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  2022-03-23
 

Faire vibrer la corde sensible

par Li Xiaoyu VOL. 14 AVRIL 2022  ·   2022-03-23
Mots-clés: Zimbabwe ; Concours photo et vidéo Chine-Afrique 2021

En octobre dernier, Michael Mubaiwa, étudiant zimbabwéen de 24 ans, a gagné le grand prix du Concours photo et vidéo Chine-Afrique 2021. Il a conquis le cœur du public et du jury en valorisant son expérience exceptionnelle du guqin.  

  

Également connu sous le nom d’« instrument à sept cordes », le guqin est l’un des plus anciens instruments chinois à cordes pincées. Dans la Chine antique, cette cithare était considérée par les lettrés comme un instrument raffiné, permettant aux musiciens de transmettre des émotions, souvent en soutien à la prose. « Le guqin et sa musique » ont d’ailleurs été inscrits par l’UNESCO en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. 

  

C’est par pur hasard que le jeune Zimbabwéen s’est épris de la « musique des sages », alors qu’il connaissait à peine la langue et la culture chinoises lors de son arrivée dans le pays en 2018 pour étudier la médecine clinique à l’Université du Jiangsu, à Zhenjiang. 

  

À force de travail, il est parvenu un an plus tard à maîtriser le mandarin. Durant cette période, alors qu’il surfait sur Internet, Michael est tombé sur un morceau de guqin. « Je me suis émerveillé de sa sonorité unique. La musique suave m’a même évoqué un sentiment nostalgique », avoue-t-il à CHINAFRIQUE. Depuis lors, le jeune homme a développé un tel intérêt pour l’instrument qu’il s’est décidé à l’apprendre coûte que coûte. Son attachement à la culture traditionnelle chinoise a grandement ému les enseignants du Centre de langue et de culture de son université, qui l’ont présenté à Li Jie, héritière de l’école Mei’an guqin. 

  

Fondée sous la dynastie des Qing (1644-1911), l’école est l’une des plus connues du guqin. Elle est empreinte d’un style aux performances élégantes et aux traits culturels régionaux uniques. Parmi les nombreuses villes où elle jouit d’une notoriété, figure notamment Zhenjiang. 

  

Mme Li a pourtant refusé d’accepter Michael comme disciple par crainte que la maîtrise de l’instrument ne lui soit hors de portée. Loin de se décourager, il assistait tous les week-ends au cours de Mme Li en qualité d’auditeur libre et s’entraînait lui-même à l’aide de vidéos en ligne. Sa persévérance et son génie ont fini par infléchir la décision de l’enseignante. 

  

Au cours de ces dernières années, Michael a remporté plusieurs prix lors de concours nationaux et internationaux sur la langue et la culture chinoises. Il a également été nommé ambassadeur de la culture de la ville de Zhenjiang et celui du tourisme Chine-ASEAN. Son parcours a alors été largement médiatisé. Mais l’expérience qui lui tient le plus à cœur reste sa participation à un événement au sujet du patrimoine culturel immatériel organisé par la station de télévision du Jiangsu en 2019. Sachant profiter de cette plateforme pour mettre en lumière sa maîtrise du guqin, il en est sorti grand vainqueur. 

  

Aujourd’hui, Michael tient encore à pratiquer l’instrument pendant une heure ou deux par jour dans sa chambre. Il vise toujours plus haut. Persuadé que la musique transcende les frontières nationales, le jeune homme ne cache pas sa détermination à faire découvrir l’art du guqin à ses compatriotes et au-delà. « J’espère pouvoir servir de pont d’échanges culturels entre la Chine et l’Afrique, afin que davantage de personnes puissent apprécier la musique orientale et appréhender la culture chinoise », énonce-t-il avec confiance. 

 

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