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  2020-07-30
 

Une prévention active

par Bridget Mutambirwa  ·   2020-07-30
Mots-clés: test d’acide nucléique; Beijing

Mon expérience personnelle concernant le test d’acide nucléique à Beijing

File d’attente devant un stand de dépistage du COVID-19 à Beijing, le 15 juin.

Quelques semaines après la résurgence de cas de COVID-19 confirmés dans la ville de Beijing, on m’a proposé de passer volontairement un test d’acide nucléique sur mon lieu de travail, comme au reste de mon équipe. Mon premier réflexe a été de répondre par la négative. Je n’avais pas besoin de test de dépistage du COVID-19 selon moi. Cependant, après avoir demandé l’avis de certains collègues à ce sujet, je me suis aperçue que personne n’y voyait d’inconvénient particulier alors je me suis sentie un peu idiote.

En fait, je ne m’inquiétais pas beaucoup de la résurgence du virus à ce moment-là. J’ai souvent pris mes distances par rapport à la situation pandémique et quand elle a refait surface à Beijing, l’idée de participer à un dépistage volontaire ne m’avait pas encore traversé l’esprit. Je me suis juste dit qu’avec les masques, les désinfectants et la fermeture des lieux publics, le virus n’était pas près de m’atteindre !

J'étais quand même plutôt curieuse de savoir comment se déroule un test d’acide nucléique. Je craignais surtout d’entrer en contact avec le personnel médical de première ligne, peut-être en partie à cause de l’équipement de protection et de l’idée que je me faisais du test à proprement parler. J’ai également fini par prendre conscience que la réapparition du virus dans ma ville de résidence était bien réelle, que je m’étais rendue à plusieurs reprises dans des centres commerciaux et marchés très fréquentés et que j’avais pris les transports en commun pour me rendre au travail : le dépistage devenait donc un geste responsable et prenait tout son sens.

Je me suis vite retrouvée dans une file d’attente avec mes collègues prêts à se faire dépister. Le fait d’être entourée de personnes connues m’a redonné confiance. À l’approche de mon tour, par curiosité, j’ai décidé de chronométrer tout le processus, de mon arrivée dans la file d’attente à mon départ du lieu de dépistage.

Nos noms ont été appelés par des infirmières qui ont ensuite distribué des éprouvettes à chacun d’entre nous. J’ai reçu les miennes. Mon nom était correctement orthographié. Encore une fois, cela a renforcé ma confiance. Bien que le test ait été effectué dans un espace public ouvert à des centaines de personnes, tout s’est passé de manière précise, rapide et efficace.

À mon tour de me faire tester. L’infirmière a encore appelé mon nom et je me suis approchée de son stand. Elle tenait un coton-tige et m’a demandé d’enlever mon masque puis d’ouvrir grand la bouche. Elle a fait tournoyer le coton-tige des deux côtés dans ma bouche et au fond dans ma gorge. C’était un peu inconfortable mais à ce moment-là je ne pensais qu’à être la plus coopérative possible. Et voilà, c’était fini ! J'ai remis mon masque sur mon visage. Le processus d’écouvillonnage seul a duré moins de 10 secondes. Je me suis levée et j'ai libéré la place pour que le prochain volontaire puisse se faire dépister à son tour. J’ai revérifié mon chronomètre. Il indiquait exactement 4 minutes 52 secondes.

Soudain, je me suis rendu compte que ce personnel médical de première ligne en tenue de protection blanche n’était pas si intimidant. Certains ont peut-être aussi des enfants, tout comme moi, mais ils mettent littéralement leur vie en danger pour assurer notre sécurité à tous.

Avant la fin de la semaine, le résultat est apparu dans mon Health Kit (dispositif mobile de suivi de santé, Jiankang Bao en chinois). Négatif. J’ai également reçu un document médical confirmant le même résultat. Ce n’était pas si compliqué après tout. Quoi de plus rassurant finalement que de connaître son état de santé en pleine pandémie ? Bien que soulagée de mon résultat, la partie n’était pas encore gagnée et nous étions encore tous tenus de continuer à porter un masque en public, à nous laver et à nous désinfecter les mains fréquemment, à manger sainement, à éviter les endroits bondés et à prendre toutes les autres mesures sanitaires prescrites. Mon attitude a changé face au COVID-19, je ne suis plus dans le déni : j’ai bien fait d’avoir participé au dépistage.

(Propos recueillis auprès d’une expatriée zimbabwéenne travaillant à Beijing)

 

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