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  2023-03-02
 

Bâtir un avenir plus sain

par KIRAM Tadesse VOL. 15 MARS 2023  ·   2023-03-02
Mots-clés: CDC Afrique ; une communauté de destin sino-africaine

La coopération sino-africaine dans le domaine de la santé a atteint son apogée avec l’achèvement de la construction du siège du CDC Afrique.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang et le président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat lors de l’inauguration du nouveau siège du CDC Afrique, le 11 janvier. (MESFIN SALOMON) 

 

En janvier, la Commission de l’Union africaine (UA) a inauguré le nouveau siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique). L’invité spécial était le nouveau ministre chinois des Affaires étrangères, Qin Gang, en visite en Afrique. 

 

Le siège du CDC Afrique est situé à Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie et le siège de la Commission de l’UA. La construction de ce bâtiment a été soutenue par le gouvernement chinois, conformément à ses engagements pris lors du Sommet de Beijing du Forum sur la Coopération sino-africaine en 2018. « C’est un nouveau monument construit grâce à l’amitié traditionnelle et au travail acharné des frères et sœurs chinois et africains », a exprimé M. Qin lors de la cérémonie d’inauguration. 

 

À la pointe de la technologie 


Le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a partagé les propos de M. Qin sur l’importance des relations sino-africaines. Il a souligné que le nouveau siège du CDC Afrique n’est qu’un symbole visible d’une coopération sanitaire profonde et durable entre la Chine et l’Afrique. 

 

Les engagements de la Chine à soutenir le système de santé publique africain en construisant le siège remontent à la fin de l’année 2015. Cette institution technique spécialisée de l’UA a été mise en place pour soutenir les initiatives de santé publique des États membres de l’UA. Son objectif est de renforcer la capacité des institutions de santé du continent à détecter, prévenir, contrôler et répondre rapidement et efficacement aux menaces de maladies. 

 

Le nouveau siège ultramoderne a coûté environ 80 millions de dollars et s’étend sur une superficie de 90 000 m², avec une zone de construction totale de près de 40 000 m². Il est doté d’installations telles qu’un centre de données, un centre d’opérations d’urgence, un laboratoire, un centre de ressources, des salles de briefing, des centres de formation et de conférence, des bureaux, ainsi que des appartements pour les expatriés. 

 

L’UA prévoit que le nouveau siège deviendra l’un des centres les mieux équipés pour le contrôle des maladies en Afrique. Cette institution de pointe est également destinée à servir de plateforme aux membres de l’UA pour partager et échanger des connaissances et des enseignements tirés des interventions de santé publique. 

 

Héritage intergénérationnel 


Depuis l’envoi de sa première mission médicale en Éthiopie en 1963, la Chine a laissé une empreinte durable dans l’histoire de la coopération médicale entre les deux pays. Mei Gengnian, qui a dirigé la première équipe médicale chinoise en Éthiopie, est un nom respecté dans ce domaine. Son fils aîné, Mei Xueqian, a suivi les traces de son père en rejoignant une mission médicale en Éthiopie en 1998. 

 

Près de cinq décennies après l’initiative de Mei Gengnian, il est désormais courant de voir des professionnels de santé chinois servir à l’Hôpital général Tirunesh de Beijing, également connu sous le nom d’Hôpital de l’amitié Éthio-Chine, situé dans le quartier d’Akaki-Kality, en périphérie d’Addis-Abeba. Le nom de l’hôpital rend hommage à Tirunesh Dibaba, une athlète éthiopienne qui a remporté deux médailles d’or aux Jeux olympiques de Beijing en 2008. 

 

Le gouvernement chinois a financé la construction de l’hôpital pour un coût de 12,7 millions de dollars. Depuis son inauguration en 2012, il sert de base pour les membres de l’équipe médicale chinoise venus de toutes les provinces de Chine. Ils partagent leur expertise avec les professionnels de santé locaux pour améliorer les soins en Éthiopie. 

 

Au fil des ans, la coopération sino-africaine dans le secteur de la santé s’est étendue à de nombreux domaines, allant de la prévention et du traitement des maladies à la construction d’infrastructures sanitaires modernes. Ce partenariat s’est également concrétisé dans les grandes urgences de santé publique, notamment la lutte contre le paludisme, Ebola et la COVID-19. 

 

Entre 2014-2016, lorsque l’épidémie d’Ebola a frappé l’Afrique de l’Ouest, la Chine a pris l’initiative de se joindre à la lutte contre la maladie. Cette intervention précoce a démontré la volonté et la capacité de la Chine à jouer un rôle essentiel dans la réponse aux urgences de santé publique à portée internationale, selon une étude menée par Jean-Pierre Cabestan, professeur de sciences politiques à Hong Kong Baptist University. 

 

Dans le cadre de ses efforts pour éliminer le paludisme d’ici 2030, l’Éthiopie a reçu le soutien financier du gouvernement chinois pour la construction d’un centre de recherche et de formation sur le paludisme et les maladies tropicales négligées (MTN) à Adama, à environ 90 km d’Addis-Abeba. Ce centre a été inauguré en 2022 et est désormais administré par l’Institut de recherche Armauer Hansen. 

 

Depuis 2009, des experts médicaux chinois ont formé des médecins et des experts locaux pour aider à installer et à ajuster l’équipement antipaludique que la Chine a donné au centre. Ces efforts ont permis de renforcer la capacité des institutions de santé éthiopiennes à détecter, prévenir et contrôler le paludisme et les MTN. 

 

Dereje Dillu, conseiller technique du Programme national d’élimination du paludisme au ministère éthiopien de la Santé, a souligné l’importance du rôle joué par la Chine dans la lutte contre le paludisme en Éthiopie. Lui-même ancien participant à un programme d’échange en Chine, il affirme que les Chinois ont apporté une contribution déterminante aux efforts de l’Éthiopie pour éliminer la maladie. En outre, M. Dillu a noté que l’Éthiopie avait adopté le modèle de surveillance du paludisme de la Chine, témoignant ainsi de l’importance des échanges de connaissances et de pratiques exemplaires dans la lutte contre cette maladie. 

 

Lors de la célébration du 22e mandat des équipes médicales chinoises à la fin de 2021, la ministre éthiopienne de la Santé, Lia Tadesse, qui avait travaillé pendant 12 mois à l’Hôpital général de Tirunesh de Beijing, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement chinois pour son soutien continu au renforcement du système de santé de l’Éthiopie. 

 

Contribuer à la lutte contre la COVID-19 


Au plus fort de la pandémie de COVID-19, la Chine a montré son engagement à lutter contre le virus en apportant son aide à l’Éthiopie. Cette aide inclut des dons de vaccins ainsi que de fournitures médicales de prévention des maladies, et le déploiement d’équipes d’experts anti-pandémiques sur le terrain. 

 

« La Chine a fourni une aide très importante aux efforts de l’Éthiopie pour relever les défis et parvenir au développement économique et social », a soutenu Demeke Mekonnen, vice-Premier ministre et ministre  éthiopien des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse avec M. Qin en janvier. 

 

Les responsables éthiopiens cherchent à renforcer les relations bilatérales avec la Chine en coopérant dans des domaines tels que l’économie numérique et l’agriculture. M. Qin a réitéré l’engagement de la Chine à maintenir une coopération étroite avec l’Éthiopie dans divers domaines, y compris dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route ». 

 

M. Qin a exprimé sa conviction que le CDC Afrique jouera un rôle crucial dans l’amélioration de la santé et a souligné l’importance de cette coopération pour l’avenir des relations sino-africaines, qui est en train d’écrire un nouveau chapitre de leur histoire commune. 

 

Reportage d’Éthiopie 

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