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  2019-06-27
 

Investissement judicieux

CHINAFRIQUE  ·   2019-06-27
Mots-clés: Exposition économique et commerciale sino-africaine

L’Hopital de l’amitié Chine-Zimbabwe construit par la Chine à Mahusekwa, au Zimbabwe. (XINHUA)

 

La première Exposition économique et commerciale sino-africaine se déroule dans la ville de Changsha, dans la province du Hunan, du 27 au 29 juin et offre une myriade d'opportunités commerciales. L'exposition est la seule plateforme de coopération économique et commerciale dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-africaine.

CHINAFRIQUE a eu la chance de rencontrer avant l'exposition Mthuli Ncube, ministre zimbabwéen des Finances et du Développement économique. Il a été interrogé sur cet événement et sur les perspectives des liens économiques sino-zimbabwéens. Voici une version révisée de ses réactions :

 

CHINAFRIQUE : Quelles sont vos attentes concernant l'exposition et l'investissement sino-zimbabwéen en général ?

Mthuli Ncube : Nous attendons l'expo avec impatience. Nous y serons très représentés. Tout d'abord, nous avons une délégation gouvernementale des affaires étrangères, de l'agriculture et d'autres domaines. De plus, des visiteurs du monde des affaires du Zimbabwe cherchent des opportunités ici [en Chine] ; il y aura aussi des hommes d'affaires chinois à la recherche d'opportunités en Afrique. J'espère donc une pleine participation du Zimbabwe et du reste de l'Afrique.

C'est une excellente opportunité. L'exposition fait partie d'un processus de promotion des investissements et du commerce en Afrique et inversement en Chine. D'autant que cela est vraiment nécessaire. En matière d'investissement, les Chinois ont de nombreuses possibilités à explorer et ils le font déjà. Lorsque nous examinons le marché de l'industrie minière au Zimbabwe, par exemple, celle-ci a la pleine participation des investisseurs chinois dans le secteur du minerai de fer et nous nous attendons à ce que d'autres secteurs en bénéficient également. Si vous pensez au secteur du tourisme, nous avons constaté une nette progression du nombre de touristes en provenance de Chine. Nous nous attendons donc à des retombées positives, non seulement pour le Zimbabwe, mais également pour le reste de l'Afrique. Cela doit se faire aussi dans le sens inverse. Nous aimerions voir plus de produits africains exportés vers la Chine, autres que les matières premières.

 

Quels sont vos projets pour développer l'économie du Zimbabwe et quel rôle y joue la coopération entre la Chine et le Zimbabwe ?

Sur le plan économique, nous avons une perspective qui vise à donner au Zimbabwe le statut de pays à revenu moyen supérieur d'ici la fin 2030. Entre-temps, nous avons le « programme de stabilisation transitoire » dans le cadre duquel nous cherchons à équilibrer et à réformer l'économie.

Jusqu'à présent, le chemin emprunté a impliqué une stabilisation fiscale et je suis heureux que nous ayons progressé dans ce domaine. Nous progressons également dans la réforme du système monétaire et nous disposons maintenant d'une unité de compte nationale en devise, sous la forme du dollar RTGS (règlement brut en temps réel). Nous allons la stabiliser, mais nous sommes bien sûr conscients que l'inflation est élevée et qu'elle le restera jusqu'à la fin de l'année environ. L'année prochaine, l'inflation sera faible car nous partons d'une base faible. En attendant, nous fournirons une protection sociale à ceux dans le besoin. Nous l'avons fait récemment avec la réduction des tarifs de bus pour les utilisateurs de ZUPCO et nous avons également mis en œuvre d'autres mesures de protection sociale, telles que des transferts monétaires et de la nourriture pour les plus vulnérables des zones rurales. Cette année, nous faisons quelque chose de nouveau : donner des vivres aux personnes des zones urbaines qui en manquent, ce que nous n'avons jamais fait en tant que gouvernement. Nous sommes donc conscients de nos responsabilités en matière de protection sociale.

Nous avons également progressé dans la réforme des entreprises d'État, notamment en regroupant la Zimbabwe Electricity Supply Authority en une seule entité et en dissociant l'office de commercialisation des céréales en deux secteurs stratégiques : le grenier et le silo commercial. Les industries du silo contribueront beaucoup à la stabilisation des prix en s'engageant dans le secteur de la transformation des aliments. De plus, nous réformons la Commission du stockage à froid du Zimbabwe, Allied Timbers, ainsi que le secteur bancaire. Nous réformons ce dernier en ce qui concerne les entreprises contrôlées par le gouvernement. Nous avons donc une entreprise publique qui enrichira une économie dominée par le secteur privé.

En matière de réformes institutionnelles, nous améliorons l'environnement des affaires et les investisseurs étrangers peuvent désormais détenir plus de 51 % d'une société zimbabwéenne, à l'exception du secteur du diamant.

Donc, en ce qui concerne la réforme de l'économie, telle est notre intention dans le cadre du « programme de stabilisation transitoire » qui se termine en 2020. Nous passerons ensuite à la mise en place d'une stratégie quinquennale suivie d'une deuxième stratégie quinquennale qui nous mènera jusqu'en 2030. Voilà donc la stratégie de réforme de l'économie.

Passons maintenant au rôle de la Chine. La Chine est un partenaire puissant du Zimbabwe car elle offre un marché, des capitaux et d'autres formes de soutien. En matière de marché, nous voulons pouvoir exporter vers la Chine sans trop d'obstacles. Nous pouvons envisager qu'une partie de notre minerai de fer traité parviendra jusqu'à la Chine. J'aimerais que nous développions un marché d'exportation important pour le soja car la Chine est une grosse consommatrice de tofu. Nous avons déjà de solides relations avec elle dans le secteur du tabac. Nous souhaitons exporter davantage de tabac et également renforcer notre programme de sous-traitance déjà mis en place par la société chinoise Tianze Tobacco, qui est une acheteuse importante dans le secteur.

Nous voulons nous développer et voir ces domaines se développer. En ce qui concerne les investissements, nous voulons voir plus d'investissements dans les infrastructures. La Chine est le chef de file mondial dans la construction d'infrastructures. Nous voulons que les entreprises concernées investissent afin que nous puissions apprendre d'eux.

 

Quelles incitations économiques votre ministère a-t-il mises en place pour attirer les investisseurs chinois au Zimbabwe ?

Nos mesures d'incitation s'adressent à tous les investisseurs. Par conséquent, nous améliorons tout d'abord le climat des affaires. Pour ce faire, nous avons créé l'Agence de développement des investissements du Zimbabwe (ZIDA). Le projet de loi à ce sujet est actuellement soumis au parlement et sera bientôt approuvé.

La ZIDA permettra aux investisseurs étrangers d'entrer au Zimbabwe en ayant le moins de difficultés possible pour s'établir et leur permettra d'obtenir toutes les informations en un seul endroit.

Deuxièmement, nous voulons réduire au minimum le temps nécessaire pour enregistrer une entreprise et obtenir une licence [d'exploitation].

Troisièmement, tout investisseur, local ou international, peut appliquer ce que nous appelons le « Statut de projet national » qui lui accordera immédiatement diverses incitations fiscales.

 

* Pour vos commentaires : liuwei@chinafrica.cn

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