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  2023-10-09
 

L'art de la coexistence

par Andam Andin Ndi Buma  ·   2023-10-09
Mots-clés: Vivre en Chine ; République démocratique du Congo

L’usage de l’eau au Gansu conjugue héritage historique et défis contemporains.

Andam Andin Ndi Buma (deuxième à droite) avec des agricultrices dans la province du Gansu, le 22 juillet. (COURTOISIE) 

 

Sur les terres arides de la province du Gansu, dans le nord-ouest de la Chine, se dessine une harmonie. L’eau, l’agriculture, l’écologie, la société et l’économie y coexistent en un équilibre précieux. Malgré les pénuries d’eau, cette région a su optimiser ses ressources. Les habitants ont trouvé le juste milieu entre les besoins de l’homme et la préservation de leur environnement. 

 

Le Gansu ne se distingue pas seulement par sa gestion de l’eau, mais aussi par son riche passé historique, notamment sa position clé sur l’ancienne Route de la soie. Jouant un rôle pivot entre l’est et l’ouest chinois, cette province est au cœur du développement. Bien que confrontée à des défis tels que les pénuries d’eau et la désertification, notamment dans le bassin du fleuve Shiyang, la province du Gansu demeure d’une importance primordiale de par son héritage historique et son dévouement envers la cause environnementale. 

 

Mes études m’ont amenée à explorer les techniques d’irrigation efficientes déployées pour contrer les effets de la sécheresse dans ces terres. J’ai été inspirée par les communautés déterminées à concilier écologie et développement économique et par les initiatives anti-désertification. Les synergies entre les décideurs, les autorités locales et les habitants créent une harmonie durable entre l’homme et la nature. Mon séjour au Gansu m’a révélé une aspiration commune : une prospérité équilibrée, un respect pour l’environnement et une avancée socio-économique partagée. 

 

Une collaboration constructive 


Afin de renforcer la coopération agricole entre la Chine et les pays africains, j’ai effectué une visite de terrain dans le bassin du fleuve Shiyang pour comprendre comment les communautés ont relevé les défis urgents de la sécheresse et de la désertification. Cette démarche s’inscrit dans la vision du Président chinois Xi Jinping qui aspire à édifier une communauté de destin sino-africaine, évoquant l’espoir d’un futur plus prometteur et durable. Durant ce périple, les échanges enrichissants avec les habitants locaux, les chercheurs et les agents de vulgarisation m’ont apporté des éclairages précieux sur les enjeux de la gestion de l’eau dans cette région et sur les initiatives entreprises pour lutter contre ces fléaux. 

 

J’ai été marquée par la résilience des habitants locaux face aux pénuries d’eau. Leur engagement pour la durabilité se traduit par un système innovant de collecte des eaux de pluie, combinant petits barrages et tranchées de contour pour l’irrigation et les besoins domestiques. Leur ingéniosité face aux défis hydriques et leur sens aigu du devoir communautaire en matière de protection environnementale sont remarquables. 

 

Lors de mes échanges avec les chercheurs de la station expérimentale du fleuve Shiyang, j’ai été captivée par leurs travaux sur les techniques d’irrigation économes en eau, promettant de révolutionner l’agriculture tout en conservant l’eau. Ils m’ont présenté un système d’irrigation goutte à goutte avancé, acheminant efficacement l’eau aux racines des végétaux, limitant ainsi le gaspillage. J’ai également été introduite à leur usage innovant de capteurs d’humidité du sol et de systèmes de prévision météo, pour une irrigation précise, adaptée aux besoins des cultures et aux aléas climatiques. Leur dévouement à la promotion de ces solutions avant-gardistes m’a émue, car elles préfigurent un avenir plus vertueux pour les agriculteurs et l’écosystème local. 

 

Ma rencontre avec les agents de vulgarisation a souligné leur rôle essentiel comme intermédiaires entre la science et l’application concrète des techniques de gestion de l’eau. À travers des ateliers didactiques et des formations pratiques, ils ont guidé les agriculteurs vers l’adoption de méthodes économes en eau, telles que l’irrigation goutte à goutte et la collecte d’eau de pluie. Les démonstrations sur site ont attesté de l’efficience de ces procédés, favorisant la transmission de savoir et adaptant les fruits de la recherche aux réalités agricoles. Leur action a stimulé l’embrasement de pratiques durables, bénéficiant à la fois à la productivité agraire et à la préservation de l’environnement. 

 

Une équipe de recherche de l’Université agricole de Chine dans la zone de prévention et de démonstration de la désertification de Laohukou, dans la province du Gansu, le 21 juillet. (COURTOISIE)

 

Des leçons précieuses 


Être sur le terrain m’a offert une perspective directe et détaillée des ressources en eau, des infrastructures et des méthodes employées. J’ai ainsi pu saisir plus profondément le contexte environnemental, climatique et socio-
économique influençant la gestion de l’eau. L’interaction avec les communautés locales a étoffé ma vision. Les observations in situ ont été essentielles, reliant concrètement la théorie à la réalité. 

 

Au Gansu, les orientations gouvernementales sont importantes pour définir les stratégies de gestion de l’eau. Face aux défis de la rareté de l’eau, les autorités stimulent la conservation et la durabilité en soutenant financièrement les technologies d’irrigation économes et les systèmes de collecte d’eau de pluie. L’exemple du réservoir Hongyashan, le plus vaste réservoir désertique d’Asie, témoigne de l’ambition gouvernementale pour augmenter la disponibilité d’eau dans cette zone. Des aides spécifiques favorisent également une utilisation rationnelle de l’eau selon les secteurs, harmonisant offre et demande. Cette vision globale traduit l’aspiration gouvernementale à protéger l’environnement, soutenir les habitants et garantir un avenir hydrologique durable au Gansu. 

 

L’équilibre entre l’approvisionnement et la demande d’eau est un puzzle délicat. Les stratégies doivent veiller à satisfaire tous les acteurs, assurant que la distribution de l’eau concilie objectifs écologiques, agricoles et socio-économiques. 

 

L’élaboration des politiques m’a montré combien des directives adéquates peuvent renforcer la sécurité hydrique et préserver les moyens de subsistance. L’approche collaborative, que j’ai observée, responsabilise les communautés, cultivant un sentiment d’appartenance et d’engagement. Assurer une distribution équilibrée de l’eau garantit un développement pérenne, pour les générations actuelles comme futures. Les initiatives de la région pour harmoniser la politique avec les enjeux écologiques et socio-économiques méritent d’être soulignées, préfigurant un avenir de l’eau plus harmonieux. 

 

Ma visite au Gansu m’a révélé l’importance vitale de politiques équilibrées pour la gestion de l’eau et la nécessité d’une collaboration renforcée entre communautés, chercheurs et acteurs locaux. L’autonomisation des communautés à travers une démarche collaborative assure une gestion durable des ressources hydriques. Des politiques ciblées, associées à une distribution équitable tenant compte des besoins agricoles, écologiques et humains, sont cruciales pour un développement harmonieux. J’ai saisi combien une restauration écologique réussie s’appuie sur des solutions concrètes et la synergie entre experts, décideurs politiques et acteurs locaux. Ce que j’emporte du Gansu, c’est la conviction que des politiques éclairées et une répartition judicieuse des ressources peuvent résoudre les enjeux socio-économiques et écologiques. Les interactions interculturelles enrichissent cette démarche, apportant des solutions innovantes et renforçant les synergies pour un futur durable au bénéfice de tous. 

 

L’auteure est étudiante à l’Université agricole de Chine. 

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