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Chine
  2016-04-12
 

Présenter la Chine

par Ni Yanshuo | VOL.8 AVRIL 2016 CHINAFRIQUE
Mots-clés: Huang Youyi;coopération sino-africaine
 
 Huang Youyi
Depuis qu’il a pris sa retraite de la vice-présidence du Groupe de publication internationale de Chine il y a deux ans, Huang Youyi, membre du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), a plus de temps pour voyager et présenter la Chine à la communauté internationale. Dans divers séminaires et forums, il explique la Chine aux participants étrangers. 
 Parmi ces événements, deux forums internationaux l’ont énormément marqué, en Afrique du Sud et en Italie, en septembre et octobre 2015. Ceux-ci lui ont permis d’identifier clairement les intérêts des audiences en Chine, dans les pays développés et ceux en voie de développement. « Dans le forum d’un think-tank à Milan, en Italie, les participants se sont concentrés sur la restructuration économique de la Chine et les différends territoriaux en mer de Chine méridionale ; mais en Afrique du Sud, on m’a posé des questions plus spécifiques, sur les efforts de la Chine pour lutter contre la corruption, la pauvreté et promouvoir le développement économique », raconte M. Huang à CHINAFRIQUE. « Il est évident que les Africains font plus attention au développement de la Chine et à l’amélioration des conditions de vie des Chinois, espérant s’inspirer de l’expérience chinoise. »

  

Échanges culturels
Dans le cadre du développement rapide des relations sino-africaines, M. Huang pense que les échanges culturels et les liens entre les peuples chinois et africain devraient être approfondis. « Du côté chinois, nous avons besoin d’améliorer notre communication avec la communauté internationale. C’est une tâche très urgente », insiste l’expert. Le 5 mars, lors de la réunion d’ouverture de la 4e session de la XIIe Assemblée populaire nationale (APN), le Premier ministre chinois Li Keqiang présentait un rapport du gouvernement soulignant l’importance des échanges culturels internationaux et de la communication internationale. « Bien qu’une seule phrase soit dédiée à cette question dans le rapport, on ne peut jamais trop le rappeler », affirme M. Huang. « La communauté internationale a besoin de mieux connaître la Chine. Il est essentiel que nous présentions la Chine plus clairement au monde extérieur. »  
Ces dernières années, le gouvernement chinois a pris des mesures variées pour promouvoir les échanges culturels sino-africains et la communication entre les peuples. Grâce à un accord inter-gouvernemental sur la promotion culturelle, l’Année de l’Afrique du Sud s’est tenue en Chine en 2014, et l’Année de la Chine s’est tenue en Afrique du Sud l’année suivante. En janvier 2016, la Chine et l’Égypte ont lancé l’Année culturelle sino-égyptienne. Les experts confirment que les échanges culturels aident énormément à la compréhension mutuelle entre les Chinois et les Africains. « Les pays africains et la Chine ne cessent de renforcer leurs liens économiques, mais ce genre de liens ne peuvent perdurer sans une base d’échanges culturels », explique M. Huang. Selon lui, seule l’appréciation de la culture de l’Autre peut renforcer la compréhension mutuelle et l’amitié entre les Chinois et les Africains. « Beaucoup de Chinois aiment l’unique culture africaine. La Chine a aussi une culture très riche, nous devons présenter notre culture colorée aux Africains », ajoute M. Huang, pour qui les échanges culturels doivent être égaux.

 

 
Exposition sur l’équipement et les industries manufacturières de la Chine-Afrique, à Johannesburg en décembre 2015
  

Services linguistiques  
Pour M. Huang, prestigieux traducteur, le développement de l’industrie des services linguistiques est important dans l’amélioration de la communication internationale de la Chine. En 2013, la Chine lance son initiative « une Ceinture et une Route », encourageant les entreprises à investir dans les pays le long de la Ceinture économique de la Route de la soie et la Route maritime de la soie du XXIe siècle, une extension d’anciennes routes du commerce incluant environ 60 pays et régions en Asie, Afrique et Europe. « On ne peut pas s’attendre à ce que tout le monde dans ces pays parle chinois ou à ce que tout le personnel des entreprises chinoises parle les langues des pays dans lesquels ils se rendent. Donc, ils ont besoin de services linguistiques », explique M. Huang. Pour lui, les services linguistiques ne signifient pas forcément la traduction par des interprètes : « À l’époque du big-data, on a également besoin de traductions par des machines et divers logiciels. »
Selon les statistiques, plus de 3 000 entreprises chinoises sont en Afrique avec des investissements de plus de 30 milliards de dollars. La Chine est actuellement le principal partenaire commercial du continent. M. Huang pense que les entreprises chinoises faisant fortune à l’étranger n’ont pas encore assez conscience de l’importance des services linguistiques. « Beaucoup d’entreprises vont à l’étranger pour faire prospérer leur commerce mais ne connaissent rien à la culture, les lois et les coutumes du pays d’accueil. Elles ne savent pas que les services linguistiques peuvent les aider », ajoute l’expert. « D’un autre côté, l’industrie des services linguistiques ne peut pas se développer sans être utilisée. »

  

Coopération industrielle  
Avec l’accroissement des relations économiques entre la Chine et l’Afrique, M. Huang est de plus en plus impliqué dans les affaires africaines. Il participe souvent à des séminaires internationaux en Afrique et à des conférences en Chine visant à former des fonctionnaires africains. Celui-ci est donc très sensible aux problèmes de croissance auxquels font face la Chine et les pays africains. « Dans ce contexte de globalisation économique, n’importe quel changement dans le développement d’une région a un impact sur les autres », assure M. Huang. « Mais le ralentissement de la croissance économique chinoise ne provoquera pas nécessairement le ralentissement de la croissance en Afrique, puisque la Chine et les pays africains sont complémentaires. »
La coopération industrielle est un bon exemple de cette complémentarité. Lors du sommet de Johannesburg du Forum sur la Coopération sino-africaine en Afrique du Sud en décembre 2015, le Président chinois Xi Jinping a proposé d’approfondir les relations sino-africaines passant du « nouveau partenariat stratégique » à un « partenariat stratégique global ». M. Xi a aussi annoncé que la Chine voulait lancer dix grands projets de coopération avec l’Afrique dans les trois prochaines années. L’industrialisation est la priorité. « La coopération industrielle Chine-Afrique ne signifie pas le déplacement de la capacité excédentaire et polluante en Afrique. Certainement pas. Nous devons tenir compte des exigences des Africains », précise M. Huang. Un exemple illustre cette coopération. Les projets en cours de construction dans les pays africains nécessitent du ciment. S’il est produit localement, et non importé, des emplois pourraient être créés pour améliorer les conditions de vie des populations. À l’inverse, la Chine est en train de réduire sa production du ciment, car le marché domestique est saturé. « La capacité de production de la Chine peut donc être déplacée dans les pays africains qui en ont besoin. »
Le 7 janvier, la Banque centrale de Chine a annoncé l’entrée en vigueur du fonds de coopération Chine-Afrique sur la capacité industrielle, destiné à faciliter la collaboration entre la Chine et les pays africains. Ce fonds, avec un capital de départ de 10 milliards de dollars, va être principalement dédié aux secteurs manufacturier, technologique, agricole, énergétique, financier et aux infrastructures. « La Chine est en train de transformer son mode de développement économique et les pays africains peuvent en tirer profit pour accélérer leur industrialisation », affirme M. Huang.
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