Le géant des télécommunications chinois est félicité au Cameroun pour ses investissements et le transfert de compétences

Engagée sur plusieurs fronts dans le but de connecter l’ensemble du territoire camerounais par un réseau de télécommunication impeccable, la firme chinoise Huawei met également l’accent sur la formation des jeunes étudiants camerounais dans les domaines des technologies de l’information et de la communication (TIC). Une attitude qui a valu aux hauts responsables de Huawei Cameroun les félicitations du gouvernement camerounais à travers son Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute.

Huawei est un contributeur majeur et partenaire stratégique du gouvernement camerounais dans le projet de connecter toutes les provinces du Cameroun au réseau de télétransmission, notamment par l’installation de la fibre optique sur l’étendue du territoire national camerounais. De ce fait, Huawei confirme son rang de partenaire stratégique du Cameroun à travers CAMTEL (Cameroon Telecommunication), la société de télécommunications à capitaux publics, avec laquelle Huawei collabore étroitement, dans le but de moderniser le dispositif des TIC au Cameroun.

C’est à la faveur de raffermissement de ce partenariat déjà très fructueux que Du Yin, le directeur général de Huawei Cameroun, a conduit une délégation aux services du Premier ministre camerounais en mars dernier. Cette rencontre rentrait dans le cadre du suivi de l’accord de partenariat stratégique dans le domaine des TIC entre le gouvernement du Cameroun et Huawei. Au cours de cette audience, a précisé Du Yin, il a été question non seulement de présenter le développement de Huawei au Cameroun, mais aussi de faire le point sur l’accord de partenariat stratégique dans le domaine des TIC, signé entre cette firme chinoise et l’État du Cameroun en 2018, à Beijing. Huawei se proposait, au terme dudit accord, de numériser les entreprises publiques camerounaises du secteur de l’énergie, de la CNPS (Caisse nationale de prévoyance sociale), de la CAMPOST (la poste nationale du Cameroun), entre autres.

Ainsi, l’entretien entre le Premier ministre et les responsables de Huawei a aussi porté sur le transfert de technologies en matière de TIC à la jeunesse camerounaise, ainsi que sur les résultats de la coopération dans le domaine des câbles optiques sous-marins et les réseaux de transmission par fibre optique mis en place avec CAMTEL ; l’électrification rurale par énergie solaire photovoltaïque, le concept de ville intelligente par vidéosurveillance au plan national et la gouvernance électronique ont également meublé leurs discussions.

Des débats qui ont permis au Premier ministre Ngute d’exprimer son satisfecit : « Nous savons tous que nous sommes à l’heure de la digitalisation. Nous sommes heureux d’avoir Huawei comme partenaire stratégique du Cameroun dans le domaine des TIC. Nous apprécions l’engagement et le dévouement de Huawei au Cameroun, surtout dans le transfert de compétences à la jeunesse camerounaise… » De son côté, M. Du a révélé à la presse que Huawei envisageait de mener également des liens de coopération approfondis avec le Cameroun en matière de parrainage pour la formation des jeunes et des startups dans le domaine des TIC et d’incubateurs d’entreprises dans ce domaine, matérialisant ainsi son option d’entreprise citoyenne.

Transfert de technologies

Fondée en 1987, avec pour siège social Shenzhen en Chine, Huawei est présente dans 180 pays et emploie plus de 180 000 personnes à travers le monde. Deuxième leader mondial du secteur des télécoms, Huawei assure les prestations de télécommunications et les fournitures des solutions dans le domaine des TIC à travers la planète. Avec près de vingt ans d’activités au Cameroun, le géant chinois dispose d’un effectif de plus de 150 personnes dont près de 50 % sont d’origine camerounaise. Huawei Cameroun enregistre un chiffre d’affaires qui gravite autour de 100 millions de dollars chaque année.

Installée au Cameroun depuis 2005, Huawei dispose d’une valeur marchande très favorable dans les hautes sphères décisionnelles du Cameroun. Cette appréciation de l’élite dirigeante à l’endroit de Huawei est la résultante logique des prouesses initiées par ce géant des télécoms en terre camerounaise, ainsi que pour sa participation active à la formation de la jeunesse estudiantine camerounaise dans les activités des TIC, contribuant ainsi au transfert de technologies qui a toujours été le vœu ardent des autorités camerounaises.

Ainsi, à travers ses programmes « Seeds for the future » lancé en 2016 au Cameroun et « Huawei ICT Academy », le groupe chinois a déjà offert à trente étudiants camerounais des formations en Chine à raison de dix étudiants par an, tout comme à dix enseignants camerounais qui ont pu être formés et certifiés dans le domaine du « routing & switching ».

À ce jour, selon les propos des responsables de l’entreprise chinoise, trois institutions universitaires camerounaises ont déjà souscrit à la « Huawei ICT Academy », à savoir, l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, l’École nationale supérieure des postes et télécommunications et l’Institut universitaire de la Côte. Des initiatives que le chef du gouvernement camerounais a tenu à saluer en exprimant la gratitude du gouvernement de Yaoundé à l’endroit du géant chinois des télécoms, pour sa contribution démesurée dans la formation des jeunes étudiants camerounais dans le domaine des TIC, ainsi que pour ses investissements réalisés au Cameroun.

Pose de la fibre optique

Les projets de modernisation du secteur des télécommunications au Cameroun sont énormes. De ce fait, le pays n’a pas hésité à jeter son dévolu sur des partenaires d’élite comme Huawei et la Banque d’import-export de Chine, deux maillons essentiels de la coopération sino-camerounaise sur le plan spécifique des télécommunications.

Ainsi, dans un premier temps, Huawei assuré la pose de plus de 6 000 km de fibre optique qui permettront de couvrir l’ensemble du territoire national, ce qui fait du Cameroun un leader dans la sous-région d’Afrique centrale. Rappelons que le projet de Backbone a fait l’objet d’un accord de prêt qui avoisine 52 millions de dollars, défini entre les gouvernements camerounais et chinois. Depuis la signature du contrat de Backbone en 2009, plus de 6 000 km de câble ont déjà été posés : Douala bénéficie de la première boucle optique. Il faut également signaler que le Tchad et le Cameroun sont interconnectés via la fibre optique. Les autres pays d’Afrique centrale sont les prochains en liste. Depuis 2015, le Cameroun avoisine plus de 10 000 kilomètres de câble de fibre optique.

Reportage du Cameroun

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