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  2022-07-05
 

Pour une union renforcée

par Charles Onunaiju VOL. 14 JUILLET 2022  ·   2022-07-05
Mots-clés: UA ; Union africaine ; OUA

Le partenariat de la Chine avec l’UA est crucialpour la réalisation de lAgenda 2063. 

 

La ZLECA a été officiellement lancée lors du Sommet extraordinaire de l’UA à Niamey (Niger), le 7 juillet 2019. (XINHUA) 

 

Le passage de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’Union africaine (UA) en 2002 a constitué un commencement historique pour le continent africain. L’OUA est la concrétisation des sentiments panafricains qui ont balayé le continent dans un contexte de la lutte anticoloniale. Dès sa création, l’OUA a été un compromis entre différentes idéologies politiques, une réalisation significative pour trouver un terrain d’entente. Malgré tout, l’organisation a été affectée par les contraintes d’un système international alors paralysé par la guerre froide. 

 

La démarche la plus audacieuse pour cerner les défis structurels a été la rédaction du Plan d’action de Lagos lors de son sommet spécial, tenu en 1980 dans la capitale nigériane de l’époque. Ce plan a cartographié un cadre complet d’une vision véritablement panafricaine de développement couvrant l’industrie, les infrastructures et la connectivité régionale. 

 

Mais un manque de volonté politique et une faible efficacité des mécanismes institutionnels de coordination ont écarté ce plan qui a été remplacé, indépendamment de la volonté africaine, par un programme d’ajustement structurel développé par les institutions de Bretton Woods (la Banque mondiale et le Fonds monétaire international).  

 

D’autres mécanismes comme la Communauté économique africaine ont subi le même sort. Avec la fin de la guerre froide dans les années 1990, dont les effets sur l’unité et l’intégration africaines ont été moins positifs, il était évident que la transformation de l’OUA en un mécanisme d’action efficace sur des enjeux identifiables était nécessaire. 

 

Par conséquent, l’UA est née lors du sommet historique de Durban, en Afrique du Sud, en juillet 2002, avec la vision d’« une Afrique intégrée, prospère et pacifique, une Afrique dirigée par ses propres citoyens, une force dynamique sur la scène mondiale ».  

 

Une vision aussi ambitieuse exige un consensus largement partagé, nécessairement complété par un véritable engagement politique en faveur de l’intégration régionale. Bien que l’UA ait mis en place des mécanismes visant à faire progresser l’intégration pour combler progressivement les lacunes institutionnelles et structurelles, elle abrite également une dimension philosophique, qui cherche une voie vers la création des « États-Unis d’Afrique », avec un président et des ministres. 

 

Les synergies de la Commission de l’UA avec les huit communautés économiques régionales de l’Afrique ont considérablement augmenté l’attention portée aux défis de l’intégration et galvanisé la coopération internationale nécessaire pour stimuler lesdites synergies. 

 

Il ne fait aucun doute que la fondation de l’UA a été en partie motivée par le désir de renforcer l’influence de l’Afrique dans ses engagements avec le reste du monde et pour gérer les processus de la mondialisation à l’avantage du continent. À cet égard, l’UA a lancé des mesures créatives et proactives qui ont empêché le continent d’être entièrement marginalisé par les tendances de la mondialisation. Malgré la faiblesse des fondations économiques, les avantages distincts du continent, comme ses économies d’échelle, sa zone de libre-échange (la ZLECA), sa démographie, sa main-d’œuvre au coût relativement faible et ses ressources, en plus d’une coordination politique plus efficace, ont fait de l’UA un acteur international sérieux, en mettant le continent sous les projecteurs. 

 

En tant qu’acteur majeur de la coopération Sud-Sud, la Commission de l’UA dans son rapport de fin de mandat 2017-2021 indique que « la mise en place opérationnelle du bureau de représentation de Beijing marque le tout premier bureau de coopération Sud-Sud à l’extérieur du continent ». 

  

Des membres d’équipage procèdent à une vérification de sécurité dans un train de la Mombasa-Nairobi Standard Gauge Railway à Nairobi (Kenya), le 25 mars. (XINHUA) 

  

L’engagement UA-Chine 

 

La coopération sino-africaine a une longue histoire qui n’a cessé d’évoluer, passant des luttes anticoloniales aux aspirations partagées pour l’établissement de coopérations de haut niveau, marquées par le pragmatisme qui alimente de façon tangible les exigences africaines en matière d’intégration fonctionnelle et de développement. Dans le cadre du FCSA, le continent a fait état de progrès essentiels dans des domaines clés de l’intégration régionale. 

 

Comme indiqué dans le livre blanc La Chine et l’Afrique dans la nouvelle ère : un partenariat d’égalité, publié en 2021, « l’amitié sino-africaine ne s’est pas réalisée du jour au lendemain. Au contraire, elle a été encouragée au fil des ans lorsque la Chine et l’Afrique se soutenaient et se tenaient côte à côte en période de difficultés. La Chine a soutenu le développement africain à la limite de ses capacités et a été reconnaissante pour le fort soutien et l’aide désintéressée que les pays du continent et leurs citoyens ont apportés à la Chine pendant une longue période. Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la Chine et les pays africains ont continué à se soutenir mutuellement, écrivant un nouveau chapitre de la solidarité et de l’amitié sino-africaine en temps de crise. » 

 

Lors de la huitième Conférence ministérielle du FCSA qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal, l’année dernière, le Président chinois Xi Jinping a présenté neuf programmes largement considérés comme compatibles et pertinents pour la relance vitale du continent après la pandémie perturbatrice de COVID-19. 

La construction d’infrastructures, la modernisation agricole et la coopération industrielle, notamment au niveau des capacités de production, sont les piliers stratégiques de la coopération sino-africaine, avec le commerce, l’investissement, la paix et la sécurité, entre autres, aidant l’Afrique à avancer sur la voie du renouveau et du développement durable. 

 

En outre, l’initiative « la Ceinture et la Route » a donné un élan décisif au dynamisme de la coopération sino-africaine en fournissant des éléments essentiels au projet d’intégration de l’Afrique. 

 

En 20 ans, l’UA a atteint des jalons importants et a mis au point un mécanisme efficace permettant de faire progresser l’intégration et le développement du continent. Elle a également forgé un partenariat international essentiel qui apporte une contribution tangible à la réalisation des objectifs de sa mission. 

 

Dans l’histoire postcoloniale africaine, la Chine a représenté un tournant, en particulier dans l’établissement de partenariats internationaux, à la fois désireuse et capable de soutenir l’Afrique dans le défi ambitieux de faire que le continent fonctionne pour tous les citoyens. La coopération étendue de la Chine avec l’UA atteste des énormes perspectives de réalisation des nobles objectifs de l’Agenda 2063. 

  

L’auteur est directeur du Centre d’études chinoises à Abuja, Nigeria. 

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