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  2022-08-01
 

Des liens plus forts

par Xia Yuanyuan VOL. 14 AOÛT 2022  ·   2022-08-01
Mots-clés: jeunesse ; communication ; FCSA

La jeunesse joue un rôle vital dans le renforcement de l’amitié sino-africaine et l’élargissement de la coopération. 

Étudiants africains exécutant une danse au tambour à lUniversité Sias de Zhengzhou, au Henan, le 28 octobre 2019. (XINHUA) 

  

Nawanda Yahya, membre du Chama Cha Mapinduzi, le parti au pouvoir en Tanzanie, est aussi commissaire dans le district de Tabora. Au cours de l’atelier 2022 des anciens cadres dirigeants des mouvements de libération de l’Afrique australe, lui et ses collègues ont décidé d’écrire au Président chinois Xi Jinping. Leur surprise a été grande lorsqu’une réponse leur est parvenue dans la semaine qui a suivi leur missive. 

 

« Nous sommes très heureux d’apprendre que le Secrétaire général du Comité central du PCC nous a répondu en moins d’une semaine », explique M. Yahya lors d’un entretien téléphonique avec l’agence de presse Xinhua. « Recevoir une réponse en moins d’une semaine d’un leader aussi pris montre à quel point il est humble, et la manière dont il répond rapidement aux préoccupations. » 

 

En juin dernier, lors de l’atelier de deux semaines qui s’est tenu au sein de l’école Mwalimu Julius Nyerere, dans la région de Pwani, 120 participants âgés de 22 à 45 ans, originaires de Tanzanie, d’Afrique du Sud, du Mozambique, d’Angola, de Namibie et du Zimbabwe, ont pris la décision d’écrire un courrier à Xi Jinping. Lequel leur avait fait parvenir une lettre de félicitations pour l’inauguration de l’école plus tôt dans l’année.  

 

L’établissement scolaire a été cofondé par six formations politiques d’Afrique australe. Il leur permet de renforcer leur capacité à gouverner et à diriger leurs pays respectifs, en vue de réaliser le développement et d’avancer sur le plan social. 

 

Dans sa lettre, le Président chinois partage son espoir de voir les participants tirer le meilleur parti de ce qu’ils ont appris et continuer à travailler dans une optique de progression. Il rappelle également que les rêves sont une composante indissociable de la jeunesse et son souhait de les voir embrasser leurs aspirations dans le « voyage pour réaliser le renouveau national et le renouveau africain ». 

 

M. Xi a encore ajouté qu’il espérait que les participants assumeraient volontairement la responsabilité et la mission qu’induit cette époque, en prenant une part active à la coopération, et en contribuant à la construction d’une communauté de destin partagé sino-africaine de qualité. 

 

De fait, les jeunes sont les acteurs, les témoins privilégiés, les contributeurs et les bénéficiaires de la coopération sino-africaine. Ils sont largement considérés comme les héritiers et les nouveaux moteurs des relations bilatérales. Les chercheurs estiment d’ailleurs que les échanges entre les jeunes ont toujours été l’aspect le plus dynamique des échanges sino-africains. Depuis le lancement du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), la Chine et le continent se sont engagés à construire un nouveau partenariat stratégique caractérisé par l’égalité politique et la confiance mutuelle, la coopération économique gagnant-gagnant, les échanges culturels et l’apprentissage mutuel. De ce point de vue, les résultats sont évidents puisque les échanges entre la jeunesse chinoise et africaine n’ont cessé de s’élargir. 

 

Un jeune Africain en Chine se teste à la porcelaine dans la zone dexposition des coutumes folkloriques du four ancien de Jingdezhen, au Jiangxi, le 28 octobre 2020. (XINHUA) 

  

Plateformes de communication 

 

Depuis l’établissement des relations diplomatiques à partir des années 1950, les deux parties ont institutionnalisé de nombreuses plateformes d’échanges entre les jeunesses.  

 

Lors du Sommet du FCSA à Beijing en 2006, le gouvernement chinois a pris la décision d’envoyer 300 jeunes volontaires en Afrique pour aider dans les secteurs de la santé, de l’agriculture, des sports, des arts et de l’enseignement du chinois, au cours des trois années suivantes. 

 

Lors de sa visite en Afrique, début 2007, Hu Jintao, l’ancien Président chinois, a annoncé un plan visant à inviter 500 jeunes Africains en Chine sur trois ans. Le plan a été entièrement mis en œuvre par la Fédération chinoise de la jeunesse de 2007 à 2009. 

 

Depuis 2011, les deux parties ont organisé cinq Forums des jeunes dirigeants Chine-Afrique, de même que quatre festivals de la jeunesse Asie-Afrique. Six de ces festivals Chine-Afrique ont eu lieu depuis 2012. Le premier dialogue sino-africain des futurs dirigeants s’est quant à lui tenu en 2021, et l’année précédente, le gouvernement chinois a envoyé 484 jeunes volontaires dans 16 pays d’Afrique. 

 

L’élargissement de la coopération à l’éducation et aux ressources humaines est un élément important de ces échanges entre jeunesses. De fait, la Chine soutient l’éducation sur le continent, et contribue à former des professionnels sur la base des besoins locaux en matière de développement économique et social. La Chine encourage également les jeunes Africains à étudier dans ses universités grâce à un certain nombre de programmes de bourses.  

 

Après la création du FCSA en 2000, le nombre d’étudiants africains en Chine a augmenté de façon exponentielle. Selon le ministère chinois de l’Éducation, en 2018, leur nombre a dépassé les 80 000. Grâce aux efforts des deux parties, ces étudiants sont à l’avant-garde des échanges de jeunes entre la Chine et l’Afrique. 

 

Selon un livre blanc du Bureau de l’information du Conseil des affaires d’État chinois publié en 2021, à partir de 2012, les deux parties ont mis en œuvre le plan de coopération 20+20. Un plan à destination des établissements d’enseignement supérieur chinois et africains en tant que plateforme d’échange et de coopération entre universités. La Chine a ainsi créé un fonds d’affectation spéciale pour l’éducation sous l’égide de l’UNESCO pour assurer la formation de plus de 10 000 enseignants dans les pays africains. Depuis 2018, le pays a aussi créé des ateliers Luban avec des établissements d’enseignement supérieur dans des pays comme l’Égypte, l’Afrique du Sud, Djibouti et le Kenya, partageant des ressources d’enseignement professionnel de qualité et formant du personnel technique. 

 

Le livre blanc montre encore que la Chine a aidé plus de 30 universités africaines à mettre en place des départements et des cursus de langue chinoise. En coopération avec la Chine, 16 pays africains ont intégré le chinois dans leurs systèmes éducatifs nationaux. Les deux parties ont enfin créé 61 instituts Confucius et 48 salles de classe Confucius en Afrique. Depuis 2004, la Chine a envoyé un total de 5 500 professeurs et bénévoles de chinois dans 48 pays africains. 

 

Étudiants africains assistant à une représentation de danse du lion à lUniversité Sias de Zhengzhou, au Henan, le 28 octobre 2019. (XINHUA) 

  

Un impact positif 


Dans une enquête sur la jeunesse africaine 2022, commandée par la Fondation Ichikowitz en Afrique du Sud, et menée en juin dernier, 76 % des 4 507 répondants africains, âgés de 18 à 24 ans, et issus de 15 pays, ont déclaré que la Chine avait une influence positive sur leur vie. 

 

Ivor Ichikowitz, président de la fondation, a déclaré à Xinhua que la jeunesse africaine avait foi en l’avenir des relations entre la Chine et l’Afrique. 

 

Selon l’enquête, l’influence positive de la Chine se mesure par l’abordabilité des produits chinois, les investissements et l’aide au développement des infrastructures. Les répondants pensent également que la Chine crée des opportunités d’emploi dans leur pays, une préoccupation majeure pour les jeunes en général. En outre, ils pensent que la Chine accorde des prêts nationaux et un soutien économique indispensables, ainsi qu’un marché pour leurs exportations. Enfin, la Chine contribue à la formation et au développement des compétences des travailleurs locaux. 

 

Les données du ministère chinois du Commerce montrent que depuis la création du FCSA en 2000, les entreprises chinoises ont construit ou modernisé plus de 10 000 km de voies ferrées, près de 100 000 km d’autoroutes à travers l’Afrique et créé plus de 4,5 millions d’emplois.  

 

Au cours des deux dernières décennies, le commerce de la Chine avec l’Afrique a été multiplié par 20, faisant de la Chine le plus grand partenaire commercial du continent pendant 12 années consécutives.  

 

Depuis son arrivé en Chine il y a cinq ans, Joseph Olivier Mendo’o, doctorant camerounais à l’Université de Pékin et chef de la délégation de la jeunesse africaine en Chine, a voyagé dans de nombreuses régions du pays, y compris dans la province du Shanxi, où il a pu en apprendre davantage sur les pratiques de réduction de la pauvreté. 

 

Une danseuse chinoise lors du Festival de la jeunesse Chine-Afrique 2016 à Guangzhou, au Guangdong, le 4 août 2016. (XINHUA) 

  

« Après avoir visité près de 20 districts en Chine en tant que bénévole, obtenu plus d’informations sur la réduction de la pauvreté, présenté l’Afrique aux habitants et participé à des échanges pragmatiques, j’ai réalisé que les jeunes des deux côtés sont plus orientés vers un avenir interconnecté », explique-t-il.  

 

Le doctorant pense que la jeunesse jouera un rôle important dans la manière dont les relations sino-africaines impacteront les gens ordinaires. Les jeunes peuvent agir comme une force de changement positif en transformant la solidarité en pratique. En plus d’étudier en Chine, certains jeunes Africains saisissent également des opportunités professionnelles. Ayant travaillé en Chine pendant environ trois ans depuis ses études universitaires, George Solomon Njau, co-fondateur de Chap Cargos, un fournisseur de services logistiques spécialisé dans le transport maritime entre la Chine et l’Afrique, estime que la Chine est le meilleur endroit pour faire des affaires en tant qu’Africain. « Les relations sino-africaines constituent une part importante de l’économie mondiale depuis longtemps, et pour les jeunes, faire partie de cette énorme relation est une grande opportunité », développe-t-il. 

 

Une étudiante africaine expérimente la thérapie par ventouses de la médecine traditionnelle chinoise, à lHôpital populaire provincial du Henan à Zhengzhou, le 27 octobre 2019. (XINHUA) 

  

DANS LEURS TERMES

 

Joseph Olivier Mendo’o 

Doctorant camerounais à l’École d’études internationales de l’Université de Pékin et chef de la délégation de la jeunesse africaine en Chine 

  

Les jeunesses chinoise et africaine représentent une ressource humaine importante au sein de la société, car elles agissent comme des agents de changement social, de développement économique et de progrès. 

 

Les jeunesses africaine et chinoise sont appelées à jouer un rôle plus actif, non seulement dans le renouvellement de l’amitié bilatérale et multilatérale, mais aussi dans l’intensification de la coopération entre les deux acteurs internationaux émergents.  

  

Lilian Wanjiru Njaramba 

Étudiante kényane de troisième cycle au Centre d’études ouest-africaines de l’Université des sciences et technologies électroniques de Chine 

  

En tant qu’étudiante kényane en Chine depuis sept ans, je me considère comme une ambassadrice de cette amitié. J’ai pu étudier en Chine grâce à une bourse du gouvernement chinois. À la fin de mes études, je prévois de retourner dans mon pays pour promouvoir la Chine, mais aussi utiliser ce que j’y ai appris pour contribuer au progrès de mon pays. 

 

À l’avenir, il est essentiel pour nous, la jeunesse africaine, les étudiants africains en Chine, la jeunesse chinoise et les étudiants chinois, de construire sur les fondations posées par nos prédécesseurs et de tirer le meilleur parti des opportunités qui s’offrent à nous, afin de créer une Chine et une Afrique meilleures pour les générations futures. 

  

AbeL Hara 

Étudiant en médecine zambien à l’Université de médecine de Gannan 

  

En tant qu’étudiant en médecine en sixième année, j’ai souvent eu l’occasion de participer à divers échanges sino-africains entre jeunes, à la fois sous les auspices de mon université, mais également à travers des voyages à des fins culturelles. Ces expériences m’ont permis d’être à la pointe de la révolution technologique et d’admirer le patrimoine d’une histoire et d’une culture préservées. 

 

Armé de ces compétences, d’une nouvelle langue, j’ai pu cultiver une appréciation très profonde pour les échanges de jeunes entre la Chine et l’Afrique. 

  

Hazem Samir 

Directeur adjoint d’Al-Gomhuria en Égypte 

 

Alors que les conflits et l’instabilité sont devenus une composante prégnante du monde d’aujourd’hui, les relations sino-africaines atteignent régulièrement des sommets dans plusieurs domaines. Et ceci se produit au cours de l’émergence d’un nouvel ordre mondial basé sur le pluralisme et l’intégration.  

 

Je pense que l’éducation est l’un des domaines les plus importants dans lesquels les deux parties ont coopéré ces dernières années. Ces échanges aident les étudiants africains à construire un avenir meilleur, non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour leur pays. De plus, l’apprentissage de la langue chinoise sert la relation Afrique-Chine et rapproche les deux peuples culturellement et socialement. Enfin, les jeunes Africains peuvent profiter de leurs études en Chine pour découvrir le pays sur le plan économique, politique, technologique et historique.  

  

George Solomon Njau 

Tanzanien, co-fondateur de Chap Cargos, fournisseur de services logistiques spécialisé dans le transport maritime entre la Chine et l’Afrique 

 

Comme nous le savons, l’amitié sino-africaine a une longue histoire. Au cours de ce siècle, les jeunes ont joué un grand rôle dans le renforcement de cette relation. De nos jours, les jeunes poussent les liens commerciaux entre les deux parties. Beaucoup d’entrepreneurs sont des jeunes qui achètent des choses en Chine et les envoient en Afrique, et vice versa. Ce processus à double sens a contribué au développement de la Chine et de l’Afrique en général. 

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