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  2020-07-03
 

Tests Hi-Tech

par Gitonga Njeru  ·   2020-07-03
Mots-clés: coopération; Chine; Kenya

La coopération sino-kenyane dans la technologie médicale rend les tests de COVID-19 plus efficaces

Un médecin vérifie le résultat de la tomodensitométrie d’un patient COVID-19 à Wuhan, dans la province du Hubei, dans le centre de la Chine, le 17 mars. (Xinhua)

John Kilemia, 51 ans, est un homme heureux. Il vient d’être testé négatif au COVID-19 suite à une tomodensitométrie (TDM). Cela a été rendu possible grâce à un partenariat entre des experts médicaux de la ville de Wuhan, en Chine, et de Nairobi, au Kenya.

« J’ai été mis en quarantaine pendant deux semaines fin mars [après mon arrivée d’Espagne], juste avant que le pays n’interdise les vols internationaux et nationaux », a-t-il confié.

Il a été testé par scanner en avril et s’est révélé être non porteur du virus. Il s’agissait d’une infection pulmonaire.

« Le scan est presque comme une radiographie et les résultats sont instantanés. Très efficace, j’étais à la maison dans un délai raisonnable », a expliqué M. Kilemia. L’installation, située à l’hôpital national Kenyatta (KNH) à Nairobi, a ouvert ses portes fin mars. Selon Mutahi Kagwe, secrétaire du Cabinet pour la santé du Kenya, contrairement aux tomodensitogrammes traditionnels trouvés dans de nombreux hôpitaux, l’installation du KNH utilise des scanners spécialement conçus à l’aide de technologies chinoises pour détecter le COVID-19 et est le seul en son genre, hormis ceux de Wuhan.

Un don chinois

Selon M. Kagwe, l’installation a la capacité de tester plus de 2 000 personnes par jour. Jusqu’à présent, moins de 400 sont testés chaque jour. Cela est dû en grande partie à la disponibilité actuelle de tampons de test et d’autres réactifs dans le pays.

L’installation, entièrement financée par la Chine est la seule du genre sur le continent et est devenue opérationnelle fin mars. « Le [coût moyen d’un scanner] est d’environ 2,5 millions de dollars », a signifié M. Kagwe, qui a récemment visité le centre.

Il n’a pas précisé le nombre d’appareils de tomodensitométrie reçus, mais a noté que le centre est en mesure de diagnostiquer une grande partie de la population.

Selon M. Kagwe, la plupart des gens se présentent pour des tests le week-end, tandis que plus de 1 000 sont généralement testés pour le COVID-19 sur la base du volontariat. Le pays possède environ 80 000 kits de test COVID-19 et diagnostique quotidiennement près de 3 100 personnes.

Il a également confirmé que le Kenya fabriquait 3 000 kits de test par mois, dans le cadre d’un accord entre le Kenya Medical Research Institute et des entreprises privées. Il a confirmé le 28 mai que son pays avait testé plus de 70 172 personnes depuis mars de cette année, dont 1 618 d’entre elles se sont révélées positives au cours de la même période.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le Kenya avait 2 767 cas positifs et 84 décès du Covid-19 au 8 Juin.

Coopération efficace

Kagwe a spécifié que la capacité de test du Kenya a en partie augmenté en raison de la nouvelle installation du KNH, ainsi que de la disponibilité de kits de test adéquats et de la recherche des différents contacts qu’ont pu avoir les cas positifs.

« Nous espérons tester plus de 250 000 personnes d’ici fin juin. Je crois que nous le pouvons. Notre capacité est en moyenne de 92 000 par mois, étant donné que nous testons plus de 3 000 personnes par jour », a-t-il ajouté.

Loice Ombajo, responsable des maladies infectieuses au KNH, a déclaré que la stigmatisation reste un obstacle aux tests.

« La stigmatisation est un problème et nous espérons que les gens pourront changer leur mentalité à propos du COVID-19. N’importe qui peut contracter la maladie et devrait pouvoir être accueilli dans sa communauté une fois rétabli », a-t-elle exhorté.

Elle a affirmé que l’appareil de tomodensitométrie est très efficace pour diagnostiquer le coronavirus hautement contagieux. Bien plus que les tests de laboratoire de réaction en chaîne par polymérase à transcription inverse.

M. Ombajo a confirmé que le Kenya possède le seul scanner de ce type en Afrique, ajoutant qu’il s’était avéré être extrêmement efficace en Chine lors des tests de COVID-19.

Le président du KNH, Nickolas Gumbo, a annoncé que l’installation de tomodensitométrie est connectée à 37 pays, ce qui facilite le dépistage du virus et d’autres maladies infectieuses. Cela est rendu possible grâce à un centre de télémédecine qui a été étendu dans l’installation grâce aux efforts chinois.

« Nous pouvons [maintenant] lutter plus efficacement contre cette maladie. C’est bien que nous devenions [plus] préparés chaque jour. Les machines [TDM] sont également précises et fiables », a-t-il déclaré.

L’installation de tomodensitométrie a été mise à disposition par une société chinoise connue sous le nom de Neusoft, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions de diagnostic clinique et de traitement. En plus des appareils de tomodensitométrie, en mars, il a dévoilé son programme d’intelligence artificielle avec le KNH dans un effort supplémentaire pour lutter contre le virus. Neusoft a été engagé par le gouvernement kényan dans ce projet.

Coopération nécessaire

Selon plusieurs scientifiques de laboratoires privés du Kenya, il est nécessaire de s’associer à des experts étrangers dans la lutte contre la pandémie.

« Travailler et partager des idées avec des experts étrangers, en particulier des professionnels chinois comme nous le voyons actuellement, est génial », a certifié John Kiprono, qui a récemment ouvert son propre laboratoire de test appelé Harunara Laboratory. « En tant qu’expert, j’ai parcouru le monde pour assister à des conférences et je peux dire que les Chinois continuent d’inventer de nouvelles technologies et techniques de tests. En cette ère de COVID-19, nous devons tous sortir des sentiers battus. »

Le Harunara Laboratory diagnostique et teste le COVID-19, le VIH et la plupart des autres maladies infectieuses courantes.

Alors que la menace de la pandémie continue d’augmenter, de plus en plus d’experts médicaux chinois ont ouvert au Kenya des laboratoires pour aider le gouvernement à réduire la pression sur les tests de dépistage du COVID-19.

Alors que le Kenya présentait [au moment de la rédaction du présent rapport] le plus grand nombre de taux d’infection au COVID-19 en Afrique de l’Est, ainsi que le taux de mortalité le plus élevé, le pays a également le nombre de cas qui se rétablissent le plus élevé.

Avec l’aide de la Chine, le Kenya prévoit d’ouvrir une usine pour assembler localement les appareils de tomodensitométrie à Nairobi.

« Il existe de telles options, mais les discussions avec les fabricants chinois n’en sont encore qu’à leurs balbutiements », a averti Betty C. Maina, secrétaire de Cabinet au ministère de l’Industrialisation, du Commerce et du Développement des entreprises du Kenya.

(Reportage du Kenya)

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