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  2022-03-11
 

Synchronisés, maintenant et pour toujours

par Lu Yan VOL. 14 MARS 2022  ·   2022-03-11
Mots-clés: JO

L’arène olympique est un lieu de partage, de joie et d’esprit sportif.  

 

La Chinoise Gu Ailing, médaillée d’or (au centre), la Française Tess Ledeux, médaillée d’argent (à gauche), et la Suisse Mathilde Gremaud, médaillée de bronze, posent pour une photo lors de la cérémonie de remise des médailles du freeski big air féminin des JO d’hiver, à Beijing, le 8 février. (XINHUA) 

  

Gu Ailing, 18 ans, est devenue la première femme médaillée d’or sur neige en Chine. Elle a accompli cela en réalisant une figure inédite dans la compétition de freeski big air aux Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, le 8 février. « C’est le meilleur moment de ma vie », a déclaré la jeune athlète après l’épreuve. 

 

Lors de celle-ci, Gu Ailing a réussi un double cork 1 620 degrés avec une prise de sécurité, une figure qu’elle n’avait jamais accomplie lors de compétitions ou de séances d’entraînement précédentes. Un tour de force qui lui a permis de remporter la troisième médaille d’or chinoise de ces Jeux d’hiver. « C’était incroyable de voir ce niveau de performance... Je n’imagine même pas ce qui a dû lui passer par la tête avant de le faire », a déclaré Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO), et témoin direct de ce moment historique. 

 

Gu Ailing, Eileen de son nom américain, est née à San Francisco d’une mère chinoise et d’un père américain. Elle concourt pour la Chine depuis 2019. Lors de la conférence de presse qui a suivi, la jeune femme a exprimé sa gratitude à la Chine, aux États-Unis, ainsi qu’aux deux équipes pour leur soutien indéfectible. « J’ai le sentiment que le sport est réellement un moyen d’unir les peuples. Nous sommes tous ici ensemble pour repousser la limite humaine », a-t-elle expliqué. 

 

« La pandémie de coronavirus est toujours une réalité pour chacun d’entre nous, et à un moment où le monde se sent plus divisé que jamais, Beijing 2022 sera un moment important pour rassembler le monde dans un esprit de paix, d’amitié et de solidarité », a également souligné M. Bach, faisant écho à la nouvelle devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble ». 

  

Préparer et présenter 

 

Beijing a déjà accueilli avec succès les JO d’été il y a 14 ans. Elle est donc devenue la première ville à organiser les éditions d’été et d’hiver du plus grand des événements sportifs mondiaux. 

 

Les Jeux d’hiver ont débuté le 4 février, le quatrième jour du premier mois lunaire, pendant les vacances de la Fête du Printemps, la célébration traditionnelle la plus importante de Chine. Les épreuves se sont tenues jusqu’au 20 février, pour laisser la place aux Jeux paralympiques, qui se dérouleront du 4 au 13 mars. 

 

Il faut également rappeler que l’événement s’est déroulé en boucle fermée pour réduire le risque de contagion. « Nous pouvons voir que la boucle fermée fonctionne. Le peuple chinois et les participants aux Jeux sont en sécurité », a confirmé le président du CIO. 

 

Avec une approche verte, inclusive, ouverte et propre dans la préparation, les organisateurs de Beijing 2022 ont déployé de grands efforts pour minimiser l’impact environnemental et apporter un nouveau développement pour la région. Il s’agit également des premiers Jeux dont les sites sont alimentés exclusivement par de l’énergie propre provenant de sources renouvelables, et utilisant du CO2 pour fabriquer de la glace. 

  

Le biathlon 20 km masculin individuel, au Centre national de biathlon de Zhangjiakou (Hebei), le 8 février. (XINHUA) 


Plus que des scores 

 

Dans toute compétition, le but ultime reste de gagner. Mais c’est loin d’être le seul. Pour bon nombre des quelque 2 900 athlètes, en provenance de 91 pays et régions réunis à Beijing, les Jeux consistent davantage à participer et à partager la joie du sport. « Cela signifie beaucoup parce que ce sont les tout premiers JO d’hiver pour l’Arabie saoudite », a déclaré le porte-drapeau saoudien, Fayik Abdi. « Nous sommes vraiment fiers d’être ici, et j’espère que nous pourrons continuer à être présents à l’avenir. » 

 

En franchissant la ligne d’arrivée après sa course de 3 000 mètres le 5 février, la patineuse de vitesse allemande Claudia Pechstein arborait un large sourire, en dépit du fait qu’elle savait qu’elle finirait à la 20e et dernière place. « Mais je suis heureuse et fière de ce que j’ai accompli. Cela me donne le sourire », a déclaré l’octuple olympienne. 

 

De la même manière, le skieur chinois Zhao Yang a échoué à passer le deuxième tour de qualification de l’épreuve masculine de ski acrobatique de bosses, et n’a pas réussi à se qualifier pour la finale du 5 février. « Mon rêve de participer aux JO est devenu réalité. C’est tout ce que je peux demander. J’ai fait de mon mieux », a sereinement analysé le skieur, qui avait la charge de représenter la Chine dans cette épreuve pour la première fois. 

 

« Pour un spectateur chinois ordinaire assis à la maison devant la télévision comme moi, les Jeux ne sont pas seulement des scores, mais des joies et des larmes pendant les compétitions. C’est aussi une attitude athlétique persistante et courageuse. Je sympathise non seulement avec les athlètes de mon propre pays, mais aussi avec les autres », a affirmé Wang Gejun, retraité et grand amateur des JO d’hiver. 

  

Encore et toujours plus 

 

Plus de 346 millions de Chinois ont participé à des activités de sports d’hiver depuis la candidature de Beijing en 2015, pour décrocher les Jeux d’hiver 2022. Ces chiffres ont été publiés par le Bureau national des statistiques en janvier. Les 18-30 ans représentent le pourcentage le plus élevé, avec 82 millions de personnes, soit plus de 37 % du total. 

 

Divers moyens et mesures ont été mis en place pour rendre le ski plus accessible. Ce sont ainsi des centaines de nouvelles installations qui ont été construites au cours des dernières années. En 2020, la Chine comptait 803 stations de ski, contre 568 en 2015. Il existe également 654 patinoires à travers le pays, soit une augmentation de plus de 310 % par rapport à 2015. 

 

Grâce à des installations de haute technologie, comme des patinoires artificielles mobiles, des simulateurs de ski à intelligence artificielle, et des méthodes d’entraînement au ski à roulettes sur terre ferme, les sports d’hiver ont atteint les provinces plus chaudes au sud du pays. Ils ont également été ajoutés aux programmes scolaires dans plus de 2 000 écoles. 

 

« Cet accomplissement extraordinaire marque une toute nouvelle ère pour les sports d’hiver mondiaux. Il permettra d’élever la participation à de nouveaux niveaux, au profit du peuple chinois et des amateurs de sports d’hiver du monde entier », a déclaré M. Bach. Et de conclure en expliquant que Beijing 2022 pourrait « changer à jamais l’échelle des sports d’hiver ». 

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