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  2023-01-04
 

Changer de cap

par Lu Yan VOL. 15 JANVIER 2023  ·   2023-01-04
Mots-clés: COVID-19

La Chine optimise les mesuresde lutte contre la COVID-19 en fonction de la situation réelleet des préoccupations du public.  

Une personne âgée reçoit une injection de vaccin COVID-19 dans un village de Huzhou, dans la province du Zhejiang, le 12 décembre 2022. (CNSPHOTO)  

  

Faire la queue tous les deux ou trois jours pour passer un test d’acide nucléique dans les stations de dépistage temporaires a été monnaie courante dans les villes chinoises pendant des mois. Cependant, de nombreux résidents ont été surpris d’apprendre le 7 décembre 2022 qu’ils seraient libres de les passer grâce à une nouvelle politique visant à optimiser la lutte contre la COVID-19 mise en vigueur le même jour. 

 

Selon le communiqué incluant dix mesures, ce sont les personnes occupant des postes ou vivant dans des zones à haut risque qui devront être testées conformément à la réglementation, le service s’ouvrant aux personnes qui souhaitent le faire. 

 

Conscients des mutations du virus et de la nécessité de réduire l’impact sur l’activité économique et la vie quotidienne, les différents niveaux de gouvernement ont procédé à une série d’ajustements de leurs mesures, à la suite d’un débat public animé sur la manière de trouver un équilibre délicat entre le contrôle de la COVID et la vie normale. 

  

Ajustements politiques   

 

Les dix mesures dans le communiqué ont assoupli les restrictions liées aux activités sociales et économiques. Il stipule qu’un résultat de test négatif ou un code sanitaire n’est plus nécessaire, sauf pour entrer dans des institutions spéciales telles que les maisons de retraite, les institutions d’aide sociale, les institutions médicales, les jardins d’enfants ou les écoles primaires et secondaires. Les voyages interrégionaux ne les nécessitent plus non plus. Les organes importants du Parti et du gouvernement, les grandes entreprises et un certain nombre de lieux spéciaux peuvent déterminer leurs propres mesures de prévention et de contrôle. Les grandes villes telles que Beijing et Shanghai exigent toujours un résultat négatif au test de dépistage de 48 heures pour entrer dans les restaurants et les bars, entre autres. Il ne s’agit pas d’une règle générale. 

 

Les personnes asymptomatiques et celles présentant des symptômes légers peuvent rester en quarantaine chez elles, mais celles-ci peuvent aussi choisir d’être mises en quarantaine et traitées dans des établissements centralisés. 

 

Les zones à haut risque doivent être définies par des bâtiments, des unités, des étages et des foyers, et ne doivent pas être étendues à volonté. Les zones n’étant pas à haut risque ne doivent pas restreindre l’afflux de personnes et ne doivent pas exiger l’arrêt du travail, de la production ou des affaires. Les écoles sans risque d’infection, elles aussi, doivent poursuivre leurs activités normales d’enseignement sur place. Il faut interdire strictement le blocage des passages d’incendie ou des portes des bâtiments et des communautés afin de garantir que le public ait accès aux sorties de secours en cas de besoin. 

 

Le communiqué interdit les restrictions sur l’achat de médicaments en vente libre pour traiter les rhumes et autres affections similaires et appelle à accélérer la campagne de vaccination chez les personnes âgées. 

 

Ces dix nouvelles mesures font suite aux récentes visites de la vice-Première ministre Sun Chunlan à la Commission nationale de la santé (CNS), où elle a souligné la nécessité d’optimiser en permanence la réponse du pays à l’épidémie de COVID-19. Selon Mme Sun, la Chine donnait toujours la priorité à la santé et à la sécurité de sa population, et a géré efficacement les incertitudes de la situation sanitaire à l’aide d’une stratégie cohérente et des mesures flexibles. Au cours des trois dernières années, les systèmes de santé et de contrôle des maladies de la Chine ont résisté à l’épreuve de la pandémie, et des méthodes de diagnostic et de traitement efficaces ainsi que des médicaments ont été mis au point, a-t-elle déclaré. 

 

Plus de 90 % des Chinois ont été vaccinés et la sensibilisation du public à la santé s’est considérablement améliorée, tandis que la pathogénicité du variant Omicron s’affaiblit, a-t-elle souligné, ajoutant que tous ces facteurs ont créé les conditions propices à l’ajustement des mesures de lutte contre la COVID-19. 

  

Répondre aux appels   

 

Ces ajustements politiques ont permis de répondre aux préoccupations de la population. 

 

Le mois de novembre 2022 a vu une recrudescence des cas de COVID-19 dans certaines villes de Chine, comme Guangzhou et Beijing, ainsi qu’une intensification de la réponse dans certaines localités. 

 

De nouveaux variants du virus ont alimenté des cas épidémiques plus fréquents et ont déclenché de vastes confinements de quartiers résidentiels dans tout le pays. En novembre 2022, de nombreux bâtiments fermés à clé ont été clôturés pour empêcher les gens de se déplacer, et de nombreux lieux publics dans les zones touchées, tels que des restaurants, des centres commerciaux et des cinémas, ont été temporairement fermés. Ces restrictions, qui ne semblaient pas devoir prendre fin, ont mis à rude épreuve la patience du public. 

 

« Certaines localités ont inutilement étendu les zones de confinement et n’ont pas levé les restrictions avant longtemps ; d’autres ont même imposé des mesures de contrôle sans autorisation », a indiqué Cheng Youquan, un haut fonctionnaire de l’Administration nationale de prévention et de contrôle des maladies, lors d’une conférence de presse le 29 novembre 2022, en ajoutant que la récente montée de l’indignation publique est principalement dirigée contre l’approche « one-size-fits-all » adoptée par certains gouvernements locaux pour contenir la propagation de la COVID-19, plutôt que contre les politiques globales. 

 

Afin de s’attaquer à ces méfaits qui vont bien au-delà de l’intention initiale de la stratégie nationale de prévention et de contrôle, des agences spéciales ont été créées dans tout le pays pour répondre aux problèmes signalés par les internautes. 

 

Bien que la souche dominante Omicron et ses sous-variants se soient révélés plus légers que le nouveau coronavirus original et la souche Delta, les personnes souffrant de maladies préexistantes, les personnes âgées et les personnes non vaccinées sont toujours susceptibles de développer des symptômes graves, a déclaré Chang Zhaorui, chercheur au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. Fin novembre 2022, le gouvernement a publié un plan d’activité pour accélérer la campagne de vaccination chez les personnes âgées, afin de les protéger contre la COVID-19. 

 

Selon la CNS, la partie continentale de la Chine avait entièrement vacciné plus de 1,27 milliard de personnes, soit 90,28 % de la population, et avait administré des rappels à environ 811 millions de personnes au 28 novembre 2022. Pourtant, le taux de vaccination des seniors reste très faible. Parmi les personnes âgées de 60 ans et plus, 86,4 % avaient effectué leur primovaccination ; pour les personnes âgées de 80 ans et plus, ce chiffre n’est que de 65,8 %. Environ 181,5 millions de personnes âgées de 60 ans et plus, et 14,5 millions de personnes âgées de 80 ans et plus, avaient reçu une injection de rappel. 

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