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  2020-02-25
 

Un terminal intelligent

par Ge Lijun  ·   2020-02-25
Mots-clés: port de Yangshan; Shanghai
Une grue hausse un conteneur dans le terminal de conteneurs automatique du port en eau profonde de Yangshan, à Shanghai. (WEI YAO)

La zone portuaire de Yangshan à Shanghai a toutes les allures d'une scène d'un film de science-fiction. Des grues géantes haussent et déplacent les conteneurs, des chariots à portique travaillent sans répit en parfaite coordination... Or, le tout se fait sans intervention ou supervision humaine sur place. C'est un jour ordinaire à Yangshan, le plus grand terminal de conteneurs automatique du monde en termes d'échelle et de taille.

Depuis les années 90, le débit de conteneurs passant par le port de Shanghai n'a cessé de croître. Or, la faible profondeur d'eau dans le port bloquait ses possibilités de développement futur. Pour renforcer sa compétitivité internationale, Shanghai devait trouver un nouveau poste de mouillage en eau profonde. Les îles de Yangshan, à 30 km de la ville, répondaient aux critères recherchés.

Relié au continent par le pont de Donghai, le port en eau profonde de Yangshan a été inauguré le 10 décembre 2005. Douze ans plus tard, la phase IV du port a été mise en service le même jour. Ce terminal de conteneurs entièrement automatique occupe une superficie de 2,23 millions de mètres carrés avec un littoral de 2 350 m. Après son ouverture, le débit annuel du port de Shanghai atteindra 6,3 millions d'EVP, faisant du port de Shanghai le plus grand port à conteneurs du monde.

Rompre avec les traditions

« Je suis conducteur de grues depuis 14 ans. Je ne m'attendais pas un jour à pouvoir travailler dans une salle climatisée derrière un ordinateur », s'est réjoui Gu Jihan, dans la salle de contrôle centrale.

La salle de contrôle se situe dans une tour moderne qui se dresse au bout du quai. Des ouvriers contrôlent à distance chaque détail des opérations. M. Gu est assis à son bureau, face à six écrans montrant l'image en temps réel du pont roulant, et un ordinateur affichant diverses données. En activant les deux manettes devant lui, il hisse un conteneur avec précision. « Cela ressemble à un jeu vidéo », a-t-il dit en souriant.

La grue déplace le conteneur sur une plateforme de transfert. Un chariot à portique transporte ensuite le conteneur jusqu'à un véhicule à guidage automatique. L'opération a duré moins de deux minutes. Guidé par plus de 60 000 clous magnétiques au sol, le véhicule transporte le conteneur jusqu'à la zone cible. « Tous les processus ont été définis à l'avance et sont accomplis par des procédures automatisées », a expliqué à CHINAFRIQUE, Sun Jinyu, directeur général adjoint de Shangdong Container Terminal Branch de Shanghai International Port Group.

Selon M. Sun, l'ensemble des opérations du port de Yangshan, y compris la manutention du quai, le transport horizontal et la manutention dans la zone de triage, est géré de manière intelligente. Aucun employé n'a besoin d'être présent sur place.

M. Gu semble très satisfait du nouveau système. À ses yeux, le plus grand changement apporté par l'automatisation est l'amélioration de ses conditions de travail. « Auparavant, je devais travailler sur les grues. En été, je transpirais en grimpant jusqu'à mon espace de travail, qui était minuscule », s'est-il souvenu. Maintenant, il est passé de travailleur manuel à col blanc.

Selon M. Sun, la phase IV du port a réduit les coûts de main-d'œuvre de 70 %. « Elle a également minimisé l'impact des facteurs humains en ce qui concerne la stabilité et la sécurité », a-t-il ajouté.

De plus, le terminal de conteneurs automatique est aussi un terminal à zéro émission. Les principales machines de manutention sont électrifiées, éliminant les émissions de gaz d'échappement et réduisant le bruit. L'optimisation de la manutention et l'adoption à grande échelle de la technologie de rétroaction énergétique réduiront aussi la consommation d'énergie.

Le port de Yangshan, à Shanghai, est connecté à plus de 500 ports à travers le monde. (CNSPHOTO)

La fabrication chinoise

La construction du port et du système de contrôle, tant matérielle que logicielle, s'appuie entièrement sur des technologies chinoises. Jin Xin, un jeune homme né dans les années 1980 qui est maintenant directeur du département de R&D de Shanghai Zhenhua Port Machinery Group, a dirigé la conception du système de contrôle intelligent.

En juillet 2015, Zhenhua Port Machinery a signé un contrat avec le projet de la phrase IV du port. M. Jin a été nommé par l'entreprise en tant que leader de la technologie logicielle du projet. Début 2017, afin de réaliser les nouvelles fonctions requises pour l'ouverture du port, lui et son équipe ont passé un mois sur l'île de Yangshan, travaillant du matin jusqu'à tard le soir. « Comme il n'y avait pas d'expérience de référence dans ce domaine en Chine, nous avons créé nous-mêmes des solutions pour fournir une référence solide pour les projets ultérieurs », a-t-il expliqué.

« Auparavant, les terminaux entièrement automatiques en service dans le monde sont ceux de Long Beach aux États-Unis, et de Xiamen et de Qingdao en Chine. Bien que des équipements fabriqués en Chine soient utilisés dans ces trois terminaux, la technologie clé liée au système de gestion et de contrôle des opérations est dominée par une entreprise allemande. Afin de réaliser une percée, nous avons dû innover », a indiqué Qin Tao, chef du projet logiciel de la phrase IV du port de Yangshan.

Selon Fang Huaijin, vice-président de Shanghai International Port Group, les solutions de haute technologie seront désormais généralisées pour créer « un effet de répercussion ». Il a révélé qu'un autre terminal de conteneurs du port de Shanghai était en voie d'automatisation.

La société China Communications Construction a entrepris la conception et la construction de presque tous les quais en Chine. Dans le monde entier, la compagnie a construit plus de 100 terminaux en eau profonde en Asie, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Afrique, comme à Abidjan en Côte d'Ivoire, à Port-Soudan au Soudan et à Kribi au Cameroun.

Le 3 novembre en 2019, dernier jour de sa visite en Chine, le vice-président sud-africain David Mabuza a visité le port en eau profonde de Shanghai. Avec sa position géographique unique, l'Afrique du Sud possède de nombreux ports importants de classe mondiale. Le vice-président a l'intention de promouvoir la coopération entre les deux pays dans ce domaine. « Il est certain que les deux pays ont un grand potentiel de coopération portuaire », a-t-il affirmé.

Actuellement, le port cherche des opportunités le long de la Route de la soie maritime, a révélé M. Fang, ajoutant que la phase IV du port en eau profonde de Yangshan servira de référence pour les ports qui souhaitent participer à l'initiative « la Ceinture et la Route ». À l'heure actuelle, le port de Yangshan est connecté à plus de 500 ports à travers le monde.

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