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Opinion
  2016-09-09
 

Promouvoir la diversification

par Hannah Edinger | VOL. 8 septembre 2016
Mots-clés: G20; Afrique

La ville de Hangzhou est prête à accueillir le sommet du G20

 

Près de dix ans après la crise financière, l’économie mondiale est encore victime d’un manque de confiance et l’incertitude généralisée. La croissance mondiale a repris très lentement et la demande est en berne. Avec l’augmentation des mesures protectionnistes, la croissance commerciale a elle stagné. Ces conditions peu favorables et les ternes flux de capitaux ont également entraîné la baisse des fusions et acquisitions. Les performances des marchés émergents sont en dessous de leur potentiel, et l’instabilité des prix des marchandises a particulièrement affaibli les économies africaines.

Ce à quoi il faut ajouter le récent choc et les possibles répercussions du Brexit et les prochaines élections présidentielles aux États-Unis. Selon la Banque mondiale, l’économie mondiale n’augmentera que de 2,4 % cette année. Un rapport publié par la banque en juin 2016 prévoyait qu’une « autre période de croissance en sourdine » nous attendait.

En tête de peloton

La Chine demeure le seul pays à défier les tristes perspectives de la croissance mondiale. Toutefois, la métamorphose économique du pays, passant d’une économie d’exportation vers un modèle plus durable, axé sur la consommation, a freiné l’incroyable croissance que connaissait la Chine depuis 30 ans. Au premier semestre 2016, la croissance du PIB en Chine était de « seulement » 6,7 %.

En tant que deuxième économie mondiale, la Chine est devenue le principal moteur de l’activité économique et de la croissance de la demande. En comparaison, les deux autres piliers de l’économie – les États-Unis et l’Union européenne – ont enregistré environ un cinquième et un quart de la croissance chinoise, pour la même période. Il n’est donc pas étonnant que la Chine assume un rôle plus important dans l’économie mondiale.

C’est dans ce contexte que le pays organise le sommet du G20 à Hangzhou, les 4 et 5 septembre 2016, sous un thème prometteur : « Vers une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive. » La Chine doit désormais jouer son rôle de leader mondial et s’attaquer aux urgents problèmes économiques auxquels sont confrontés de nombreux pays.

Résultats attendus

L’Afrique passe par une de ses plus lentes phases de croissance dans les dix dernières années, la tenue du G20 en Chine tombe donc très bien pour le continent. En effet, sur les dix objectifs du sommet, annoncés par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, au moins sept auront un impact direct ou indirect sur les économies africaines, dont les trajectoires de croissance sont étroitement liées à l’économie chinoise.

Bien que certains des objectifs, comme la promotion du commerce international et les investissements transfrontaliers, puissent paraître aller dans le seul intérêt de la Chine, une croissance durable à long terme du pays aurait d’importants effets sur le commerce mondial, la demande mondiale et les économies africaines.

Le groupe doit travailler ensemble, plutôt que les uns contre les autres, afin de renforcer la confiance des marchés et relancer l’activité économique mondiale. Les ministres des Finances et les dirigeants des banques centrales du G20, se sont déjà engagés dans ce sens en soutenant des investissements dans les infrastructures, un bon environnement commercial et des réformes structurelles.

Impact sur l’Afrique

Les mesures proposées et mises en place à la suite de cette rencontre auront un impact sur les économies africaines par le commerce, les investissements et d’autres types de financement. La Chine, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Afrique du Sud, plus grande économie africaine, sont d’importants partenaires commerciaux et investisseurs pour le continent.

Les économies africaines ne fixent pas les prix mais les subissent. Les problèmes liés au prix des marchandises dans les deux dernières années ont rappelé qu’il est essentiel de diversifier son économie, notamment par des produits à valeur ajoutée et l’exportation de services. Ce qui permettrait de garantir les emplois, ainsi que les revenus des exportations, en cas de pénurie de marchandises.

Cette diversification devrait être menée à bien en investissant dans l’innovation et dans les modèles de développement, tout en appliquant les stratégies d’industrialisation et en encourageant les investissements. Il s’agit d’un changement clé pour la plupart des économies africaines. Le partenariat des pays membres du G20 dans la poursuite de ces nouveaux modèles de développement pourrait favoriser le développement solidaire et durable des économies africaines, pour en finir avec les modèles de croissance dépendant des matières premières.

Dans cette optique, la Chine a lancé une initiative de coopération avec l’Afrique, pour promouvoir l’industrialisation par les investissements et les infrastructures, comme l’un des objectifs du G20. Cette initiative s’ajoute à la politique de commerce extérieur de la Chine, et fait espérer plus d’investissements dans les infrastructures (avec la Banque asiatique de développement pour les infrastructures et la banque de BRICS), dans l’agroalimentaire, dans l’industrie et d’autres secteurs à valeur ajoutée.

C’est également l’occasion pour les économies africaines d’approfondir leur intégration dans les chaînes de valeurs mondiales et régionales en tant que partenaires économiques égaux, et non plus simple fournisseurs de matières premières. Divers accords de libre-échange transnationaux sont d’ailleurs en cours d’approbation, et de plus en plus d’industries émergent en Afrique pour répondre à la demande croissante des consommateurs chinois.

Le sommet du G20 à Hangzhou ne sauvera pas l’économie mondiale, et ne résoudra pas les problèmes des économies africaines, mais la volonté de changement qu’ont manifesté certains des plus importants acteurs économiques mondiaux est en soi un espoir pour l’avenir de l’organisation. L’importance que la Chine donne à l’industrialisation africaine lors de ce sommet du G20 est également remarquable. À l’avenir, cet intérêt pourrait s’avérer essentiel au développement commercial et à la diversification économique du continent.

(L’auteur est directrice associée à Deloitte. Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement l’opinion de Deloitte.)

 

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