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  2022-12-30
 

Une amitié solide et durable

par Xia Yuanyuan et Donatien Niyonzima  ·   2022-12-30
Mots-clés: Afrique du Sud ; BRICS

La confiance mutuelle et les bénéfices réciproques jalonnent les 25 ansde relations Chine-Afrique du Sud. 

Siyabonga Cyprian Cwele, ambassadeur d’Afrique du Sud en Chine. (XIA YUANYUAN) 

  

L’année 2023 marque le 25e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Afrique du Sud. Ces dernières années, les relations bilatérales sont devenues de plus en plus étroites et fructueuses, et les deux pays ont accru leur coopération sur les questions internationales par le biais de plateformes telles que l’ONU, les BRICS, le G20 et le FCSA. À cette occasion, CHINAFRIQUE s’est entretenu avec Siyabonga Cyprian Cwele, ambassadeur d’Afrique du Sud en Chine, pour entendre son point de vue sur le développement des relations sino-africaines. Voici des extraits édités de cette interview : 

 

CHINAFRIQUE : Quels sont les faits saillants des relations entre l’Afrique du Sud et la Chine au cours des 25 dernières années ? 


Siyabonga Cyprian Cwele : Les relations entre l’Afrique du Sud et la Chine se sont renforcées au fil des ans. Comme vous le savez, nous avons commencé ces relations bilatérales formelles en 1998 après une longue période de colonialisme. 

 

Nous avons élevé nos relations au rang de partenariat stratégique global en 2012, et à partir de là, les échanges n’ont cessé de s’intensifier. Sur le plan politique, cela fonctionne très bien. Il est important de maintenir de bonnes relations politiques car elles constituent la base des échanges économiques et culturels. Nous avons signé un plan stratégique qui nous guidera jusqu’en 2029. 

 

Il existe des dialogues de haut niveau qui orientent nos diplomates sur la manière de renforcer les relations et nous permettent d’interagir facilement avec nos homologues chinois. Nous avons également approfondi les relations entre les partis. Je suis assez confiant sur le fait que nous aurons plus de visites d’État entre les deux pays à compter de 2023. Il existe de nombreuses plateformes internationales où nous coopérons et renforçons notre relation. 

 

Nous prévoyons de faire du 25e anniversaire un événement mémorable. Nous avons commencé à discuter avec certaines entités culturelles chinoises afin de planifier cette étape importante. 

 

Quelles sont les perspectives de la coopération économique et commerciale entre la Chine et l’Afrique du Sud ? 


La Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Afrique du Sud depuis 2009 et l’Afrique du Sud est le plus grand partenaire commercial de la Chine en Afrique depuis 2010, ce qui est également lié à l’élévation des relations au niveau de partenariat stratégique global. Même au plus fort de la pandémie de COVID-19, nos relations économiques, nos échanges commerciaux et nos investissements ont continué d’augmenter. 

 

Ce résultat est non sans lien avec la stabilité de l’Afrique du Sud, qui dispose d’une main-d’œuvre compétente, d’infrastructures modernes et de l’un des meilleurs systèmes financiers. Notre économie est désormais bien intégrée au continent africain et au reste du monde, et attire de plus en plus d’investisseurs. 

 

Un nombre croissant de grandes entreprises chinoises s’implantent en Afrique du Sud. Leur investissement donne des résultats positifs avec l’apport de meilleures ressources financières et de nouvelles technologies. 

 

Notre plan de relance privilégie certains secteurs que nous invitons désormais les investisseurs chinois à prendre en compte. Il s’agit notamment de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Nous nous concentrons sur les infrastructures. Nous cherchons à établir des partenariats pour moderniser notre fabrication et encourageons une plus grande coopération dans les domaines de la technologie et de l’énergie. 

 

Un étudiant de l’Université de technologie de la péninsule du Cap en Afrique du Sud s’initie à la broderie auprès d’une brodeuse de l’ethnie miao dans la province du Guizhou, le 22 juillet 2017. (CNSPHOTO) 

  

L’année 2023 marque le 10e anniversaire de l’initiative « la Ceinture et la Route » (ICR). Que pensez-vous de cette initiative ? Comment l’ICR profite-t-elle aux populations locales ? 


L’Afrique du Sud a été parmi les premiers pays d’Afrique à rejoindre l’ICR. En 2015, des projets d’une valeur de 43 milliards de dollars ont été signés en Afrique du Sud, ce qui est significatif. Il existe des projets à différents stades de développement, par exemple la coopération portuaire qui profitera aux petits pêcheurs, et le tourisme. La collaboration comprend également de grands projets routiers et ferroviaires, mais il s’agit d’énormes projets d’infrastructure qui nécessitent beaucoup de planification. 

 

Et maintenant, nous voulons aligner l’ICR sur notre plan de développement national. Elle devrait également être alignée sur l’Agenda 2063 de l’UA, qui est le plan de développement pour l’ensemble du continent. Ce qui est bien avec l’aide aux infrastructures de la Chine, c’est qu’elle permet de relier les villes (d’un pays) et de connecter ensuite une nation aux pays voisins, ce qui répond aux exigences de la Zone de libre-échange continentale africaine. Vous ne pouvez pas commercer avec des peuples en Europe alors que vous ne pouvez même pas commercer facilement avec vos voisins. 

 

Il y a une discussion sur une éventuelle expansion des BRICS, de nombreux pays se disant prêts à rejoindre le groupe. Comment voyez-vous ce modèle de coopération dit « BRICS Plus » et comment affectera-t-il les économies émergentes, en particulier celles dAfrique ? 

 

Le premier sommet des BRICS organisé en Afrique du Sud a eu lieu en 2018, après notre admission en 2011. Lors de ce sommet, nous avons poussé très fort avec nos partenaires BRICS ce qu’on appelait un programme de sensibilisation. Comme c’est la première fois qu’une réunion des BRICS s’est tenue en Afrique, nous avons proposé de discuter, en marge de notre sommet, avec des dirigeants africains pour voir les défis auxquels ils étaient confrontés en tant que pays en développement. Ce n’est donc pas la première fois qu’une opportunité d’expansion s’est présentée. Nos dirigeants en discutent depuis des années. Comme l’Afrique entretient de bonnes relations avec la plupart des pays des BRICS, nous trouverons des solutions pour nous élargir. 

 

Dans la situation actuelle de pandémie, comment pouvons-nous renforcer les échanges culturels entre la Chine et l’Afrique du Sud et améliorer la compréhension mutuelle entre les deux peuples ? 


La culture est très importante car ce n’est que lorsque vous connaissez ma culture que nous pouvons être de vrais amis. Les échanges humains et culturels vont bien au-delà de la culture et concernent la science et la technologie, l’éducation, la santé, les sports et le tourisme. Comme la Chine s’avère être une source importante de touristes, nous accordons la priorité au marché chinois. Notre office de tourisme à Beijing collabore étroitement avec les opérateurs touristiques locaux afin d’attirer plus de visiteurs. L’arrivée de touristes chinois en Afrique du Sud facilite aussi leur compréhension de notre culture. 

 

Nous devons également comprendre les langues de l’autre. Je suis heureux que l’une des langues optionnelles dans l’éducation de base dans notre pays soit le chinois. Nos agences touristiques envoient beaucoup d’employés apprendre le mandarin. Nous avons aussi des Instituts Confucius qui enseignent le chinois. Les échanges culturels vont donc être facilités par le tourisme et à travers les centres culturels. Nous continuerons à piloter ces programmes. 

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