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Chine
  2017-12-12
 

COP 23 : nouvel échec ou second souffle ?

par Xu Bei | VOL. 9 DÉCEMBRE 2017  ·   2017-12-12
Mots-clés: changement climatique

 

En novembre dernier, tous les regards se portaient vers Bonn. Durant deux semaines, la ville a en effet accueilli quelque 23 000 participants, issus de 196 pays et régions, à la COP 23.

L'année 2017 a pourtant été difficile au regard des enjeux du changement climatique. En effet, en prélude à la COP 23, le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale a déclaré que 2017 constituerait l'une des trois années les plus chaudes de l'histoire depuis les premiers relevés météorologiques en 1850. Par ailleurs, la situation s'avère encore plus critique avec le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat, annoncé par le Président Donald Trump en juin dernier.

Ainsi, dans son discours d'ouverture, Frank Bainimarama, nouveau président de la COP 23 et Premier ministre fidjien, a affirmé : « Partout à travers le monde, un grand nombre de personnes souffrent, sans comprendre les forces qui s'acharnent sur eux. Notre travail en tant que dirigeants est de remédier à ces souffrances par tous les moyens qui sont à notre disposition. »

Un bilan « non satisfaisant mais acceptable »

Après plus de vingt heures de pourparlers acharnés, la Conférence s'est achevée le matin du 18 novembre. Un document couvrant toutes les questions liées à la mise en œuvre de l'Accord de Paris en est ressorti et les plans visant à établir un dialogue de facilitation en 2018 ont été dessinés. De même, une série de dispositions susceptibles d'accélérer la mise en œuvre des actions et engagements visant à réduire les émissions de CO2 avant 2020, ont été approuvées.

Le représentant spécial chinois sur le changement climatique, Xie Zhenhua, a indiqué que des résultats obtenus lors de la COP 23 n'étaient pas totalement satisfaisants mais acceptables, et que le grand débat sur le changement climatique avait réussi à refléter les préoccupations de toutes les parties de façon équilibrée.

Le point d'achoppement principal restant toutefois celui du financement, notamment pour les pays en développement. « Néanmoins, certaines dispositions ont pu être prises, grâce à des efforts concertés », développe M. Xie. Ce faisant, la Chine a renforcé la coordination et le dialogue avec de nombreux pays, dont le groupe BASIC, le groupe des 77, l'Union européenne et le groupe « parapluie » (Canada, Australie, Japon, Islande, Nouvelle-Zélande, Norvège, Russie, Ukraine et États-Unis).

La Chine, par l'intermédiaire de Xie, a également exprimé son souhait de voir toutes les parties ratifier rapidement l'amendement de Doha du Protocole de Kyoto, et que les pays développés continuent à procurer les fonds et les technologies nécessaires au renforcement des capacités des pays en développement.

Apporter sa pierre à l'édifice

En raison de son environnement naturel spécifique et de son modèle de développement basé sur l'agriculture, l'Afrique est vulnérable au changement climatique. Aussi, au cours des dernières années, les pays africains y ont accordé une attention croissante, et ont essayé de relier la problématique de l'élimination de la pauvreté avec celle du développement durable, allant jusqu'à hisser cette adaptation du modèle économique au changement climatique, au rang de priorité nationale.

De son côté, la Chine est prête à contribuer aux efforts africains dans le cadre d'une coopération Sud-Sud. La mise en place d'un fonds de 20 milliards de yuans (3 milliards de dollars) a été annoncée dès 2015, pour établir des zones pilotes à faibles émission de CO2, mettre en œuvre des projets d'atténuation du changement climatique et former du personnel dans les pays en développement. Par ailleurs, depuis 2011, le gouvernement chinois a signé 32 mémorandums d'entente avec 28 pays en développement concernant des dons de matériel, comme des lampes à économie d'énergie et des cuisinières propres, pour un montant de 100 millions de dollars.

Le président de la COP 23 a ainsi indiqué qu'en mettant en avant des solutions viables et créatives, la Chine participait activement à la lutte contre le dérèglement climatique. Il en résulte que la coopération Sud-Sud est un moyen efficace pour réaliser le transfert de technologie et les investissements.

Il est à noter que la Chine est l'un des premiers pays à ratifier l'Accord de Paris et à soumettre aux Nations unies son plan national de lutte contre le changement climatique. Dans sa Contribution prévue et déterminée (INDC) rendue publique en 2015, elle s'était déjà engagée à ce que ses émissions de gaz à effet de serre connaissent un pic avant de redescendre en 2030 au maximum.

Sur la période 2011-2015, le pays a diminué l'intensité de ses émissions carbone de 20 % (ratio des émissions de gaz à effet de serre par unité de PIB) ; il a optimisé sa structure énergétique (en 2015, la part des combustibles non fossiles dans la consommation d'énergie primaire a atteint 12 %) et le volume de son stock forestier a augmenté à 15,137 milliards de m, atteignant en avance son objectif 2020.

Pour vos commentaires : lixiaoyu@chinafrica.cn

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