Le Forum de haut niveau sur la gouvernance mondiale des droits de l’homme s’est tenu à Beijing les 14 et 15 juin. Quelque 300 invités chinois et étrangers de près de 100 pays et organisations internationales, y compris des agences des Nations Unies, ont été invités à assister à ce forum, dont le thème était « Egalité, coopération et développement : le 30e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Vienne et la gouvernance mondiale des droits de l’homme ».   

Le président Xi Jinping a souligné dans sa lettre de félicitations au forum le 14 mai qu’il était nécessaire de mettre en œuvre l’initiative pour la sécurité mondiale et de créer un environnement pacifique pour la réalisation des droits de l’homme. 

Ermek Checheibaev, directeur adjoint de l’Institut des études stratégiques auprès de la présidence du Kirghizistan, a déclaré que l’ordre mondial actuel avait reçu des coups de boutoir et que l’Initiative pour la sécurité mondiale était pleinement conforme aux récentes tendances mondiales. Elle peut ainsi servir de base et de cadre conceptuel pour la résolution des problèmes de sécurité mondiale. Il a souligné que les six principes de base de l’Initiative pour la sécurité mondiale avaient poussé les pays à travailler ensemble pour maintenir la stabilité et promouvoir le développement mondial. 

Crispin Kaheru, membre de la Commission ougandaise des droits de l’homme, qui est l’organe statutaire du gouvernement ougandais chargé des droits de l’homme, a déclaré que l’Initiative pour la sécurité mondiale visait à créer une nouvelle approche dans la résolution des conflits et la sécurité. Elle prône le dialogue plutôt que la confrontation, le partenariat plutôt que les alliances, mais surtout, le gagnant-gagnant plutôt que le jeu à somme nulle. Il a estimé que les agissements visant à intimider, comme les invasions militaires de nature hégémonique d’Etats souverains, sont en train d’être formalisés comme étant dans l’ordre normal des choses. « Bien qu’il s’agisse d’erreurs humaines, dans de nombreux cas, elles ont été commodément justifiées comme étant des efforts pour protéger l’ordre international des droits de l’homme. » Il a souligné que l’Initiative pour la sécurité mondiale est un exemple pratique de première main des efforts de leadership de la Chine pour ne pas faire des droits de l’homme une arme. Plus important encore, elle promeut le droit des peuples du monde entier à choisir de développer leur propre type de démocratie et d’institutions sociales et politiques adaptées à leurs conditions nationales. 

Tee-Keat Ong, président de Conseil Asie-Pacifique de l’Initiative « la Ceinture et la Route », a déclaré que le concept de sécurité « commune, globale, coopérative et durable » prôné par l’Initiative pour la sécurité mondiale était enraciné dans le principe de « sécurité indivisible ». Selon le concept, aucun pays ne peut renforcer sa propre sécurité au détriment de celle des autres, disant qu’il s’agissait d’une bouffée d’air frais dans la gouvernance mondiale contemporaine de la sécurité dominée par les sanctions unilatérales, l’extra-territorialité et les traités militaires de nature conflictuelle. Le lancement opportun du document conceptuel de l’Initiative pour la sécurité mondiale de la Chine comble le vide pour une architecture de sécurité mondiale viable qui peut aider à résoudre les problèmes de sécurité conventionnels et non conventionnels. « Le récent succès de la Chine dans la négociation d’un rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite, les deux grands rivaux dans l’ouest de l’Asie, est largement considéré comme la première victoire dans le cadre de l’Initiative pour la sécurité mondiale, au grand dam des Etats-Unis, dont les intérêts géopolitiques sont en jeu. » 

Liu Qing, vice-président de l’Institut chinois des études internationales, a déclaré que l’Initiative pour la sécurité mondiale proposait « un concept de sécurité commune, globale, coopérative et durable » et mettait l’accent sur la coopération plutôt que sur la confrontation, ce qui reflète la responsabilité de la Chine à l’égard de l’ordre mondial et l’avenir de l’humanité. Les valeurs inscrites dans l’Initiative pour la sécurité mondiale transcendent les barrières des différents systèmes et idéologies, et préservent des valeurs communes de la civilisation humaine.