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Économie
  2016-04-12
 

Perspectives d'industrialisation

par Hou Weili | VOL.8 AVRIL 2016 CHINAFRIQUE
Mots-clés: investisseurs;industrialisation

Le Nigéria, l’Afrique du Sud et l’Égypte ont le plus grand potentiel de développement industriel du continent, selon une nouvelle étude publiée par le Forum industriel Chine-Afrique début février. Le Rapport 2015 sur le développement industriel en Afrique vise à renforcer les relations commerciales sino-africaines et à accroître les investissements chinois en Afrique.   

 

Espoirs et dangers 

En se basant sur les données de la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l’Union internationale des télécommunications, la Banque africaine de développement et celles fournies par les autorités africaines, l’étude divise les nations du continent en trois catégories : celles avec de bonnes, normales ou faibles perspectives de développement industriel. 

Grâce à l’abondance de ses ressources naturelles, sa vaste population et un important marché intérieur, le Nigéria est le pays avec les perspectives les plus prometteuses sur le plan industriel. L’Afrique du Sud arrive deuxième au classement, grâce à sa solide base industrielle. Le pays a été l’un des principaux acteurs économiques au sud du continent, mais ses perspectives d’industrialisation sont ébranlées par la stagnation économique de ces dernières années. 

Les perspectives de développement industriel pour les pays d’Afrique du Nord, comme l’Égypte, l’Algérie, le Maroc et la Tunisie, sont également prometteuses grâce à leur proximité avec les marchés européens et leurs nombreux liens économiques avec l’Union européenne. Cependant, ces dernières années, le développement économique de ces pays a souffert de l’instabilité politique.   

Bien que les économies de Maurice et des Seychelles soient relativement petites, leurs sociétés très développées semblent leur assurer un avenir très favorable. Selon le rapport, les pays les mieux classés ont des économies plus développées, des marchés plus larges et plus d’influence économique. En faisant des destinations idéales pour les investisseurs. À l’inverse, les pays au bas du classement attirent le moins d’investissements. La concurrence pour l’industrialisation est rude, ces pays devront donc faire face à d’importants défis pour rattraper les autres nations. 

 

Les inquiétudes des investisseurs
Malgré les évaluations optimistes en ce qui concerne le Nigéria et l’Afrique du Sud, les investisseurs demeurent inquiets quant à leurs perspectives économiques. La chute des prix des marchandises et des prix du pétrole au cours de l’année dernière a perturbé l’économie des deux pays. Grandement dépendant des ses exportations de pétrole, le Nigéria a subi l’effondrement de ses revenus du commerce extérieur et la dévaluation de sa monnaie.
Le PIB de l’Afrique du Sud n’a augmenté que d’1,3 % en 2015, le taux le plus faible depuis 2009. Avec un rand dévalué, la marge de solvabilité du gouvernement se réduit. L’agence de notation Standard & Poor’s a récemment prévenu que la stagnation économique et la crise financière du pays étaient une menace pour sa sécurité économique. Faute de mesures efficaces pour améliorer la situation, sa cote de solvabilité serait abaissée.

 

De nombreuses opportunité 
Malgré ce sombre tableau, les entreprises chinoises et les africanistes assurent que de nombreuses opportunités d’investissement existent encore en Afrique. Selon Dong Yifan, africaniste à l’Institut chinois des relations internationales, ce rapport reflète l’avenir de l’industrialisation africaine assez objectivement. « Pour évaluer les perspectives de développement d’une nation, il ne faut pas uniquement prendre en compte les facteurs à court terme, mais aussi ceux à long terme », explique Dong à

CHINAFRIQUE.   

« L’avance du Nigéria sur le plan de son potentiel de marché, sa stabilité politique et sa richesse en ressources naturelles, ne sera pas ébranlée par une chute à court terme des prix des marchandises », assure le chercheur. Les entreprises chinoises au Nigéria partagent ce point de vue. Ding Yonghua, directeur général de Lekki Free Zone Development Co., pense que le Nigéria demeure la nation africaine avec les perspectives économiques les plus prometteuses. « Si les politiques d’ajustement sont efficaces, son économie se redressera, grâce à ses bases solides », affirme Ding.
Wang Duanyong, chercheur à l’Université d’études internationales de Shanghai, confirme que la crise au Nigéria n’est pas fatale. Des statistiques publiées par la Banque centrale du Nigéria en janvier montrent que le PIB du pays s’est accru de 2,84 % au troisième trimestre 2015, avec une contribution majeure des secteurs non pétroliers, comme les services, l’agriculture et le commerce. « Les revenus des exportations de pétrole représentent 80 % du budget du gouvernement au Nigéria. Une baisse des prix du pétrole réduit donc grandement ces revenus mais ne change pas la tendance croissante du PIB », explique Wang.  
En ce qui concerne l’Afrique du Sud, Dong Yifan affirme que les perspectives sont bonnes à moyen et long terme, sauf crise imprévisible. « Le pays bénéficie des avantages d’une demande intérieure assez élevée, de solides bases industrielles et d’un système politique stable », explique Dong. Dans son discours annuel sur l’état de la nation, le 11 février, le Président Jacob Zuma s’est engagé à accroître la confiance des investisseurs. L’Afrique du Sud est parmi les 10 pays au monde offrant la meilleure compétitivité de services financiers, selon le Forum économique mondial. Le Président Zuma a assuré que le pays maintiendrait son avance et travaillerait pour faire du pays le centre financier du continent africain.

    

Conscients des défis
Les pays africains sont conscients des défis qui les attendent et font des efforts pour mettre à jour leurs structures économiques et améliorer le climat d’investissements. Selon Ding Yonghua, depuis que le gouvernement du Président Muhammadu Buhari est au pouvoir, le Nigéria a fait de nombreux efforts pour ajuster sa structure économique et accroître l’importance des secteurs non pétroliers dans la croissance économique. « Ce qui ouvre des opportunités pour les investisseurs chinois », affirme-t-il. Selon lui, si ceux-ci prennent les bonnes décisions et choisissent le secteur approprié, ils peuvent réussir au Nigéria, un pays ouvert aux investissements étrangers. L’Afrique du Sud tente aussi d’attirer les investisseurs en facilitant les procédures et en centralisant les services pour les investisseurs étrangers.

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