La génération Z sera essentielle pour déterminer l’orientation du développement humain.   

Un participant africain au 5^e Festival de la jeunesse Chine-Afrique fait l’expérience de la poterie à Jingdezhen (Jiangxi), le 28 octobre 2020. (XINHUA) 

Les espoirs d’une nation et de son avenir sont entre les mains des jeunes générations. Telle est la première ligne du préambule du livre blanc intitulé La jeunesse de la Chine dans la nouvelle ère, publié en avril par le Bureau de l’information du Conseil des affaires d’État de Chine. Ceux qui sont nés au tournant du millénaire auront atteint l’âge de 22 ans cette année. Ces jeunes ont grandi en des temps extraordinaires dans des circonstances sans précédent. Ce sont leurs perceptions et la réalité à laquelle ils font face dans leur quotidien qui détermineront l’orientation du développement humain. 

Les jeunes, que ce soit en Chine, en Afrique ou ailleurs, ont leurs rêves et leurs idéaux, portent les espoirs des générations précédentes, et garantissent la pérennité de l’espèce. Le lien ancestral profond est une caractéristique culturelle partagée par les Africains et les Chinois, et n’a pas été perdu dans la prolifération de la connectivité numérique. Il y a 780 millions d’Africains âgés de 25 ans et moins sur le continent. Avec une population qui devrait doubler d’ici la fin du siècle, ce chiffre devrait augmenter. 

La jeunesse chinoise a toujours joué un rôle de pionnier dans la quête du renouveau national, précise le préambule du livre blanc. Et les jeunes Africains aussi. L’Afrique du Sud célèbre la Journée de la jeunesse le 16 juin pour honorer les écoliers héroïques qui se sont levés, sans armes, contre le pouvoir militaire brutal du régime de l’apartheid, dans le canton de Soweto, au sud-ouest de Johannesburg. Cette révolte, qui a fait des centaines de morts, est devenue une crise pour le régime raciste et un tournant pour la justice et l’égalité en Afrique du Sud. La photo prise par Sam Nzima du corps inanimé d’Hector Pietersen, 12 ans, porté par Mbuyisa Makhubo, est devenue une représentation emblématique de la lutte pour la liberté. 

Les actions de la jeunesse qui s’est insurgée contre l’enseignement en afrikaans, langue considérée comme étant celle de l’oppresseur, ont attiré l’attention de la communauté internationale sur les atrocités de l’apartheid, qui s’est ensuite efforcée de libérer le pays du fléau. 

De plus, l’année 2022 marque le centenaire de la fondation de la Ligue de la jeunesse communiste de Chine. À partir du XIX^e siècle, les Chinois souffraient de beaucoup de difficultés dans une société semi-coloniale et semi-féodale. Le Mouvement du 4 mai a été initié par des étudiants venus protester contre les termes du Traité de Versailles, qui a laissé certaines régions de la Chine sous contrôle japonais. La Chine n’a pas signé le traité lorsque la Première Guerre mondiale est arrivée à son terme.  

De nos jours, les jeunes Chinois possèdent un riche patrimoine historique, artistique, scientifique et culturel dont ils peuvent s’inspirer. L’adoption du système de socialisme à la chinoise a transformé une nation pauvre en un pays modérément prospère où le peuple est la priorité. 

La 5G, l’information et la communication instantanées, la robotique et l’intelligence artificielle sont les outils de pointe qui révolutionnent l’innovation avec la nouvelle génération comme élément central de ce développement humain. 

Comme pour chaque génération, les jeunes font aussi face aux défis du temps, qu’il s’agisse du changement climatique qui influe directement sur le comportement humain et l’environnement, ou des dynamiques sociales en cours.  

Les solutions à certains de ces défis peuvent paraître évidentes pour les jeunes qui ont de leur côté l’enthousiasme, la résilience et la détermination de la jeunesse. Ils jouissent également des connaissances des générations précédentes, qu’il s’agisse de leurs succès ou leurs échecs.  

Les jeunes de ce nouveau millénaire vont laisser leur empreinte dans un monde d’une nouvelle ère et tracer un nouveau chemin pour le développement humain. 

L’auteur est directeur de l’Association diplomatique d’Afrique du Sud.