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Opinion
  2016-11-21
 

La Conférence de Marrakech maintient le cap de la lutte contre le changement climatique

Mots-clés: climat

La 22e Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) de Marrakech, dans le sud du Maroc, a maintenu le cap de la lutte mondiale contre le changement climatique, les participants s'étant fixé un délai de deux ans pour parvenir à un accord sur les règles de mise en œuvre de l'Accord historique de Paris.

L'une des principaux mérites de cette conférence est que l'esprit d'unité et de flexibilité manifesté par toutes les parties a permis de rétablir la confiance de la communauté internationale dans la coopération face au changement climatique, qui avait été entamée par la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines.

Dans la Proclamation de Marrakech publiée jeudi, les participants à la conférence ont appelé à "un engagement politique des plus fermes afin de lutter contre le changement climatique", une priorité qualifiée d'"urgente".

La Proclamation reflète la détermination des gouvernements du monde à lutter contre le changement climatique en mettant en œuvre l'Accord de Paris, a indiqué vendredi Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine pour les questions liées aux changements climatiques.

Elle a "renforcé la confiance de la communauté internationale dans sa capacité à relever le défi du changement climatique", a-t-il affirmé.

"L'une des bonnes choses constatées au cours de cette Conférence des Parties a été que les élections américaines n'ont pas abattu l'esprit des parties, qui s'engagent à honorer l'Accord de Paris et à aller de l'avant", a déclaré Meena Raman, secrétaire générale de l'ONG des Amis de la terre en Malaisie, notant qu'il y avait de grandes inquiétudes sur ce qui se passerait si le gouvernement de M. Trump ne respectait pas l'accord.

"La Proclamation a effectivement envoyé le signal positif que toutes les parties, quoi qu'il arrive, continueront à rester dans la course. Nous ne savons pas ce que feront les Etats-Unis, mais le reste du monde poursuivra son action", a-t-elle indiqué.

Un grand nombre de participants ont appelé les Etats-Unis à poursuivre leurs efforts de lutte contre le changement climatique au cours de la Conférence. De nombreux intervenants, dont le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ont appelé M. Trump à prendre la juste mesure du changement climatique et de la tendance "irréversible" de la transition de l'économie mondiale vers une économie verte à faibles émissions.

Au cours de sa campagne, M. Trump a qualifié le changement climatique de "canular". Il a promis de se retirer de l'Accord de Paris et d'annuler le financement de diverses initiatives climatiques.

La conférence a "démontré que l'esprit de Paris était encore vivant et qu'il était plus fort que jamais", a affirmé à la presse la ministre allemande de l'Environnement, Barbara Hendricks. "Le processus adopté à Paris de transformation vers un monde respectueux du climat est en marche et ne peut plus être arrêté", a-t-elle ajouté.

Les participants se sont également fixé un délai de deux ans pour élaborer les règles de la mise en œuvre de l'Accord de Paris, une décision adoptée tard vendredi soir après de longues consultations à huis clos.

M. Xie a estimé que ce document et la décision sur la mise en œuvre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques étaient "équilibrés" et qu'ils reflétaient les positions de toutes les parties.

Malgré ces résultats positifs, les pays en développement ont été déçus par l'absence de progrès substantiels sur des questions telles que le financement de la lutte contre le changement climatique et le renforcement de l'action climatique des pays développés d'ici à 2020. "Les préoccupations des pays en développement, telles que le financement, le renforcement des capacités et l'intensification des efforts en matière de lutte contre les changements climatiques par les pays riches, n'ont pas reçu l'attention nécessaire dans les deux décisions", a déploré M. Xie.

Les participants ont décidé de maintenir le Fonds pour l'adaptation, créé en 2010 en vertu du Protocole de Kyoto. Les pays en développement craignaient que ce fonds ne cesse d'exister en 2020, lorsque le Protocole sera remplacé par l'Accord de Paris.

Pour ce qui est du financement à long terme, les pays développés ont réaffirmé leur promesse de mobiliser 100 milliards de dollars américains par an d'ici à 2020 pour aider les pays en développement à lutter contre le changement climatique. "Les pays développés reconnaissent qu'ils doivent mobiliser 100 milliards de dollars pour financer des projets d'atténuation et d'adaptation, et ils devront continuer après 2020", a déclaré à Xinhua Mamadou Honadia, chef de la délégation du Burkina Faso. "Nous ne sommes pas satisfaits à 100%", a-t-il commenté.

Lors de la Conférence de Marrakech, les pays développés se sont engagés à verser quelque 80 millions de dollars aux pays en développement par l'entremise du Fonds pour l'adaptation, alors que les besoins annuels sont estimés à un montant situé entre 56 et 73 milliards de dollars. Un rapport présenté à la conférence par le Royaume-Uni et l'Australie a estimé qu'environ 63 milliards de dollars étaient déjà accordés chaque année aux pays pauvres pour les aider dans la lutte contre le changement climatique. Les pays en développement ont toutefois vivement contesté ce chiffre, accusant les pays développés de comptabiliser plusieurs fois les mêmes allocations et de considérer les prêts comme des subventions.

"Nous tentons ici de contester un rapport du Royaume-Uni et de l'Australie qui prétend montrer qu'ils sont sur la bonne voie, alors que nous savons tous qu'ils n'y sont pas", a indiqué Mme Raman. "Les chiffres sont faussés et la méthodologie est imparfaite", a-t-elle estimé.

 

Source: Xinhua

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