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Économie
  2016-04-12
 

Vers un âge d'or

par Zhang Chuanhong et Jiang Zhida | VOL.8 AVRIL
Mots-clés: coopération agricole ;Chine; Afrique

 
Les étudiants sont attentifs au Centre de formation agricole pratique, établi par la Chine en éthiopie

La Chine a toujours attaché beaucoup d’importance au maintien de relations amicales stables avec l’Afrique. La coopération agricole entre la Chine et l’Afrique se trouve désormais au début d’une nouvelle ère.  

Lors de sa visite en Afrique en 2013, le Président Xi Jinping faisait de la sincérité, du pragmatisme, de l’amitié et de la franchise les bases des relations sino-africaines. La Chine va continuer à suivre ces lignes directrices dans son engagement en Afrique et travailler dans le sens d’une coopération gagnant-gagnant, en vue d’un développement commun dans le cadre du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA).  

En septembre 2015, le Président Xi, en visite aux États-Unis, annonçait la mise en place d’un Fonds de coopération climatique Sud-Sud de 20 milliards de yuans (3,1 milliards de dollars), pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques. Au cours des cinq prochaines années, le pays mettra en marche 100 projets de réduction de la pauvreté, 100 projets agricoles, 100 projets commerciaux, 100 projets concernant la protection écologique et les changements climatiques, la construction de 100 hôpitaux et cliniques et de 100 écoles et centres de formation aux métiers. La réduction de la pauvreté étant l’une des priorités. La Chine continuera donc à aider le continent africain à développer ses zones rurales, son agriculture, à lutter contre la pauvreté et à se développer.  

Les pays africains s’intéressent davantage au développement de l’agriculture maintenant que le continent est entré dans une période de croissance rapide, avec une moyenne annuelle de 5,5 %. L’Afrique est la deuxième région économique du monde en vitesse de développement. L’agriculture était une des priorités des fondateurs du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NPDA), un programme de développement économique de l’Union africaine (UA). Le Programme mondial de développement de l’agriculture en Afrique, établi par le NPDA en 2003, a un objectif de croissance de 6 % et requiert des pays membres qu’ils allouent au moins 10 % de leur budget national au secteur agricole. Les programmes de l’UA pour l’Agenda 2063 sont aussi très clairs : diversifier les économies et industrialiser ; révolutionner les compétences et l’entreprenariat ; cultiver la créativité des jeunes ; et transformer l’agriculture. 

Dans ce contexte, un nombre croissant de pays africains ont investi dans l’agriculture, dans les domaines de l’infrastructure, l’irrigation, les semences de qualité et la promotion du travail mécanisé pour la diversification de l’agriculture. Ils ont mis en place des réformes agricoles, augmenté la production alimentaire et les revenus. Une série de mesures ont également été annoncées, comme des exemptions/réductions de taxes pour l’importation d’équipement agricole. Selon un récent rapport de Standard Chartered Banksays, l’Afrique aurait besoin d’environ 100 milliards de dollars par an pour la construction d’infrastructures, mais les gouvernements ne peuvent fournir que 53 milliards. Sur le continent, seulement 33 % de la population rurale a accès à des routes pavées, et seulement 5 % de la terre arable est irriguée. Le manque d’infrastructures nuit à la croissance commerciale du continent. 

En 2014, la Chine a décidé de fournir un crédit supplémentaire de 10 milliards de dollars aux pays d’Afrique, dans le cadre de programmes mutuels de construction d’infrastructures, haussant la promesse initiale à 30 milliards. La Chine a aussi promis de travailler avec la Banque de développement pour établir un fonds financier conjoint et construire une plate-forme de coopération tripartite pour le développement d’infrastructures en Afrique, comme des réseaux de chemins de fer à haute vitesse ou des projets d’aviation régionale. D’ici 2020, la Chine haussera son investissement direct en Afrique à 100 milliards de dollars. La construction d’infrastructures est un des points les plus importants de la coopération bilatérale. La coopération Chine-Afrique pour les infrastructures et connexions a réduit l’étranglement du développement agricole en Afrique. Celle-ci pouvant mener à un âge d’or du développement, il est nécessaire d’approfondir la coopération agricole bilatérale et d’étendre l’investissement dans le secteur agricole africain. La coopération agricole bilatérale devrait optimiser la chaîne agro-industrielle. Elle comprend l’investissement en production et transformation, l’entreposage et le transport. Les pays africains doivent aussi améliorer leurs mesures de sécurité, leur degré de libéralisation du marché et leurs mesures préférentielles de taxation. 

La Chine a fait des efforts remarquables pour aider l’Afrique à hausser sa production agricole. Elle a établi des centres de démonstration de technologie agricole et elle envoie des experts et techniciens agricoles conseiller les Africains. Elle forme aussi du personnel technique et des gestionnaires locaux. Bien que l’initiative ait été appréciée par les pays d’Afrique, on se demande comment les centres de démonstration pourront continuer sans accrocs une fois les contrats terminés. Par conséquent, il faudrait des programmes de volontariat dirigés par le gouvernement ou des ONG. Ces programmes enverraient des techniciens agricoles dans les pays pour aider les fermiers à résoudre leurs problèmes techniques. Ces techniciens chinois, qui seraient encouragés à s’établir en Afrique, contribueraient au développement de l’agriculture locale. Ces projets agricoles pourraient être davantage orientés vers le marché. 

La coopération agricole sino-africaine doit également se concentrer sur la « localisation » de la production. Depuis plusieurs années, la Chine aide à la construction de routes, de projets de conservation de l’eau, d’irrigation, et autres. Elle joue un rôle important en améliorant la capacité de production agricole africaine. Toutefois, des entreprises chinoises ont été critiquées pour leur manque d’implication sociale en Afrique. Certaines ont suivi le mode de gestion chinois. D’autre part, la plupart des pays africains ont des lois du travail déterminant leur salaire minimum et leurs heures de travail, différant des lois chinoises. Ces différences culturelles ont souvent causé des disputes. Toutefois, avec la coopération Chine-Afrique à pleine vitesse dans les infrastructures et l’industrie, les entreprises agricoles chinoises sont en train d’étendre leurs affaires mondiales, et ainsi, d’accélérer leur internationalisation. La Chine va bientôt rendre plus locale sa chaîne agro-industrielle en ce qui concerne le personnel, les matières premières, les marchés, la recherche technologique et le développement, afin d’encourager la transformation économique et la revitalisation de l’Afrique.

(Zhang Chuanhong est professeur adjoint à l’Université d’agriculture de Chine ; Jiang Zhida est chercheur adjoint à l’Institut d’études internationales de Chine.) 

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