Récemment, 448 familles originaires de différentes zones dangereuses à risque catastrophe géologique ont été déplacées vers le bourg de Kangmian, district de Jinping, province du Yunnan, où 450 logements ont été mis à disposition. Ce projet, issu du programme d’éradication de la pauvreté dans certaines provinces chinoises, est sous la responsabilité du ministère des Affaires étrangères et pourrait servir de modèle à d’autres pays. Lors de notre visite, j’ai remarqué que de tels projets sont essentiels au processus d’éradication de la pauvreté et facilitent le développement au niveau local. Selon les informations recueillies sur place et fournies par le secrétaire du Comité de la cellule générale du Parti communiste chinois pour le bourg, Bai Wenming, cette politique est bien accueillie par les bénéficiaires. Lorsqu’une famille est déplacée d’un site dangereux vers une autre localité, elle bénéficie de plusieurs avantages, dont l’accès à la sécurité et au confort moderne.

En effet, d’après Bai Wenming, le bourg est doté d’une école primaire, d’un centre médical, d’un supermarché, etc. De plus, selon les mesures politiques relatives, un membre de famille déplacée obtient d’office un emploi, que ce soit dans la même localité ou ailleurs. La population active de ce bourg représente plus de la moitié des habitants en âge de travailler.

D’après Bai Wenming, tout a été prévu pour que chaque famille accède au confort moderne et s’implique dans les différents projets de développement. (Photo : Hu Fan)

Qian Wenzheng, chef d’une famille rencontrée, affirme avoir une vie plus confortable et se sentir en sécurité depuis l’arrivée de sa famille dans le bourg. « Nous pouvons enfin subvenir à nos besoins. Je souhaite profiter de cette occasion pour remercier les gouvernements central et local qui ont respectivement planifié et exécuté ce projet », nous a-t-il confié. À Kangmian, 157 familles enregistrées comme familles pauvres sont « montées en grade » et ne se trouvent désormais plus sur la liste des familles défavorisées.

Qian Wenzheng (à droite), le chef de la famille rencontrée, remercie le gouvernement chinois qui a mis en place ce projet de déplacement des familles. (Photo : Vincent Mbonihankuye)

Le même jour, nous nous sommes rendus dans un autre bourg, habité par l’ethnie dai. Cette minorité frontalière du Vietnam m’a permis de comprendre que la préservation de l’héritage culturel est également un bon moyen de favoriser la lutte contre la pauvreté. Avec l’appui du gouvernement central, le gouvernement local s’attache actuellement à promouvoir la langue et la culture de cette minorité afin de les enregistrer auprès de l’Unesco en tant que patrimoine immatérielle.

La langue et la culture de l’ethnie dai méritent une reconnaissance en tant que patrimoine immatérielle. (Photo : Hu Fan)