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  2019-10-23
 

Prouesse du Maroc

par Éric Vincent Fomo  ·   2019-10-23
Mots-clés: sport; Afrique
L’athlétisme est un événement phare des Jeux africains. SERGE KOUAM DE LA SOPECAM
 
 

Une pluie de médailles, des records battus, des exploits réalisés par des athlètes engagés au cours de festivités sportives à la grande participation et bien organisées. Voilà en résumé le déroulement de la 12 édition des Jeux africains (JA) qui se sont tenus pendant deux semaines à Rabat. Après la CAN-Égypte 2019, tous les projecteurs étaient braqués sur le Maroc, pays hôte de cette autre grande compétition d'envergure en Afrique. Ces Jeux, placés sous le patronage du Roi Mohammed VI, ont réuni près de 6 400 athlètes venus de 52 pays africains. Les participants ont rivalisé d'adresse pour s'approprier les médailles des 626 épreuves parmi des disciplines diverses comme l'athlétisme, le karaté, le tennis de table ou les échecs.

À l'heure des comptes, l'Égypte s'est montrée une fois de plus pharaonique en conservant la première place qu'elle avait déjà conquise à Brazzaville en 2015 avec un total de 273 médailles dont 102 en or, 98 en argent et 73 en bronze. Le pays des Pharaons devance le Nigeria qui totalise 127 médailles (46 en or, 33 en argent et 48 en bronze) et l'Afrique du Sud et ses 87 médailles (36 en or, 26 en argent et 25 en bronze).

 

Défis sportifs

Les enjeux de cette édition étaient de taille. Pour la première fois, certaines disciplines, 17 au total, servaient d'étape qualificative pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Dès l'entame des joutes sportives à Casablanca, l'Égyptien Ali Khalafallah a battu le record des Jeux africains dans l'épreuve du 50 mètres nage libre. Khalafallah a parcouru la distance en 22,17 secondes, devançant l'Algérien Oussama Sahnoune et le Sud-Africain Bradley Tandy. Avec ce chrono, il devance le précédent record détenu depuis plus de douze ans par l'Algérien Salim Iles. Un record a aussi été établi chez les dames par la Sud-Africaine Erin Gallacher qui a surpassé le précédent record établi par sa rivale du jour, l'Égyptienne Farida Osman en 2015. Elle a parcouru les 50 mètres en 24,95 secondes.

D'autres vedettes ont maintenu leur rang. Marie-Josée Ta Lou, championne d'Afrique et des Jeux africains en titre, a de nouveau remporté l'or au 100 mètres. La sprinteuse ivoirienne a reproduit son exploit de 2005 à Brazzaville, avec un chrono de 11,09 secondes. Mbagnick Ndiaye, le champion d'Afrique de judo dans la catégorie des plus de 78 kg a remporté de nouveau la médaille d'or.

De nouvelles stars se sont relevées. Nous pouvons citer l'épreuve du 800 mètres nage libre dames où l'Égyptienne Hania Moro a décroché la médaille d'or grâce à un chrono de 8 minutes et 54 secondes devant la Sud-Africaine Samantha Randle et l'Algérienne Majda Chebaraka. En taekwondo, les Ivoiriens Ferimata Coulibaly (moins de 49 kg), Cheick Cissé (moins de 80 kg) et Gbané Seydou (moins de 87 kg) ont raflé l'or, chacun dans leurs catégories respectives.

 

Défi organisationnel pour le Maroc

Outre les victoires célébrées et les défaites surmontées, en deux semaines de compétition, le public dans son ensemble et les 150 journalistes internationaux ont vécu et fait vivre au monde entier des émotions fortes. Une compétition disputée dans des infrastructures aux standards internationaux, dans des conditions d'accueil optimales pour les athlètes africains présents. Des atouts contribuant à rehausser les qualités sportive et socio-économique de ces Jeux africains. Les cérémonies d'ouverture et de clôture ont été les principaux rendez-vous d'expression et de partage. En grande pompe, plusieurs chanteurs africains, avec en tête d'affiche Red One, la star locale, ont gratifié le public d'un recueil de leurs meilleures chansons tirées du riche patrimoine artistique africain. Les athlètes, répartis sur 22 sites de compétition et 22 sites d'entraînement, ont animé les Jeux dans sept localités : Rabat, Casablanca, Salé, El Jadida, Benslimane, Temara et Mohammedia. Une cohérence organisationnelle bien planifiée.

Avant l'entame des Jeux, cinq centres d'accréditations ont été mis en place. Un travail à la chaîne, structuré autour du comité d'organisation, de volontaires, de techniciens de surface et d'agents de sécurité, a permis de faciliter la tâche aux athlètes et membres des différentes délégations, ainsi qu'aux journalistes. Tout ce beau monde a pu apprécier les richesses du secteur touristique et culturel du royaume chérifien, à travers l'hébergement, les saveurs culinaires, les moyens de locomotion et l'hospitalité renommée des Marocains.

Le « village africain des Jeux », un espace d'une capacité d'accueil de 4 000 résidents, a été aménagé à la résidence de l'Université internationale de Rabat pour abriter les délégations sportives. Quatre autres villages ayant des capacités de 2 000 à 1 000 résidences, ont été mis en place, au sein des autres grandes villes accueillant la compétition. Des programmes culturels, scientifiques, des animations périphériques, axées sur quatre éléments (conférences sur les valeurs des Jeux africains, le patrimoine africain, des activités culturelles et artistiques) ont été proposés au public.

Selon Abdellatif Obad, directeur général du comité d'organisation, « les Jeux se sont déroulés globalement dans de bonnes conditions et sans couacs majeurs. Que ce soit sur les plans technique, sportif ou culturel entre autres ». Seul hic constaté, le manque d'engouement du public qui traînait le pas pour assister aux différentes activités. Pourtant, les quatre instances constituant le comité d'organisation des Jeux, à savoir l'Union des confédérations sportives africaines, l'Union africaine (UA), l'Association des comités nationaux olympiques d'Afrique et le Comité d'organisation des Jeux africains de Rabat ont, en synergie, peaufiné en quelques mois la réussite de cet événement sportif.

 

Défi de la coopération

De la cérémonie d'ouverture à celle clôturant l'événement, tout s'est déroulé sans une fausse note. Pourtant, le pays organisateur a disposé de moins de 8 mois pour assurer les préparatifs et son double come-back : sportif et diplomatique. Le royaume chérifien, en froid avec l'UA au sujet du Sahara occidental, n'avait plus participé aux Jeux africains depuis 1973. Pour signer son grand retour, le Maroc s'est engagé à suppléer au désistement de la Guinée équatoriale.

Pour assurer cette réussite, le comité d'organisation, outre de grands moyens financiers, a valorisé les diverses expertises. Parmi ces membres, des experts ayant contribué à la réussite des excellents Jeux olympiques de Beijing entre autres. L'expertise de la Chine au tennis de table a été sollicitée par les pongistes mauriciens qui ont bénéficié en préparation des jeux de sparring partners chinois et de l'accompagnement de l'entraîneur Huang Min. Des équipes africaines d'arts martiaux ont également bénéficié d'un appui chinois. Ce qui a certainement contribué à rehausser la technicité de la compétition dans son ensemble.

 

Reportage du Cameroun

 

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