Comment les pays africains peuvent rendre les Jeux d’hiver populaires 
et encourager leurs athlètes? 

Un sportif chinois célèbre la victoire après avoir remporté la médaille d’or aux Jeux paralympiques d’hiver de Beijing 2022 à Zhangjiakou (Hebei), le 7 mars. (XINHUA) 

Malgré les défis de la pandémie et de nombreux troubles dans certaines parties du monde qui échappaient au contrôle de la Chine, Beijing a fini par amener aux Jeux paralympiques d’hiver de 2022 le chiffre impressionnant de 736 athlètes provenant de 48 pays, avec un succès remarquable. 

Lorsque Beijing a obtenu le droit d’accueillir le plus grand et le plus prestigieux événement mondial des sports d’hiver en 2015, la Chine comptait moins de 50 paralympiens. Un vaste programme d’infrastructure et de développement des athlètes a été immédiatement mis en place. Grâce au recrutement de meilleurs entraîneurs locaux et étrangers, à une formation systématique, et à la modernisation des infrastructures sportives, le pays a augmenté le nombre de ses athlètes paralympiques d’hiver à près de mille en sept ans. C’est un énorme exploit sur le plan sportif. 

Et cela a payé. La Chine a dominé le classement avec 61 médailles, dont 18 d’or, 20 d’argent et 23 de bronze. Cela a été la continuité d’une nouvelle ère qui a commencé il y a quatre ans, lorsque le pays a remporté l’or en curling en fauteuil roulant à Pyeongchang en 2018. Il s’agit de sa toute première médaille paralympique d’hiver. 

La préparation à Beijing 

Dans une interview accordée à China Daily, Zhang Haidi, présidente de la Fédération chinoise des personnes handicapées et présidente exécutive du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Beijing 2022 (BOCOG), a légitimement mis au crédit de Beijing les efforts déployés pour moderniser les infrastructures et former les athlètes. « Après avoir remporté la candidature pour les Jeux, nous avons déployé beaucoup d’efforts pour offrir le meilleur soutien possible aux parasportifs », a déclaré Mme Zhang. « Les Jeux paralympiques d’hiver de Beijing encourageront sûrement davantage de personnes handicapées à participer à des sports d’hiver, suscitant ainsi leur passion et leur bravoure dans la vie. » 

« Lors des Jeux paralympiques d’hiver précédents, la Chine a participé à très peu d’événements, mais cette année les athlètes chinois sont entrés dans toutes les disciplines. Cela s’explique notamment par les efforts continus des athlètes handicapés et leur fort désir de participer à la vie sociale », a souligné Yang Shu’an, vice-président du BOCOG. 

La participation africaine 

L’enjeu des Jeux paralympiques d’hiver ne consiste pas uniquement à gagner des médailles ; il s’agit d’une plateforme permettant aux personnes handicapées d’exprimer leur esprit de résilience face à l’adversité. Comme par le passé, très peu de pays africains se sont qualifiés pour les Jeux paralympiques d’hiver de 2022. Comment les pays africains pourraient-ils alors mieux préparer leurs athlètes pour les Jeux de sports d’hiver ? 

En se référant au bilan impressionnant de la Chine, il est clair que les pays africains doivent moderniser leurs infrastructures sportives et soumettre leurs athlètes à des programmes d’entraînement soutenus et adaptés avec des entraîneurs expérimentés. Cela marquerait le début d’une feuille de route vers le succès olympique, et ouvrirait une nouvelle ère de progrès et de domination future des équipes africaines. Plus important encore, cela aidera à créer un environnement sans obstacles pour les paralympiens. Il n’est pas trop tard pour l’Afrique de s’inspirer du livre de la Chine et d’ouvrir une nouvelle page de domination sportive. 

L’auteur est éditeur à Pretoria News 
en Afrique du Sud.