2016-02-05 |
Donner des ailes au commerce |
par Xia Yuanyuan | VOL.8 FéVRIER 2016 |
Mots-clés: ZLE Ogun-Guangdong ;Nigéria; coopération économique et commerciale |
Des Africains dans la zone de libreéchange de Ogun-Guangdong
La ZLE Ogun-Guangdong a été lancée à Igvessa, dans l’État d’Ogun du sud-ouest du Nigéria, en 2008. C’est une des huit zones de coopération économique et commerciale chinoises établies en Afrique.
Le premier pas est toujours le plus difficile. Le développement de la ZLE n’allait pas bien dans les premiers temps. Il faisait face à de nombreux problèmes comme la faible infrastructure, le manque d’employés, le climat défavorable et les épidémies. De plus, en 2012, la ZLE fut fermée par les autorités douanières locales quand on découvrit qu’elle pratiquait la contrebande.
En juillet 2012, Han Jianxin, gestionnaire de la zone, accepta la mission de la sauver. « C’était vraiment stressant mais j’étais déterminé à réussir », raconte-il à CHINAFRIQUE.
M. Han débarqua à Ogun en octobre 2012 après dix heures de vol. La ZLE était presque paralysée, ayant cessé ses activités depuis environ six mois, et il ne restait que deux entreprises actives. Sa première tâche fut de réorganiser l’équipe de gestion et la liaison avec les officiers de la douane.
Les principaux problèmes furent résolus par l’établissement de règles de production claires, qui précisaient que les entreprises de la ZLE devaient suivre les lois et règlements locaux. Ensuite, la ZLE revivifiée entreprit la production 24 heures sur 24 puis l’expédition en janvier 2013.
Le 30 septembre 2015, 48 entreprises fonctionnaient normalement, avec un investissement cumulatif de 226,55 millions de dollars.
Avantages
M. Han ne peut cacher sa fierté. « Chaque jour, au moins 2 000 camions de marchandises entrent et sortent de la ZLE. Toutes les entreprises fonctionnent à plein », dit-il avec satisfaction.
Les industries de la ZLE en sont surtout de matériaux de construction, d’emballage, de produits chimiques, d’électroménagers, d’ameublement et de machinerie.
Goodwill Ceramic, la plus grande entreprise de la zone, est arrivée en décembre 2011. Elle a commencé le commerce en janvier 2013. « À comparer avec un investissement solo au Nigéria, il y a beaucoup d’avantages à travailler au sein de la ZLE », a dit Chen Wuyi, directeur général de Goodwill. « La ZLE Ogun-Guangdong est un endroit idéal où les marchandises peuvent être reçues, traitées, manufacturées ou reconfigurées. »
La ZLE offre plusieurs avantages géographiques. Elle est à seulement 30 km du port Apapa et de l’aéroport international Murtala Muhammed de Lagos. Elle jouit aussi d’une infrastructure de première classe. Et elle offre des mesures d’encouragement comme l’élimination de la taxe sur la valeur ajoutée, des tarifs douaniers préférentiels, et des mesures favorables d’impôt personnel et d’entreprise. « Nous nous sommes engagés à fournir un service continu aux entreprises d’ici, a dit M. Han, ajoutant que la ZLE Ogun-Guangdong est le meilleur choix pour les Chinois et les entreprises du monde qui investissent au Nigéria. »
Bénéfices croissants
Sur plus de 4 900 travailleurs dans la ZLE, seulement 202 (environ 4 %) sont Chinois ; les autres sont locaux. Si le salaire moyen des Nigérians est entre 12 000 et 18 000 nairas (76-113 dollars) par mois, la moyenne du revenu dans la ZLE est d’environ 30 000 nairas (189 dollars).
Quand il est libre, M. Han aime bavarder avec les travailleurs africains. Un jour, il a demandé à l’un d’eux s’il était satisfait de son emploi. Le travailleur a répondu que depuis trois ans qu’il travaillait dans la zone, il avait toujours touché son salaire ponctuellement, et que pour la première fois de sa vie, il pouvait planifier. Il avait même pu offrir un voyage à toute sa famille.
En plus de verser 2,6 millions de dollars en impôt au gouvernement local de janvier à septembre 2015, la ZLE a dépensé 50 millions de dollars en construction d’infrastructures, comme des routes, des systèmes de drainage, deux fosses septiques et des installations publiques. L’infrastructure améliorée a injecté une nouvelle vitalité dans les industries locales, l’économie et le développement social. En plus de créer des emplois et de régler les problèmes de chômage local, la ZLE insiste aussi sur les transferts de technologies. Chaque entreprise a envoyé ses meilleurs techniciens former les travailleurs locaux.
Bénéfices mutuels
Au Forum sur la Coopération sino-africaine tenu à Johannesburg en décembre 2015, le gouvernement chinois s’est engagé à appuyer les pays d’Afrique dans la construction d’autres zones économiques et industrielles et de parcs scientifiques. Le gouvernement a aussi dit qu’il encouragerait les entreprises chinoises à construire des zones économiques et commerciales en Afrique, selon le principe de bénéfices mutuels.
« Établir des zones de libre-échange (ZLE) dans les pays d’Afrique est devenu un modèle de développement important pour les entreprises chinoises à l’étranger », a dit Justin Yifu Lin, directeur fondateur du Centre chinois de recherche en économie de l’Université de Pékin. « De grands efforts doivent être entrepris pour implanter des entreprises de fabrication dans les pays africains, favorisant ainsi leur industrialisation. »
Interrogé sur son plan à long terme pour la ZLE Ogun-Guangdong, Han Jianxin a réfléchi un peu, avant de dire, en souriant : « J’ai un rêve. » Il veut couvrir toute l’aire planifiée de 100 km2, et attirer plus de mille entreprises. M. Han veut aussi construire une cité satellite à proximité, comprenant tous les services et installations au service des travailleurs de la ZLE.
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