, nous allons continuer la marche qui doit nous conduire à la réalisation de l’objectif du deuxième centenaire : édifier un grand pays socialiste moderne dans tous les domaines ». 

 

À l’ouverture du XXe Congrès national du PCC, ce dernier a dévoilé son projet de construction d’une Chine socialiste moderne à tous égards pour les cinq prochaines années et au-delà. 

 

Le Parti vise à réaliser pour l’essentiel la modernisation socialiste de 2020 à 2035 et faire de la Chine un grand pays socialiste qui soit moderne, beau, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé de 2035 au milieu du siècle. 

  

Engager le peuple  


Le Congrès national du PCC est l’organe de décision le plus élevé du Parti. Cette année, il a été convoqué du 16 au 22 octobre. 

 

Quelque 2 300 délégués ont assisté au Congrès, dont des dirigeants du Parti et du gouvernement, des officiers militaires et des membres du Parti du niveau primaire tels que des agriculteurs, des techniciens, des infirmières et des enseignants. Ensemble, ils représentent plus de 96 millions de membres du PCC et plus de 4,9 millions d’organisations de base du Parti. 

 

Leurs fonctions comprennent l’étude et la discussion du rapport du XIXe CC du PCC au Congrès, l’examen d’un rapport d’activité de la XIXe Commission centrale de contrôle de la discipline, la délibération et l’adoption d’amendement aux Statuts du PCC, ainsi que l’élection des membres du XXe CC du PCC et de la XXe Commission centrale de contrôle de la discipline. À l’issue du Congrès, le XXe CC du PCC a tenu sa première session plénière, au cours de laquelle les plus hauts dirigeants du Parti, dont le Secrétaire général du CC du PCC, ont été élus. 

 

Les avis de plus de 4 700 personnes ont été recueillis afin de formuler le projet de rapport du XIXe CC du PCC avant qu’il ne soit rendu au XXe Congrès, selon Xie Chuntao, vice-président de l’École du Parti du CC du PCC. « Le degré d’attention accordé par le Comité central, les efforts déployés et la participation de l’ensemble du Parti sont rares, voire inexistants, dans d’autres pays, pour autant que je sache », a soutenu M. Xie. 

 

« Nous devons élargir la participation ordonnée du peuple aux affaires politiques, et lui garantir ses droits de participation selon la loi aux élections, aux consultations, à la prise de décisions, à la gestion et au contrôle démocratiques », indique le rapport au XXe Congrès. 

 

Le rapport souligne que « la démocratie populaire est l’âme du socialisme et le pilier de l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne ». Il précise en outre que « tous les pouvoirs de l’État appartiennent au peuple » et qu’« il faut soutenir et garantir l’exercice du pouvoir de l’État par le peuple au moyen des assemblées populaires ». 

 

L’Assemblée populaire nationale est l’organe suprême du pouvoir de l’État. Les assemblées populaires locales agissent comme des agences du pouvoir de l’État. Tous les organes administratifs, de contrôle, judiciaires et du parquet de l’État sont créés par les assemblées populaires, devant lesquelles ils sont responsables, et par lesquelles ils sont supervisés. 

 

« Il nous faut poursuivre résolument la voie du développement politique socialiste à la chinoise, intégrer à un ensemble organique la direction du Parti, la souveraineté populaire et la gouvernance de l’État en vertu de la loi, maintenir le statut souverain du peuple, traduire pleinement sa volonté, garantir ses droits, protéger ses intérêts et stimuler sa créativité », peut-on lire dans le rapport. 

  

(Yuan Yuan, Li Fangfang, Tao Xing et Ma Miaomiao ont contribué à cet article.) 

Imprimer

24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine


京ICP备08005356号-8 京公网安备110102005860