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  2022-05-18
 

Conditions différentes, mesures différentes

par Mahasha Piet Rampedi VOL. 14 MAI 2022  ·   2022-05-18
Mots-clés: COVID-19 ; Omicron

Les pays devraient adopter des politiques de lutte contre la COVID-19 qui tiennent compte de leurs circonstances locales. 

 

Un employé d’école mesure la température corporelle des étudiants à Johannesburg, en Afrique du Sud, le 15 février 2021. (XINHUA) 

  

Lorsque le nouveau coronavirus a été détecté pour la première fois vers la fin de 2019, il a déferlé sur le monde entier. À la mi-avril de cette année, la pandémie avait fait plus de 6,2 millions de victimes à l’échelle mondiale, avec plus de 500 millions de cas confirmés. La majorité des cas ont été recensés en Europe (208 millions), puis en Amérique (151 millions). Le nombre de cas confirmés en Afrique a atteint huit millions. 

 

Comme d’autres parties du monde, le continent africain n’y a pas échappé. Au cours de la troisième semaine de mars 2020, la COVID-19 est arrivée en Afrique du Sud. Le Président Cyril Ramaphosa a imposé un confinement de 21 jours, qui a ensuite été prolongé, afin de gagner du temps pour préparer les hôpitaux en vue des admissions attendues. Le Président a déclaré l’état de catastrophe nationale le 15 mars 2020, affirmant que son administration avait besoin de pouvoirs extraordinaires pour prendre les mesures qui pourraient empêcher les populations de tomber gravement malades et sauver d’innombrables vies. En avril 2022, l’économie la plus développée d’Afrique comptait 3,7 millions de cas et plus de 100 000 décès. 

 

En cette troisième année de pandémie, plusieurs pays ont modifié leurs politiques antiépidémiques. De nombreuses nations, dont certaines européennes ainsi que les États-Unis, ont retiré leurs mesures préétablies. La Chine, qui lutte contre une nouvelle vague épidémique, maintient sa politique zéro COVID. 

 

Il est bon que différents pays aient adopté des mesures différentes pour lutter contre la pandémie selon leur situation intérieure. La Chine compte plus de 1,4 milliard d’habitants et devrait prendre des mesures rigoureuses, étant donné que même un taux d’infection très faible entraînera un grand nombre d’infections. En mettant en œuvre sa politique zéro COVID, la Chine prend des mesures responsables qui accordent la priorité à la santé et à la vie des peuples. Plus de deux ans de pratique ont prouvé que la politique zéro COVID était la meilleure option pour la Chine pour lutter contre l’épidémie. Plus l’épidémie est sévère, plus il est important de se conformer à cette politique. 

 

Les pays d’Afrique doivent aussi s’adapter aux nouvelles circonstances. Après des années de confinement, de nombreux pays doivent réfléchir à leur développement économique et améliorer les conditions de vie de leurs populations tout en limitant la propagation du virus. Beaucoup ont modifié leurs politiques contre la COVID-19 en fonction de leur situation nationale. 

 

Le 4 avril, l’Afrique du Sud a procédé à une réduction de ses mesures de niveau 1. Alors que les cas de coronavirus et le nombre de morts diminuaient, M. Ramaphosa a mis fin à l’état de catastrophe nationale et officiellement à presque toutes les restrictions. Tandis que les experts mettent en garde contre une cinquième vague, les pays devraient tenir compte de leurs conditions internes tout en prenant des mesures différentes contre la pandémie. Bien que moins grave, le variant Omicron reste une menace pour la santé et le développement économique, et il convient de lui accorder suffisamment d’attention. Toutefois, les pays peuvent apprendre de leurs expériences mutuelles dans la lutte contre la COVID-19, sans se copier aveuglément, en raison de leurs différences. 

  

L’auteur est rédacteur en chef de Pretoria News en Afrique du Sud. 

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