2016-05-17 |
Les réformes et la consommation pour stimuler la croissance |
Mots-clés: réformes;consommation;l'économie chinoise |
Les mesures de relance restent nécessaires.
Le ralentissement actuel de l'économie chinoise peut être limité par des réformes du côté de l'offre et des mesures de relance, permettant de stimuler la consommation intérieure. La Chine prend ces mesures, notaient les analystes jeudi dernier.
Ces commentaires surviennent à la suite d'un nouveau cycle de discussions sur la façon dont le gouvernement chinois devrait s'attaquer au ralentissement économique.
Mercredi, le Wall Street Journal décrivait un article du People's Daily – pourtant la voix du Parti communiste de Chine - comme « une critique implicite des récentes mesures de relance économique ».
Cet article, publié lundi dernier, citait une « figure d'autorité », selon laquelle la Chine devrait se concentrer davantage sur la réduction des stocks, de la surcapacité et de la dette.
D'après les analystes, les réformes du côté de l'offre et les mesures de relance sont nécessaires pour l'économie et ne sont pas contradictoires.
« La réforme du côté de l'offre est un processus sur le long terme, tandis que les mesures de relance économique sont utilisées pour stimuler la demande, alors que le pays doit faire face aux difficultés économiques sur le court-terme, explique Huang Song, professeur associé à l'Institut de développement financier et industriel de l'Université de Beijing. Celles-ci sont différentes, mais pas contradictoires. »
Le pays limitera les coûts de plusieurs façons - notamment en autorisant les faillites - et n'utilisera pas de mesures de relance à grande échelle, déclarait mercredi dernier le vice Premier ministre, Zhang Gaoli, lors d'un Forum à Beijing.
Une pression à la baisse
Face à une situation économique difficile qui perdure, le SSE Composite Index a décliné jeudi dernier de 0,04 % pour finir à 2835,86 points.
Selon Liu Xuezhi, un macroéconomiste de la Bank of Communications, « l'économie du pays affronte une pression à la baisse au cours de sa transformation structurelle, car la réduction des stocks et des coûts entraîne de nombreux challenges ».
Par ailleurs, la devise du pays doit également faire face à une pression à la dépréciation, du fait d'un contexte économique mondial en berne, estime Tian Yun, directeur de la China Society of Macroeconomics Research Center.
« La reprise économique mondiale est faible et il existe des incertitudes, qui entraînent des fluctuations dans le marché intérieur des capitaux », note Liu Xuezhi. Pour faire face aux difficultés actuelles, la Chine devrait mettre en place une mesure de stabilisation monétaire, ni trop rigide ni trop souple. « Le pays devrait également continuer à stimuler les dépenses des consommateurs par des mesures, comme les baisses structurelles d'impôts », estime Liu, qui ajoute que la demande intérieure est relativement stable à l'heure actuelle et garde un espace substantiel de développement. Selon lui, trouver des façons de stimuler la consommation jouera un rôle vital dans la croissance.
La Commission nationale pour le développement et les réformes (CNDR), la plus haute autorité économique du pays, a intensifié ses efforts pour stimuler la consommation intérieure, afin de mener la transition et de mettre à niveau l'économie, affirmait jeudi dernier un porte-parole de la CNDR à Beijing.
« Les mesures gouvernementales devraient se concentrer sur les réformes du côté de l'offre pour stimuler la consommation intérieure et essayer de créer une offre pouvant aider la croissance économique et faire face au problème de surcapacité de manière effective », estime Liu Xuezhi.
Tian Yun partage cet avis et pense que les autorités devraient se concentrer sur la façon de trouver de nouveaux emplois, pour les personnes qui perdent leur travail au cours du processus de réduction de la surcapacité. Il devrait y avoir des réductions de taxes pour les entreprises, qui acceptent d'employer ces personnes.
Les nouveaux moteurs de la croissance
Même s'il reste certains défis, l'économie a enregistré quelques signaux positifs récemment.
Selon les derniers chiffres du Bureau national des Statistiques (BNS), au premier trimestre de 2016, les profits industriels ont augmenté de 7,4 % en glissement annuel et au mois d'avril, l'Indice des prix à la consommation (la principale mesure de l'inflation) a augmenté de 2,3 % en glissement annuel. Il s'agit du troisième mois consécutif avec une augmentation de plus de 2 %.
La Chine s'est fixé un objectif de croissance du PIB située entre 6,5 et 7 % pour 2016. Celle-ci était tombée à 6,9 % en 2015, son taux le plus bas en 25 ans. La croissance du PIB au premier trimestre a atteint 6,7 %.
Les données pour le premier trimestre montrent que la pression à la baisse a diminué, grâce aux mesures gouvernementales pour stabiliser l'économie et à l'essor de secteurs qui tirent la croissance.
« La croissance économique a tendance à être stable, mais du fait de la pression qu'entraîne la réduction de la surcapacité, un retour à une croissance rapide semble peu vraisemblable et de légères fluctuations restent possibles », estime Liu Xuezhi.
Certains secteurs, comme les technologies de pointe et les services, ont connu une forte croissance ces dernières années et devraient être les moteurs de la future croissance économique.
Source: french.china.org.cn
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