La Chine, la France et l’Afrique du Sud s’engagent à promouvoir la coexistence entre l’homme et les océans.  

Le Dialogue Xiamen-Nice-Durban s’est tenu à Xiamen, le 22 novembre 2022. (COURTOISIE)  

Le 22 novembre 2022, le Dialogue Xiamen-Nice-Durban : Approfondir l’inspiration mutuelle des civilisations maritimes – Construire ensemble un bel avenir, organisé par le Groupe de communication internationale de Chine (CICG) et la municipalité de Xiamen, s’est tenu à Xiamen et à Beijing, en ligne et sur place. Un certain nombre d’invités de premier plan de Chine, de France et d’Afrique du Sud ont participé à des séances de dialogue et de discussion pour partager les pratiques des trois villes dans la protection des océans et leur développement durable, et promouvoir la création d’un « partenariat océanique » ouvert, inclusif et gagnant-gagnant. 

JEAN-PIERRE RAFFARIN   

Ancien Premier ministre français  

Je suis très heureux de participer à cette rencontre qui vise à mêler les réflexions de Durban, de Nice et de Xiamen sur notre avenir et l’avenir au travers de ce fluide mondial qui nous rassemble qu’est l’océan. C’est un sujet très important que cette coopération tripartite en mêlant les expériences, les moyens technologiques mais aussi les cultures de ces différents pays pour le développement des peuples et notamment pour le développement du peuple africain. 

L’océan est une belle approche de ces sujets, d’abord parce que l’océan, c’est l’ensemble du contour africain, mais l’océan, c’est un peu ce qui nous relie à la planète et à tout ce qu’il y a à la fois de magnifique sur cette planète, mais aussi de dangereux, et que cette menace aujourd’hui, avec les changements climatiques – qui était une menace qui pèse sur les terres parce qu’elle pèse sur les océans – est une menace lourde pour les uns et pour les autres, et notamment pour un grand nombre de peuples, quelquefois en Europe, quelquefois en Chine et souvent en Afrique. C’est, je pense, une étape importante dans un monde où les tensions sont dominantes, et où il faut essayer de privilégier les coopérations sur les tensions. 

YU TAO   

Vice-président du CICG  

La protection, la coopération et la gouvernance des océans ont toujours été au centre des préoccupations de la Chine. Le XX^e Congrès national du PCC qui vient de s’achever a exigé explicitement de « développer l’économie maritime, protéger les écosystèmes marins et faire de la Chine une puissance maritime de manière accélérée ». 

Étant toutes des villes côtières, Xiamen, Nice et Durban partagent les caractéristiques distinctives liées à l’ouverture, à l’inclusion et à l’internationalisation, et leurs perspectives de coopération dans le domaine de l’approfondissement des échanges et l’interconnexion entre les civilisations maritimes sont immenses. 

Le CICG, en exploitant pleinement ses atouts dans le domaine des publications universitaires sur le milieu marin et des activités d’échanges internationaux, s’engage à « raconter l’histoire des océans de la Chine », à partager ses ressources et à renforcer sa coopération avec la France, l’Afrique du Sud et d’autres pays, et à apporter sa sagesse et sa force pour promouvoir conjointement la gouvernance marine et construire une coexistence harmonieuse entre les êtres humains et les océans. 

MMEMME ESTHER MOGOTSI   

Vice-directrice du système de Communication et d’Information du gouvernement d’Afrique du Sud  

Ce dialogue est nécessaire, en particulier au moment où l’économie bleue devient rapidement un domaine d’intérêt majeur pour les décideurs politiques des pays du monde entier. L’Afrique du Sud, la Chine et la France, trois pays dotés d’un long littoral côtier, doivent s’unir pour stimuler l’économie de la mer et protéger l’écologie marine pour un développement durable. 

L’Afrique du Sud a obtenu de nombreuses réalisations dans le développement de l’économie de la mer et la protection écologique marine, mais est également confrontée à des défis. La prospérité future et notre richesse résident dans l’exploitation du potentiel de notre économie océanique. Ce mécanisme de dialogue Xiamen-Nice-Durban est propice à cet égard. J’ai donc trois suggestions à proposer. Premièrement, établir une base d’innovation pour le développement de l’économie maritime. Deuxièmement, renforcer la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur. Troisièmement, coopérer dans le transport maritime, le tourisme maritime, la protection des ressources de la mer, la transformation des produits marins et le transport dans la chaîne du froid. 

Le dialogue Xiamen-Nice-Durban marque le début d’une nouvelle étape dans la coopération maritime entre nos trois pays, qui sera à l’avenir un nouveau point de croissance. 

ZHUANG RONGLIANG   

Maire adjoint de Xiamen 

Xiamen prospère grâce à la mer. De fait, son économie étant en constante expansion, Xiamen est devenue l’une des premières zones pilotes de développement de l’économie maritime ainsi que l’une des premières villes modèles de développement innovant de cette économie en Chine. Par ailleurs, 15 chaînes industrielles telles que la filière des semences et produits marins ont été établies, et les filières maritimes de haute technologie sont devenues un nouveau pôle de croissance. 

Xiamen, Nice et Durban sont toutes trois des villes portuaires internationales, des destinations touristiques internationales et des creusets de cultures. Ces caractéristiques communes ont jeté de bonnes bases pour le dialogue et la 
coopération entre elles. 

RICHARD CHEMLA   

Adjoint au maire de Nice  

L’océan récupère un quart du CO₂. Si on lutte contre le changement climatique, et si nos gaz à effet de serre n’augmentent pas trop, c’est grâce aux océans, car c’est d’abord là où est née la vie, c’est un réservoir de vie, un réservoir grandiose de biodiversité. L’océan est aussi un réservoir de chaleur qui récupère plus de 60 % de la chaleur dégagée par le Soleil. Tous les jours, on découvre au fond des océans des espèces nouvelles qui serviront sur le plan thérapeutique. Si les océans éloignent les hommes, ils doivent aussi nous rapprocher et nous amener à comprendre leur importance et à nous unir parce qu’ils représentent une absence de frontières. Et d’ailleurs de l’espace, notre planète est bleue, car 71 % de sa surface est constituée d’océans, et c’est ce qu’il nous faut protéger. 

THOMA MXOLISI KAUNDA   

Maire de Durban  

Nos trois villes portuaires participent à cet important dialogue pour établir des partenariats et partager nos expertises afin que nos villes résistent à tous les défis climatiques, économiques et sociaux auxquels nous sommes confrontés. Le port de Durban est l’un des principaux ports d’Afrique et un port commercial de première importance pour la Chine et la France. Nous avons besoin des idées proposées au cours de ce dialogue pour améliorer l’efficacité de notre port. La municipalité de Durban a officiellement accepté de conclure un accord de coopération et d’amitié par le biais d’un jumelage avec la ville de Xiamen. Travailler ensemble et participer à des dialogues comme celui-ci nous aideront à construire un avenir meilleur et plus fort pour toutes nos villes.