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Culture et Société
  2016-11-02
 

Des vélos en partage

par Xia Yuanyuan | VOL.8 novembre 2016
Mots-clés: transportation;Mobike;internet
On peut déverrouiller une Mobike simplement en scannant un code QR.
En septembre 2016, les Mobike ont fait leur apparition dans la capitale chinoise.

 

De mystérieux vélos orange vif sont récemment apparus dans la capitale chinoise. Il s'agit en fait d'un nouveau service de location de vélos, permettant à de plus en plus de Pékinois de parcourir aisément les ruelles de la ville. Pour Liu Chao, agent immobilier de 28 ans, ce service est à la mode. « C'est un produit de haute technologie. Ces vélos sont faciles à louer et à rendre. Par ailleurs, le tarif est très abordable », indique Liu. « C'est un gaspillage d'argent de prendre un taxi pour une distance courte, mais quand même trop longue pour marcher. Ces vélos résolvent clairement ce problème », confie-t-il à CHINAFRIQUE.

Ces vélos très appréciés par Liu font partie du réseau Mobike, un service de vélos en libre-service, disponibles via une application mobile. Lancé à Shang- hai en avril 2016, le service s'est étendu à Beijing en septembre. Mobike – entreprise créée par un ancien employé de la société Uber – propose des vélos pour 1 yuan (0,15 dollar) la demi-heure. Les usagers peuvent déposer le vélo partout en ville, sans avoir à chercher une borne de stationnement, contrairement aux services traditionnels de vélos en libre-service. La règle du dernier kilomètre, à savoir la difficulté pour les citadins de se rendre des gares ou des arrêts de bus ou de métro à leur destination finale, est un casse-tête préoccupant depuis longtemps la communauté urbaine. Avec le développement de la gestion urbaine intelligente, on peut résoudre ce problème en reliant internet et les services de transport.

Un service sans bornes

Un quart d'heure avant de quitter son bureau, Yu Hua, rédactrice à Beijing, ouvre son application Mobike et réserve un vélo à côté de son lieu de travail. « Il me faut 10 minutes pour aller de mon bureau à la station de métro la plus proche à vélo ; en marchant, il me faut 20 minutes », explique-t-elle. Ces vélos sont équipés de puces électroniques, d'un GPS et de capteurs afin de faciliter leur localisation et enregistrer les trajets. Via leur application, les usagers peuvent trouver le vélo le plus proche. Ils scannent ensuite un code QR sur le vélo, déverrouillent la serrure électronique et lancent le compteur. En plus du yuan par demi-heure, il faut payer une caution remboursable de 299 yuans (46 dollars). Les usagers peuvent régler avec des services de paiement en ligne très populaires en Chine, comme WeChat ou Alipay.

Les vélos Mobike ont un corps en aluminium, des pneus solides, et pèsent environ 25 kg, un poids deux fois plus lourd que celui des vélos ordinaires. Ce poids leur vaut de nombreuses critiques, les usagers ne les trouvant pas adaptés aux femmes et aux personnes âgées. Toutefois, la solidité des pneus Mobike permet d'éviter de multiples accidents liés aux pneus crevés. Mais la caractéristique la plus impressionnante des Mobike est sans doute son service sans bornes. Le réseau traditionnel de location de vélos publics de Beijing, dont le processus d'inscription est compliqué, demande aux usagers de déposer leur vélo dans des bornes situées à des endroits spécifiques. Au contraire, Mobike tire pleinement profit de sa technologie de géolocalisation avancée pour permettre aux cyclistes de louer et rendre leur vélo dans toute zone publique, à leur convenance. « Les Mobike ne se trouvent pas à des endroits spécifiques. C'est amusant de chercher un vélo via son application, c'est comme jouer à cache-cache », raconte Yu à CHINAFRIQUE. L'application propose 3 000 vélos dans la capitale et en ajoute des centaines chaque jour. La société dispose déjà d'un réseau de plus de 10 000 vélos à Shanghai, permettant aux usagers d'avoir la certitude d'en trouver dans un périmètre de 300 mètres.

Transport intelligent

« Le coût de la location d'une Mobike correspond à la moitié du tarif d'un voyage en bus à Shanghai », indique Wang Xiaofeng, PDG de la société Beijing Mobike Technology. Permettant aux habitants de jouir d'un tarif moins élevé en partageant des vélos, Mobike est un exemple typique de l'économie de partage. « Mobike se donne pour objectif de rendre les déplacements sur de courtes distances plus pratiques, à un prix abordable pour tous les citadins », affirme Wang. Le modèle facilitant le verrouillage et le déverrouillage contribue à maximiser l'efficacité de ces vélos.

L'importance des Mobike ne réside pas seulement dans l'idée de partage, mais aussi dans ses effets positifs sur la protection de l'environnement. Avec la sensibilisation croissante de l'opinion publique aux questions environnementales, les citadins chinois préfèrent les moyens de transport respectueux de l'environnement. Mobike met à leur disposition un moyen pratique, confortable, peu coûteux et vert pour se déplacer en ville. Un service qui coïncide avec la promotion des technologies propres par le gouvernement, comme les voitures électriques et d'autres véhicules verts. En parallèle, Mobike permet aux usagers de garder la forme.

La popularité de ce service incarne l'essor d'« Internet Plus transport » en Chine. Les villes chinoises cherchent à profiter d'internet pour résoudre des problèmes dans le domaine du transport public. Avec le développement de l'industrie des données massives et de l'informatique en nuage, internet permet aux citadins de jouir des bienfaits du transport intelligent. Tout comme Mobike, de plus de plus de plates-formes sont créées pour aider les habitants, les communautés et les régulateurs à promouvoir le transport intelligent, à réduire les embouteillages et la pollution, ainsi qu'à construire des villes plus mobiles et plus intelligentes pour les Chinois. Certaines applications mettent l'accent sur les services de bus réservables (Didi Bus) ; d'autres aident à localiser les bus en temps réel et à estimer leur heure d'arrivée (Woxing Xuntong) ; et il est même possible de trouver des zones de stationnement (Easy Parking) ou d'organiser un covoiturage (Dida). « Internet Plus sera intégré dans l'ensemble du système du transport », affirme Cheng Wei, PDG de Didi Chuxing, une entreprise chinoise en position dominante dans le domaine des véhicules de tourisme avec chauffeur par application mobile. En août 2016, la Commission nationale du développement et de la réforme ainsi que le ministère chinois des Transports et des Communications ont publié conjointement un programme ayant pour but de faciliter le développement du transport intelligent à travers les technologies d'« Internet Plus ». Selon ce document, 27 nouveaux projets seront entrepris pour promouvoir l'intégration profonde du transport et d'internet.

 

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