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  2018-12-25
 

Économie africaine : le rôle de la Chine

par Benard Ayieko  ·   2018-12-25
Mots-clés: prospérité; Afrique

Une Chinoise essaye une crème produite au Sénégal lors de la première Foire internationale des importations de Chine, à Shanghai.

 

Deux fois par année, la Banque mondiale publie un rapport présentant une analyse semestrielle des économies africaines. Dans sa plus récente édition, le rapport laisse entendre que la croissance économique en Afrique subsaharienne continuera de se redresser progressivement dans les années à venir.

Selon le rapport, la croissance devrait atteindre 3,1 % à la fin de 2018 et se maintenir à 3,6 % en moyenne en 2019-2020, malgré des variations considérables d'un pays à l'autre.

À la fin de 2018, il était clair que le continent avait enregistré une croissance remarquable. Cependant, ce dernier pourrait ne pas atteindre ces objectifs en raison de la baisse des prix du pétrole et du manque de transformation structurelle susceptible de créer davantage d'emplois et de réduire la pauvreté en intensifiant les investissements dans l'agriculture et en développant les chaînes de valeur agricoles afin de stimuler les secteurs manufacturiers et des services.

Le Nigeria devrait connaître une reprise plus lente que prévu en raison de la volatilité du secteur pétrolier et des incertitudes dans les autres secteurs industriels. Les prévisions de croissance pour l'Afrique du Sud et l'Angola ont cependant été revues légèrement à la hausse, en raison du ralentissement de l'inflation et de l'amélioration de la confiance qui devraient contribuer à soutenir la reprise en cours de la demande intérieure.

Des prévisions mitigées

Les analystes économiques prévoient des perspectives mitigées pour l'économie africaine en 2019, avec une reprise modeste soutenue par l'amélioration des prix des produits de base, qui devrait renforcer progressivement la demande nationale, régionale et continentale pour les biens et les services.

AfricaPulse indique que les perspectives de croissance sont positives dans la plupart des pays non dotés de ressources, principalement en Afrique subsaharienne, dues aux investissements dans les infrastructures dans l'Union économique et monétaire ouest-africaine, notamment en Côte-d'Ivoire et au Sénégal. En Afrique de l'Est, les perspectives de croissance sont en plein essor du fait de l'amélioration du secteur agricole, résultat de l'augmentation des précipitations et du rebond de la croissance du crédit dans le secteur privé. L'Éthiopie devrait rester à la tête de la région en termes de croissance, grâce aux investissements dans les infrastructures, notamment en provenance de Chine.

Le rapport de la Banque africaine de développement sur les perspectives économiques analyse les perspectives de croissance dans cinq régions du continent.

L'Afrique du Nord devrait afficher un taux de croissance moyen de 4,6 % en 2019, contre 4,1 % en 2017, grâce à une hausse de la production de pétrole et de la productivité agricole. Dans l'ensemble, la croissance en Afrique du Nord en 2019 devrait être propulsée par de nouveaux secteurs à forte valeur ajoutée, ainsi que par la consommation privée et publique. L'électronique est un secteur dans lequel l'expérience chinoise devrait être nécessaire pour réaliser une croissance durable.

L'Afrique de l'Est reste un moteur essentiel de la croissance globale du continent. En 2017, la région a enregistré un taux de croissance du PIB de 5,9 %, supérieur à la moyenne continentale de 3,6 %. Les perspectives économiques de la région pour 2019 restent positives, avec un taux de croissance estimé à 6,2 % en 2019. La région d'Afrique australe, qui a enregistré une croissance moyenne de 1,6 % en 2017 et de 2 % en 2018, devrait connaître un taux de croissance de 2,4 % en 2019.

L'Afrique de l'Ouest a connu une croissance stagnante de 0,5 % en 2016, augmentant à 2,5 % en 2017. Avec un taux de croissance attendu de 3,8 % en 2018, les perspectives de croissance pour la région en 2019 sont de 3,9 %. L'Afrique centrale a enregistré une croissance de 0,9 % en 2017. Les perspectives pour 2019 sont plus encourageantes, alimentées par la hausse des prix mondiaux des matières premières et de la demande intérieure. La croissance du PIB réel en Afrique centrale devrait atteindre 3 % en 2019.

Le rôle de la Chine

Il est clair que les perspectives économiques de l'Afrique en 2019 et les perspectives de croissance dépendent fortement de partenariats solides avec des pays comme la Chine, qui ont manifesté leur volonté de collaborer étroitement avec les pays africains dans des domaines clés comme le développement des infrastructures. L'année 2019 verra assurément encore des débats sur le rôle de la Chine dans la croissance économique et le développement de l'Afrique.

Il y a à peine trois ans, une recherche en ligne a révélé que plus de 50 millions d'articles avaient été écrits sur les investissements chinois en Afrique – notamment le chemin de fer à écartement normal au Kenya, l'énergie solaire au Malawi, la production de pétrole au Soudan du Sud, le chemin de fer Addis-Abeba-Djibouti, le port de Bagamoyo en Tanzanie, le chemin de fer Tchad-Soudan, entre autres.

Pourquoi les investissements chinois en Afrique ont-ils tant augmenté ? D'abord, la Chine a bien compris que le continent souffrait d'un déficit développemental. Elle a donc cherché à combler ce déficit en établissant des partenariats économiques solides avec l'Afrique. Les avantages des investissements chinois pour le développement de l'Afrique vont bien au-delà d'une simple relation mercantile basée sur l'extraction et l'exportation des produits de base. À l'aube de 2019, l'Afrique devrait définitivement bénéficier de plus en plus de ses relations avec la Chine. Plusieurs initiatives de la Chine guideront cette relation, notamment « la Ceinture et la Route », le Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA) et la récente Foire internationale des importations de Chine (CIIE), qui vise à ouvrir le marché chinois aux importations en provenance d'Afrique.

Dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route », le gouvernement chinois étendra son soutien pour avoir plus d'impact sur la croissance propulsée par les infrastructures sur le continent, en multipliant les projets de construction d'oléoducs et de gazoducs, de voies de navigation maritime, de chemins de fer, de routes, de ports et de corridors économiques. En fait, sans le soutien de la Chine, certains des projets d'infrastructures qui ont changé la vie des Africains n'auraient pas vu le jour.

Lors du Sommet du FCSA à Beijing en septembre 2018, le Président chinois Xi Jinping a annoncé que la Chine offrirait à l'Afrique 60 milliards de dollars pour le développement d'infrastructures dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route » sur le continent. La Chine est à l'avant-garde de l'assistance à l'industrialisation de l'Afrique.

Avec la tenue récente de la CIIE, l'Afrique devrait également augmenter ses exportations vers la Chine afin de réduire le déséquilibre commercial. La CIIE offre aux pays africains la possibilité d'exploiter le marché chinois des importations de produits agricoles et transformés. Selon les chiffres du ministère chinois du Commerce, la Chine reste le plus grand partenaire commercial de l'Afrique, avec des volumes d'affaires en hausse de 14,1 % en glissement annuel, pour atteindre 170 milliards de dollars en 2017. La CIIE devrait aider à ouvrir le marché chinois aux exportations africaines en augmentant le commerce global, en réduisant le déséquilibre commercial et en transférant les technologies, propulsant ainsi la croissance économique du continent. Par conséquent, l'Afrique devrait bénéficier énormément de son engagement avec la Chine en 2019 et dans les années subséquentes.

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