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  2019-06-13
 

Relever le défi

par Benard Ayieko  ·   2019-06-13
Mots-clés: lutte contre la désertification
Vue du désert du Sahara. (HELLORF)
 
Les célébrations de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse à travers le monde, organisées en juin, marquent également le 25 anniversaire de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULD). Le thème de la campagne de cette année est « Cultivons l'avenir ensemble ».

Les célébrations sont principalement destinées à sensibiliser le public au fait que la « neutralité » de la dégradation des sols peut être réalisée en apportant des solutions existantes aux problèmes de désertification et de sécheresse, en renforçant la participation des communautés et en encourageant la coopération entre plusieurs parties prenantes. Le 17 juin, les environnementalistes fêteront les 25 ans d'achèvements dans la promotion d'une gestion durable des terres et réévalueront les 25 prochaines années de « neutralisation ».

 

Impact sur l'Afrique

Il ne fait aucun doute que des progrès significatifs ont été accomplis au niveau mondial en matière de lutte contre la désertification. La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a énormément contribué à faire progresser la gestion durable des terres depuis son adoption en 1994. Aujourd'hui, les 197 parties de la CNULD appliquent cette convention dans le cadre d'actions coordonnées, axées sur les résultats, avec des objectifs clairs pour la récupération et la restauration des terres dégradées. L'objectif final est de protéger les terres contre la surexploitation et la sécheresse afin qu'elles restent productives et qu'elle puisse générer de la nourriture, de l'eau et de l'énergie, tant pour les humains que pour la faune. La désertification est la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et subhumides sèches, causées principalement par des variations climatiques et l'activité humaine.

En Afrique, l'élimination de la couverture naturelle végétale, utilisée comme source de combustible par les ménages, est la principale cause de la désertification. Les activités agricoles, l'élevage, l'exploitation forestière et la surpopulation dans les écosystèmes vulnérables des zones arides et semi-arides sont également devenues une source majeure de désertification.

Il n'est pas surprenant que l'attention mondiale portée à cette question ait mis en lumière les efforts déployés pour lutter contre la désertification et la sécheresse en Afrique, le continent devenant de plus en plus vulnérable aux effets néfastes de la dégradation accrue des sols. Cela a provoqué une instabilité dans certaines régions en raison de l'incapacité de générer de la nourriture en quantité suffisante pour la population. Bien que les causes de la désertification soient d'origine humaine et naturelle, il est largement admis que le surpâturage, la déforestation, les pratiques agricoles, le changement climatique, la réduction des ressources en terres et les catastrophes naturelles ont joué un rôle majeur dans la dégradation des sols en Afrique.

 

La Grande Muraille Verte d'Afrique

Depuis que la désertification limite les capacités agricoles de la population africaine, le continent a manifesté le désir absolu de protéger ses terres arables en veillant à ce que les conséquences de la désertification n'aient pas d'effets négatifs sur la sécurité alimentaire.

Les terres arables sont indispensables pour les agriculteurs. En outre, la végétation favorise le stockage du carbone qui, autrement, serait émis dans l'atmosphère et contribuerait au réchauffement climatique. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime que d'ici 2030, l'Afrique perdra les deux tiers de ses terres arables si la désertification n'est pas stoppée. Cette estimation a donné naissance à la Grande Muraille Verte, lancée en 2007 par l'Union africaine (UA), qui vise à mettre en œuvre une série de programmes afin de lutter contre la dégradation des sols et la perte de biodiversité dans les zones arides africaines, de garantir la pérennité des écosystèmes face au changement climatique, de continuer à fournir des services essentiels, à contribuer au bien-être humain ainsi qu'à l'élimination de la pauvreté et de la faim.

La Grande Muraille Verte a créé des synergies pour lutter contre la désertification en réunissant 21 pays africains sous la coordination de l'UA et avec le soutien de partenaires internationaux au développement et techniques tels que l'Union européenne, la FAO, la Banque mondiale et la CNULD. Depuis le lancement de la Grande Muraille Verte, il y a 12 ans, des progrès remarquables ont été accomplis dans la lutte contre la désertification. La plus grande partie de ce succès se voit en Afrique subsaharienne.

Selon les statistiques de la CNULD, l'Éthiopie, le Sénégal, le Nigeria, le Soudan, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont considérablement restauré des terres dégradées et ont pu planter des arbres afin d'accroître la couverture forestière sur le continent. En Éthiopie, plus de 15 millions d'hectares de terres dégradées ont été restaurés et le régime foncier s'est bien repris. Les Sénégalais ont planté plus de 11,4 hectares d'arbres et restauré plus de 25 000 hectares de terres dégradées. Le Nigeria a restauré plus de 5 millions d'hectares de terres dégradées et créé plus de 20 000 emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes. Le Soudan a restauré plus de 2 000 hectares de terres tandis que le Burkina Faso, le Mali et le Niger en ont quant à eux restauré plus de 2 500 hectares et ont planté plus de 2 millions de graines et de plants de 50 espèces d'arbres différents.

 

Coopération sino-africaine

Il existe cependant de nombreux problèmes tels que le manque de responsabilisation des communautés locales leur permettant de gagner leur vie grâce à d'autres activités économiques. Le manque de volonté politique de légiférer ou de faire respecter les législations existantes, visant à freiner la dégradation des terres, constitue un autre défi. Le financement des programmes conçus pour lutter contre la désertification et la sécheresse est également insuffisant en raison des besoins concurrents de l'économie de l'Afrique subsaharienne.

Au milieu de ces défis, il est impératif de noter que les solutions à la désertification en Afrique sont maintenant répandues et ont pris une tournure positive en introduisant des changements de politique liés à la manière dont les gens peuvent cultiver et utiliser leurs terres de façon responsable, en éduquant les communautés locales à l'utilisation des technologies modernes afin d'intensifier les efforts de réhabilitation des terres dégradées et inculquer des pratiques durables à la population afin de prévenir une éventuelle dégradation des terres.

Alors que nous continuons à assister à la croissance des relations sino-africaines, il est nécessaire d'apprendre et de partager des connaissances et des expériences avec la Chine sur la manière dont elle a réussi à résoudre le problème de la désertification, en particulier dans le désert de Gobi, grâce à sa ceinture forestière. Le projet a été lancé en 1979 et à ce jour, plus de 66 milliards d'arbres ont été plantés, ce qui a entraîné une augmentation de la couverture forestière et une réduction de la dégradation des sols. Pour que le projet atteigne son objectif ambitieux de restaurer plus de 100 millions d'hectares de terres dégradées, d'empêcher la propagation de 250 millions de tonnes de carbone et de créer plus de 10 millions d'emplois « verts », il est nécessaire que la Chine et l'Afrique nouent des relations de travail plus étroites et élaborent des cadres de coopération.

 

Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

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